Constipation
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Description

La constipation est un symptôme très fréquent, handicapant pour le patient, et souvent négligé par le praticien. Il convient d’opposer la constipation organique, révélatrice ou satellite d’une maladie, de la constipation fonctionnelle qui est de loin la situation clinique la plus fréquente. La prévalence de la constipation fonctionnelle est élevée, de l’ordre de 16 % chez l’adulte et de 33,5 % chez les sujets de plus de 60 ans. Elle est plus élevée chez la femme [14].Critères diagnostiques de la constipation fonctionnelleLa définition de la constipation fonctionnelle est clinique, fondée sur les critères de Rome IV [10] (Tableau S12-P02-C11-I). Cette définition ne tient pas compte de l’alternance diarrhées-constipation, considérée par les auteurs français comme la fausse diarrhée du constipé avec des émissions de selles liquides précédées de bouchons de selles dures alternant avec des périodes sans selles ou de selles dures.Tableau S12-P02-C11-I Critères cliniques définissant la constipation chronique selon Rome IV [10].

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Date de parution 01 janvier 2019
Nombre de lectures 0
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1250€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Chapitre S12P02C11 Constipation
H D B C ENRI UBOC ET ENOÎT OFFIN
0 1 1 0 0
1 C1 - 2 P0 - 2 S1
La constipation est un symptôme très fréquent, handicapant pour le patient, et souvent négligé par le praticien. Il convient d’opposer la constipation organique, révélatrice ou satellite d’une maladie, de la constipation fonctionnelle qui est de loin la situation clinique la plus fréquente. La prévalence de la constipation fonctionnelle est élevée, de l’ordre de 16 % chez l’adulte et de 33,5 % chez les sujets de plus de 60 ans. Elle est plus élevée chez la femme [15].
Critères diagnostiques de la constipation fonctionnelle
La définition de la constipation fonctionnelle est clinique, fondée sur les critères de Rome IV [10] (Tableau S12-P02-C11-I). Cette défi-nition ne tient pas compte de l’alternance diarrhées-constipation, considérée par les auteurs français comme la fausse diarrhée du constipé avec des émissions de selles liquides précédées de bouchons de selles dures alternant avec des périodes sans selles ou de selles dures. Il est important de noter dans ces critères que la fréquence des selles n’est, de loin, pas le critère majeur pour retenir un diagnostic de constipation fonctionnelle et que la qualité de la défécation, élé-ment essentiel du syndrome dyschésique, intervient de manière importante. Dans le cadre de l’évaluation clinique, il est aussi utile de recourir à l’échelle de Bristol qui permet d’apprécier facilement la forme et la consistance des selles dès l’interrogatoire du patient, entraînant un gain de temps en levant certains tabous (Figure S12-P02-C11-1).
Prise en charge initiale, recherche d’arguments en faveur d’une constipation organique
Après avoir défini la constipation, il est indispensable, dès l’inter-rogatoire, de s’assurer que ce symptôme n’a pas une cause médica-menteuse ou organique. La constipation est un effet secondaire noté
Tableau S12-P02-C11-ICritères cliniques définissant la constipation chronique selon Rome IV [10].
Début des symptômes > 6 mois et présence sur les trois derniers mois d’au moins deux des symptômes suivants : – moins de trois évacuations par semaine – selles dures ou fragmentées (> 25 % des défécations) – efforts de poussée (> 25 % des défécations) – sensation d’évacuation incomplète (> 25 % des défécations) – sensation de blocage anorectal (> 25 % des défécations) – manœuvres digitales (> 25 % des défécations) Selles molles rares sans l’usage de laxatif… Pas assez de critères diagnostiques du syndrome de l’intestin irritable
Type 1
Type 2
Type 3
Type 4
S12P02C11  Constipation
Type 5
Type 6
Type 7
Figure S12-P02-C11-1Échelle de Bristol. La présence de selles de type 1 ou 2 dans plus de 25 % des évacuations et de selles de type 6 ou 7 dans moins de 25 % des évacuations correspond à une constipation.
pour environ un tiers des molécules commercialisées en France (Tableau S12-P02-C11-II). Si cet effet est bien connu pour les opia-cés, pour bien d’autres, cet effet indésirable est moins connu et doit être évoqué, notamment chez les patients polymédiqués. L’autre étape est de rechercher des signes cliniques d’alarme orientant vers une constipation organique, la crainte étant le cancer du côlon. La présence de rectorragies, même en cas de pathologie hémorroïdaire patente, d’une anémie ferriprive sans cause évidente gynécologique, de symptômes digestifs peu spécifiques (en particulier après 40 ans), mais d’apparition récente ou récemment modifiés (troubles du transit : alternance diarrhées-constipation, douleurs abdominales), une masse à la palpation abdominale ou au toucher rectal, un syn-drome rectal (faux besoins, ténesmes, épreintes) doivent être systé-matiquement recherchés, comme les antécédents familiaux de cancer du côlon ou de polypes à haut risque. Ces signes d’alarme ne sont que des avis d’expert et aucune étude prospective n’a validé ces proposi-tions [14]. Un examen clinique complet est nécessaire avec une recommandation très forte (recommandation de grade A) de prati-quer un toucher rectal à la recherche d’une lésion rectale pariétale (polypes ou tumeur), d’une lésion prostatique ou gynécologique et, enfin, la présence de sang, de pus ou de glaires sur le doigtier [12]. Selon les données recueillies par cette étape initiale, il est parfois nécessaire de réaliser d’autres examens complémentaires à la recherche d’une cause rare de constipation (Tableau S12-P02-C11-III), en fai-sant bien attention à ne pas tomber dans les excès. Aucun examen complémentaire standard ne doit être réalisé de façon systématique lors de la première consultation [12]. Si la constipation persiste, on peut demander un bilan biologique comprenant glycémie, calcémie, hémogramme, dosage de la CRP, de la créatinine et de la TSH (recommandation de grade C) [12]. La coloscopie n’est pas non plus nécessaire en première intention chez tous les malades qui consultent pour une constipation chronique (recommandation de grade A) [12] mais en pratique quotidienne, il est rare qu’un patient de plus de 40 ans se plaignant de constipation n’ait pas eu une coloscopie. Le lavement baryté n’a plus aucune indication dans cette indication ; quant à la coloscopie virtuelle (coloscanner) elle
S12P02C11
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