Bronchopneumopathie chronique obstructive - BPCO
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Description

La BPCO est une affection fréquente, sous-diagnostiquée, responsable d’une importante morbi-mortalité. Elle était la 6e cause de décès à l’échelle de la population mondiale et les projections prévoient qu’elle en devienne la 3e ou 4e cause d’ici à 2030 en raison de la persistance de l’exposition continue aux facteurs de risque de BPCO et au vieillissement de la population mondiale. Elle est aussi la 5e cause d’années perdues par mortalité précoce ou handicap (disability-adjusted life years [DALYs]) (12e en 1990).

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Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 2020
Nombre de lectures 2
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1250€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

1
Pneumologie
Chapitre S22-P04-C03 Bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO)
C M , M A , G B , LÉMENCE ARTIN ARCO LIFANO RAZIELLA RINCHAULT P -R B , D D , P D , IERRE ÉGIS URGEL IANE AMOTTE HILIPPE EVILLIER R E , S J , C R -S , OGER SCAMILLA TÉPHANE OUNEAU HANTAL AHERISON EMJEN SANDRINESTELIANIDES ETNICOLASROCHE
Épidémiologie descriptive et facteurs de risque
30 00
3 0 4-C P0 2- S2
La BPCO est une affection fréquente, sous-diagnostiquée, respon-e sable d’une importante morbi-mortalité. Elle était la 6 cause de décès à l’échelle de la population mondiale et les projections prévoient e e qu’elle en devienne la 3 ou 4 cause d’ici à 2030 en raison de la persis-tance de l’exposition continue aux facteurs de risque de BPCO et au e vieillissement de la population mondiale. Elle est aussi la 5 cause d’années perdues par mortalité précoce ou handicap (disability e adjusted life yearsen 1990).[DALYs]) (12
Fréquence de la BPCO
Selon l’Organisation mondiale de la santé, la BPCO concerne 210 millions de personnes atteintes dans le monde, soit une prévalence qui varie dans la plupart des pays entre 4 et 10 %. La prévalence moyenne de la BPCO est estimée à 7,5 % (IC 95 % : 6-9,2) [7]. Dans certains pays, comme les États-Unis ou la Norvège, la prévalence de la BPCO est déjà plus grande chez les femmes. Elle augmente significa-tivement avec l’âge, avec une prévalence moyenne après 60 ans qui peut varier de 18 % à 30 %. En France, elle a été estimée à 4 % dans un échantillon représentatif de la population chez des sujets âgés de plus de 25 ans et 7,5 % dans une autre étude chez les plus de 45 ans. Pourtant, elle reste encore sous-diagnostiquée car seulement 24 % des sujets ayant eu des symptômes avaient eu un diagnostic de bronchite chronique fait par un médecin.
Impact de la BPCO sur la morbidité
e La BPCO est la 2 cause mondiale d’invalidité. Elle s’accompagne souvent d’une altération marquée de la qualité de vie, y compris chez les patients âgés de plus de 40 ans ayant une obstruction légère. En 2001, selon le livre blanc de l’European Respiratory Society, le coût annuel global direct et indirect de la BPCO a été estimé à 38,7 mil-liards d’euros, avec 73 % des coûts en rapport avec une incapacité au travail, 12 % pour les soins ambulatoires, 7,5 % pour les hospitalisa-tions et 7,5 % pour les médicaments. Les exacerbations de BPCO sont un facteur de mauvais pronostic sur l’évolution de la maladie. Les malades les plus sévères nécessitent souvent une hospitalisation. En France, le nombre annuel d’hospitali-sations liées à une exacerbation de BPCO est passé de 115 600 à 133 497 entre 2007 et 2012 [8].
S22P04C03
Mortalité attribuable à la BPCO
e Selon l’OMS, la BPCO est actuellement la 4 cause de décès dans le monde, avec 2,75 millions de décès soit 4,8 %. En Europe, les taux de mortalité varient en fonction des pays, en dessous de 20 pour 100 000 habitants en Grèce, Suède, Islande, Norvège jusqu’à plus de 80 pour 100 000 habitants en Ukraine et en Roumanie [7]. En France, le taux de mortalité est d’environ 40 décès pour 100 000 habitants. Entre 1979 et 1999, l’évolution des taux de décès est restée stable chez les hommes, et a augmenté de 1,7 % chez les femmes. À l’heure actuelle, 16 000 décès par an en moyenne sont attribuables à la BPCO. Les seuls facteurs ayant démontré de façon indéniable un impact sur la réduction de la mortalité dans la BPCO sont l’arrêt du tabac et l’oxygénothérapie chez les insuffisants respiratoires chroniques graves [7].
Facteurs de risque des BPCO
Le tabagisme actif reste le principal facteur de risque de la BPCO et serait responsable de 40 % à 80 % des BPCO en fonction des pays. Même si la prévalence de la BPCO augmente avec le statut tabagique (5), il faut souligner que 4 % à 30 % des BPCO selon les cohortes concernent des sujets a priori non fumeurs, suggérant l’existence d’une prédisposition génétique et l’impact d’autres facteurs de risque tels que le tabagisme passif et les facteurs d’exposition professionnelle, voire environnementale, atmosphérique ou domestique. À l’heure actuelle, seul le déficit sévère en1-antitrypsine est un facteur étiologique géné-tique prouvé. Il concernerait 1 à 3 % des patients BPCO [7]. L’expo-sition à la pollution intérieure (combustion de la biomasse) dans les pays en voie de développement constitue un risque important de BPCO (risque attribuable de 35 %), en particulier chez les femmes. L’impact de la pollution atmosphérique a été mis en évidence en tant que facteur aggravant chez les patients les plus sévères lors des pics de pollution. Son rôle dans la genèse de la BPCO est discuté, mais paraît probable dans les zones à niveau de pollution très élevé.
Anatomopathologie
Le substratum histologique de la BPCO est l’association à des degrés divers de deux lésions pulmonaires élémentaires : l’atteinte des voies aériennes, notamment distales, et l’emphysème. Elles aboutissent à une obstruction bronchique avec une diminution des débits expiratoires et une destruction du parenchyme pulmonaire.
Atteinte des voies aériennes
Cette atteinte se traduit par un infiltrat immunitaire et par une modification tissulaire touchant les bronches de petit calibre jusqu’aux bronchioles terminales. L’infiltrat cellulaire associe des cellules de l’immunité innée (polynucléaires neutrophiles, macrophages, cellules natural killer[NK], cellules dendritiques) et des cellules de l’immunité adaptative (lymphocytes T et B). Cette inflammation est à l’origine d’un épaississement de la paroi des bronches avec un rétrécissement de leur calibre. Il existe une transformation de l’épithélium respiratoire en un revê-tement riche en cellules muco-sécrétantes et plus pauvre en cellules ciliées. Il existe souvent une métaplasie complète (tout le revêtement
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