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Description

Au sens le plus large, le comportement peut être défini par les réactions observables d’un individu à un moment donné. Dans un contexte médical, le comportement peut être défini comme le résultat observable de l’ensemble des activités mentales automatiques ou volontaires. Il peut être réactionnel aux stimuli exogènes (le « monde extérieur ») ou endogènes (régulation des besoins homéostatiques) ou être le reflet de décisions, fruit d’une délibération mentale se dégageant en partie des contraintes immédiates de l’environnement et des états internes. Le comportement normal est représenté par l’ensemble des actions adaptatives face à nos contraintes biologiques ou environnementales, tant que ces actions n’enfreignent pas les principes de survie et/ou restent dans un spectre sociétal normé ou acceptable contextuellement.En miroir, le comportement anormal correspondrait donc aux réactions et aux attitudes témoignant de la désadaptation environnementale/sociale/homéostatique de l’individu. Dans un contexte médical, le comportement pathologique peut survenir lors de toute altération du cours de la pensée volontaire ou/et automatique par atteinte des mécanismes sensoriels (par exemple, des hallucinations visuelles), cognitifs (par exemple, un trouble de l’attention) et affectifs (par exemple, une anxiété aiguë) mis en jeu pour l’adaptation.

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Date de parution 01 janvier 2019
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Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1250€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Chapitre S14P01C08
Comportements
B G , C A , J C , C R -J , ÉATRICE ARCIN AROLE ZUAR EAN APRON AROLE OUÉ AGOT VALÉRIEMESNAGE ETRICHARDLEVY
Concepts et bases biologiques
Définitions des comportements normal et pathologique
0 1 0 0
08 C 1 0 P 4 S1
Au sens le plus large, le comportement peut être défini par les réac-tions observables d’un individu à un moment donné. Dans un contexte médical, le comportement peut être défini comme le résul-tat observable de l’ensemble des activités mentales automatiques ou volontaires. Il peut être réactionnel aux stimuli exogènes (le « monde extérieur ») ou endogènes (régulation des besoins homéostatiques) ou être le reflet de décisions, fruit d’une délibération mentale se déga-geant en partie des contraintes immédiates de l’environnement et des états internes. Le comportement normal est représenté par l’ensemble des actions adaptatives face à nos contraintes biologiques ou environnementales, tant que ces actions n’enfreignent pas les principes de survie et/ou restent dans un spectre sociétal normé ou acceptable contextuellement. En miroir, le comportement anormal correspondrait donc aux réac-tions et aux attitudes témoignant de la désadaptation environnemen-tale/sociale/homéostatique de l’individu. Dans un contexte médical, le comportement pathologique peut survenir lors de toute altération du cours de la pensée volontaire ou/et automatique par atteinte des méca-nismes sensoriels (par exemple, des hallucinations visuelles), cognitifs (par exemple, un trouble de l’attention) et affectifs (par exemple, une anxiété aiguë) mis en jeu pour l’adaptation.
Bases biologiques des comportements[2, 4]
Le comportement normal dépend d’un réseau neural largement dis-tribué permettant l’élaboration des pensées et des actions. Il requiert tout d’abord l’intégrité des voies de perception exogène (des organes sensoriels aux cortex perceptifs primaires) et endogène (du système nerveux périphérique autonome aux noyaux végétatifs cérébraux et au réseau cérébral générant les émotions et les affects). Il met ensuite en jeu les régions d’intégration des percepts et des affects (cortex associa-tifs uni- ou plurimodaux) donnant à ces informations leur significa-tion. Enfin, le comportement repose sur des systèmes de préparation et de contrôle de l’action (en particulier le cortex préfrontal et les ganglions de la base) et d’un réseau dit « limbique », valorisant et colo-rant affectivement nos comportements. Le fonctionnement de l’ensemble de ces structures dépend du niveau de recrutement préa-lable des systèmes de vigilance, d’éveil et d’attention non sélective (sys-tème réticulaire ascendant), de la modulation exercée par des systèmes de neurotransmission ascendants (cholinergiques et monoaminer-giques) et de multiples autres facteurs métaboliques généraux et neuro-endocriniens. Au niveau le plus intégré, les caractéristiques sémio-logiques de l’altération comportementale dépendant de paramètres tels que la personnalité antérieure, les facteurs culturels et l’environnement dans lequel ces troubles apparaissent.
S14P01C08  Comportements
Schématiquement, il est possible de distinguer deux grandes catégo-ries de comportements : – les comportements automatiques, génétiquement déterminés (réflexifs) ou préalablement automatisés par conditionnement ou par apprentissage (associatif ou procédural). Ils permettent une réponse rapide et adaptée aux situations stables et routinières. En revanche, ils sont difficilement réversibles et sont contre-productifs lorsqu’il faut s’adapter aux contextes hautement variables et complexes ; – les comportements volontaires, reposant sur l’analyse d’un contexte nouveau, variable, non déterminé par l’environnement immédiat (par exemple, un but à atteindre à long terme) ou exigeant une réponse com-plexe ou une délibération mentale car plusieurs réponses peuvent être envisagées. Cette dissociation « rugueuse » permet de séparer les réseaux de l’action automatique ; il s’agit d’un réseau potentiellement composé de l’ensemble des structures cérébrales, excepté le cortex préfrontal, du réseau permettant l’action volontaire dirigée vers un but, faisant interve-nir de façon additionnelle le cortex préfrontal.
Principaux troubles du comportement
Les troubles du comportement les plus fréquents ou les plus mar-quants sont l’agitation, la déambulation, l’apathie, l’impulsivité et l’agressivité. Les maladies qui en sont responsables sont nombreuses et les mécanismes variés. Plusieurs mécanismes peuvent coexister chez un patient, surtout dans le contexte d’affections touchant simultanément plusieurs circuits cérébraux. Schématiquement, on peut distinguer deux grandes phénoménologies comportementales : – la réduction pathologique du comportement, incluant l’apathie, la passivité, le retrait social, l’hypersomnolence, l’asthénie psychique, la clinophilie et, au maximum, le mutisme akinétique et la catatonie ; – l’exagération sthénique ou l’émergence de comportements inadap-tés dans le champ des conduites personnelles (impulsivité, désinhibi-tion, stéréotypies, automatismes, auto-agressivité, déambulation, agitation sans but, troubles des conduites alimentaires et du contrôle de la régulation végétative et homéostatique) et interpersonnelles (hétéro-agressivité, actes délictueux, perte des distances sociales, défaut d’empathie). La séparation entre réduction et exagération comportementale est purement « observationnelle » et n’indique pas nécessairement que des mécanismes physiopathologiques différents soient en jeu. Ainsi, rien n’exclut l’idée qu’un patient puisse être apathique (réduction du compor-tement volontaire) et hyperactif (exagération des comportements invo-lontaires) et que le mécanisme physiopathologique sous-jacent soit commun aux deux troubles. De même, si l’expression clinique est diffé-rente, l’origine physiopathologique peut être identique : par exemple, un trouble de l’attention peut se manifester chez l’un par une hyperactivité comportementale et, chez l’autre, par un retrait social. Très souvent, l’ori-gine des troubles du comportement chez un patient dément, par exemple atteint d’une maladie d’Alzheimer à un stade évolué, est multifactorielle, combinant des facteurs lésionnels cérébraux (troubles des systèmes d’inté-gration visuelle, de la mémoire et des fonctions exécutives), des facteurs sensoriels (dégradation de la vision ou de l’audition), des facteurs soma-tiques viscéraux (défaillance d’organe, stress physique tel qu’une anesthé-sie générale, douleur, pneumopathie, constipation, infection urinaire…), des facteurs environnementaux (situation familiale, changement de domicile, stress psychologue…) et de personnalité « prémorbide ».
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