Brucelloses
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Description

La brucellose (fièvre de Malte, fièvre ondulante méditerranéenne, mélitococcie) est une maladie infectieuse commune à l’homme et à de nombreux animaux. Elle est déterminée par les bactéries du genre Brucella. Limitée d’abord au pourtour de la mer Méditerranée, elle est devenue aujourd’hui une infection mondiale mais est devenue très rare en France.

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Date de parution 01 janvier 2020
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Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1250€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

1
Maladies infectieuses
Chapitre S32P01C13 Brucelloses
FANBRICAIR R ÇOIS E
0 01 0
3 C1 01 P S32
La brucellose (fièvre de Malte, fièvre ondulante méditerranéenne, mélitococcie) est une maladie infectieuse commune à l’homme et à de nombreux animaux. Elle est déterminée par les bactéries du genre Brucella. Limitée d’abord au pourtour de la mer Méditerranée, elle est devenue aujourd’hui une infection mondiale mais est devenue très rare en France.
Bactériologie épidémiologique
Trois espèces de brucelles étroitement apparentées provoquent la maladie :Brucella melitensis,Brucella abortus bovis,Brucella abortus suis. Elles appartiennent à la famille desParvobacteriaceae. Il s’agit de coccobacilles immobiles, à Gram négatif, aérobies, qui poussent lente-ment sur milieux usuels. Certaines souches (Brucella abortus bovis) exi-gent pour leur développement une atmosphère riche en gaz carbonique. La détermination de l’espèce repose sur l’étude des carac-tères culturaux et biochimiques précisés par Huddleson et sur le typage sérologique. La valeur des épreuves d’identification n’est pas formelle, car quelques souches possèdent des caractères métaboliques intermé-diaires. C’est à partir des animaux contaminés par les brucelles que la mala-die est transmise à l’homme. Plusieurs espèces animales constituent des réservoirs de germes : caprins et ovins généralement infectés par B. melitensis, bovins infectés parB. abortus bovis. Les brucelloses por-cines (B. abortus suis) sont plus rares. Chez l’animal, la mélitococcie se traduit par des avortements épizootiques et des mammites ou évolue sous une forme inapparente. Les modes de contamination de l’homme sont multiples. Le plus souvent, celui-ci s’infecte au contact d’un animal malade. Les matières virulentes sont avant tout les produits de l’avortement et de la mise bas : fœtus, placenta, lochies. Le lait, les urines, les selles, divers viscères peuvent également être infectants. Le contage direct par voie cutanéomuqueuse est le plus fréquent. Ce mode de trans-mission est observé chez les ruraux (bergers, éleveurs), mais aussi chez les vétérinaires, les bouchers, les ouvriers d’abattoirs. Il explique que, dans la législation, la brucellose soit une maladie pro-fessionnelle. La voie respiratoire par inhalation de poussières infec-tées apparaît accessoire. La contagion indirecte comporte surtout la voie digestive, par ingestion de lait ou de fromages frais contami-nés. Enfin, les contaminations accidentelles de laboratoire sont devenues plus rares depuis l’utilisation, pour les sérodiagnostics, de suspensions bactériennes inactivées.
S32P01C13
Clinique
La brucellose revêt en clinique un grand polymorphisme.
Formes septicémiques
Forme aiguë septicémique (fièvre sudoroalgique) Elle constitue l’aspect le plus habituel. Précédé d’une phase d’incu-bation silencieuse d’une durée moyenne de 2 semaines, le début est progressif, marqué par un état fébrile discret et une asthénie tenace. L’invasion est plus rarement brutale. C’est souvent après plusieurs semaines d’évolution que le malade consulte et, à ce stade, la fièvre domine le syndrome infectieux. Son aspect ondulant est alors le plus évocateur ; la courbe thermique décrit une série d’ondes fébriles d’une durée de 10 à 20 jours, séparées par de courtes phases d’apyrexie. Chaque onde fébrile est faite d’oscillations ascendantes puis descendantes de faible amplitude. En pratique, tous les types de fièvres sont également rencontrés : continu en plateau, intermittent d’allure pseudo-palustre, rémittent. La température peut encore ne pas dépasser 38 °C. Ainsi la persistance de la fièvre apparaît-elle plus significative que l’aspect qu’elle revêt. Elle est en outre bien supportée par le malade dont l’asthénie et l’amaigrissement ne sont que modérés. S’y associent des sueurs profuses à prédominance nocturne et des douleurs de topo-graphie variable ; ces dernières, discrètes et mobiles, ou encore vives et diffuses, peuvent être d’origine musculaire, articulaire, osseuse ou superficielle évoquant des cellulalgies. L’examen clinique met presque toujours en évidence une spléno-mégalie modérée. Le foie est légèrement augmenté de volume. La palpa-tion des aires ganglionnaires perçoit de discrètes adénopathies fermes et indolores, de siège variable, souvent cervical. Mais ces symptômes peuvent être absents et c’est alors que se trouve posé le diagnostic étio-logique d’un état fébrile isolé. Il est plus rare qu’une localisation ostéo-articulaire, neurologique ou glandulaire révèle la maladie dès la phase aiguë initiale. Dans toutes ces éventualités, l’interrogatoire oriente parfois d’emblée le clinicien lorsque le malade exerce une profession exposée (éleveur, agriculteur, vétérinaire, boucher, etc.). Une notion d’enzoo-tie renforcerait encore cette suspicion. La leucopénie avec neutropénie est évocatrice. Mais c’est surtout l’isolement du germe dans l’hémocul-ture, avant tout traitement antibiotique, qui apparaît décisif. Parallèle-ment, le sérodiagnostic de Wright devient positif à partir de la deuxième semaine.
Aspects cliniques De nombreux aspects cliniques s’observent suivant l’intensité des symp-tômes. Les formes frustes, ambulatoires, ou même inapparentes, identi-fiées seulement par le laboratoire, ne sont pas rares en zone d’endémie. À l’opposé, se placent les formes dites malignes. Certaines se révèlent dès la première poussée évolutive et se traduisent par un tableau clinique rap-pelant celui de la fièvre typhoïde. D’autres, plus tardives, correspondent
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