Critères d’évaluation et scores en cancérologie
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Critères d’évaluation et scores en cancérologie , livre ebook

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Description

Les besoins de pouvoir comparer la situation d’un même patient au cours du temps, de pouvoir comparer les patients entre eux, en particulier pour réaliser des études cliniques, et de dégager des recommandations fondées sur des preuves ont conduit à définir, à toutes les étapes de la prise en charge du cancer, des scores et des guides validés. Ces critères sont d’une grand aide à la décision et doivent être connus. Nous illustrons ici dans chaque situation clinique, diagnostique, pronostique, préthérapeutique, post-thérapeutique, au travers d’exemples, la diffusion de cette démarche.

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Publié par
Date de parution 01 janvier 2018
Nombre de lectures 0
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,1250€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

1
Cancérologie
Chapitre S09P01C02 Critères d’évaluation et scores en cancérologie
G B F G EOFFROY OULLE ET RANÇOIS OLDWASSER
2 0 C 1 0 P 9 S0
02 C 01 P 09 S
Les besoins de pouvoir comparer la situation d’un même patient au cours du temps, de pouvoir comparer les patients entre eux, en parti culier pour réaliser des études cliniques, et de dégager des recomman dations fondées sur des preuves ont conduit à définir, à toutes les étapes de la prise en charge du cancer, des scores et des guides validés. Ces critères sont d’une grand aide à la décision et doivent être connus. Nous illustrons ici dans chaque situation clinique, diagnostique, pro nostique, préthérapeutique, postthérapeutique, au travers d’exemples, la diffusion de cette démarche.
Critères et scores au diagnostic
Diagnostic positif de malignité en oncologie Les critères du diagnostic positif de cancer comprennent des critères cliniques et paracliniques. La découverte d’un cancer peut faire suite : – à des manifestations du syndrome inflammatoire et de la préca chexie : anorexie, asthénie, perte de poids, sarcopénie, fièvre ; – à des manifestations du syndrome tumoral, local, régional ou à distance : douleur, hémorragie, toux, dyspnée, dysurie, masse ; – plus rarement à des manifestations paranéoplasiques soit par hyperpsecrétion d’une substance biologiquement active (ACTHlike [adrenocorticotropic hormone], PTHrp [parathyroidhormonerelated peptide]…), soit par réaction autoimmune. Le syndrome tumoral est systématiquement défini sur une classification, le plus souvent TNM. De plus, il existe, devant une lésion d’aspect tumo ral, des classifications évaluant la sémiologie diagnostique et la probabilité du diagnostic de malignité. La classification ACR dans le diagnostic de cancer du sein en est une illustration (Tableau S09P01C02I). La preuve diagnostique est indispensable pour communiquer sur le diagnostic, et est presque toujours anatomopathologique. Dans certaines circonstances, l’association imageriemarqueur tumoral est validée : car cinome hépatocellulaire, tumeurs germinales, cancer de la prostate. Tou tefois, l’intérêt de la biopsie, lorsque la morbidité du geste est acceptable, est de permettre d’accéder à des informations complémentaires incluant des analyses moléculaires sur tissu tumoral. Plus récemment ont débuté les diagnostics par « biopsie liquide », c’estàdire par identification, à partir d’un prélèvement sanguin, d’une anomalie moléculaire pathogno monique du diagnostic de malignité (par exemple, adénocarcinome pul monaire avec mutation activatrice du gène d’EGFR). Dans les sarcomes, il a été montré par le Groupe sarcome français (GSF) que la pratique systématique d’une analyse de biologie molécu laire en complément de l’analyse anatomopathologique permet de cor riger le diagnostic du type de sarcome dans près de 10 % des cas ; de plus, certains types de sarcome peuvent bénéficier d’une prise en charge ciblée. Les exemples sont nombreux, à titre indicatif :
S09P01C02
Tableau S09P01C02IClassification ACR dans le diagnostic de can cer du sein. Stade Critères ACR1 Seins strictement normaux, sans image même bénigne ACR2 Seins présentant une ou des images 100 % rassurantes et identifiables comme bénignes. La surveillance doit alors être standard (tous les deux ans pour une femme sans antécédent, différente si antécédents particuliers)
ACR3
ACR4
ACR5
ACR0
Présence d’une image d’allure bénigne mais dont la bénignité ne peut être affirmée à 100 % (97 % seulement).Seule une surveillance pourra affirmer la bénignité sur 2 ans. Une biopsie n’est cependant pas nécessaire, sauf cas exceptionnels ou si l’image se modifiait. Il est donc proposé un contrôle à 4 mois (images nodulaires) ou 6 mois (microcalcifications)
Présence d’une image suspecte qui peut être une lésion bénigne, précancéreuse ou même un cancer dans 40 % des cas environ Une cytoponction ou biopsie est nécessaire rapidement pour affirmer le diagnostic de façon certaine
Présence d’une image très suspecte (97 % de cancers). Une biopsie ou cytoponction est nécessaire pour affirmer le diagnostic et guider le geste opératoire
On ne peut conclure, plus d’éléments sont nécessaires (mammographie insuffisante, pas d’échographie, etc.)
– recherche de l’amplification du gèneMDM2, par FISH (fluores cence in situ hybridation), dans le diagnostic des liposarcomes différen ciés et indifférenciés. En effet, il s’agit de tumeurs adipeuses de diagnostic difficile et cette technique permet également de trancher avec un sarcome indifférencié de localisation compatible avec un lipo sarcome ; – transcrits de fusionEWSFLI1/ERGpar RTPCR (reverse trans criptionpolymerase chain reaction) dans le sarcome d’Ewing ; – transcrits de fusionFKHRPAX3/PAX7par RTPCR dans le rhab domyosarcome alvéolaire.
Diagnostic d’extension du syndrome tumoral Il repose sur des critères cliniques, d’imagerie et de biologie : critères cliniques: localisation, siège, rapports anatomiques, taille, schéma datés et signés réguliers ; critères d’imagerie: – tomodensitométrie et IRM (métastases synchrones et méta chrones, adénopathies superficielles et profondes) ; – TEPTDM à la recherche de foyers de fixation hypermétaboliques grâce à différents traceurs (fluorodésoxyglucose, choline…). Les indi 18 cations de la TEP au FFDG se sont élargies à la plupart des tumeurs malignes ; – endoscopie, permettant une recherche de cancer synchrone et le bilan des lésions ; – scintigraphie : au technétium 99 (localisations osseuses), à l’iode 123 (cancers thyroïdiens) ; critères biologiques: certains marqueurs tumoraux renseignent sur la diffusion métastatique et sont corrélés à la masse tumorale totale (αfœtoprotéine [αFP] et hormone chorionique gonadotrophique [hCG] dans les tumeurs germinales, antigène prostatique spécifique [PSA] dans les adénocarcinomes prostatiques bien différenciés).
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