Croissance normale et pathologique
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Croissance normale et pathologique , livre ebook

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Description

La croissance en longueur ou staturale constitue tant un enjeu psychosocial qu’un indicateur sanitaire. Dans l’espèce humaine, elle se déroule pendant une proportion particulièrement importante de la durée de la vieCroissance normaleÉtude descriptiveLa taille doit être mesurée en position couchée avant l’âge de 2 ans. Puis, elle doit être mesurée debout, avec une toise dont l’équerre doit être rigoureusement horizontale. Si besoin, les mesures segmentaires peuvent être effectuées, avec notamment celle du segment supérieur sur un tabouret muni d’une toise ou de l’envergure, selon la distance séparant les deux extrémités des membres supérieurs tendus en croix ; les mesures segmentaires peuvent s’avérer utiles pour la détection de maladies ostéo-cartilagineuses. Physiologiquement, les rapports segmentaires dépendent de l’âge : par exemple, le rapport segment supérieur sur segment inférieur diminue de 1,7 à légèrement en dessous de 1 du stade néonatal à l’âge adulte. Les courbes de croissance dépendent de l’ethnie et du sexe et celles concernant la population française, ainsi que les tables pour chaque mois de vie correspondantes, étaient basées sur des mesures longitudinales établies par Michel Sempé des années 1953 à 1975. Vu leur ancienneté et l’évolution séculaire de la croissance, ces mensurations ont été remplacées par de nouvelles constituées en données massives, destinées à être incluses dans les carnets de santé à venir et différant nettement des anciennes données, ce qui peut considérablement influencer la suspicion du caractère pathologique d’une courbe de croissance (par exemple, la taille moyenne actuellement enregistrée chez une fille de 13 ans est supérieure de 5 cm par rapport aux anciennes, ce qui probablement reflète une différence de tempo pubertaire) [8]. La répartition mensuelle des tailles est de type gaussien, si bien qu’il existe une superposition du 3e percentile avec – 2 DS et du 97e avec 2 DS, bornes généralement admises pour définir une situation pathologique. L’appréciation de la vitesse de croissance, faisant également l’objet de tables et de courbes, permet souvent d’anticiper une telle situation.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 2019
Nombre de lectures 0
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1250€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Combiné
Petite enfance (1)
S21-P01-C07 • Croissance normale et pathologique
pour la taille finale entre garçons et filles (Figure S21-P01-C07-2). L’amplitude du pic de croissance pubertaire est négativement liée à l’âge de son déclenchement, si bien que, dans les conditions physio-logiques, la taille adulte est indépendante du rythme pubertaire [12]. Le processus maturatif du système ostéocartilagineux est apprécié selon l’ossification des os du poignet considérés comme des épiphyses, et des épiphyses des doigts, qui les rend radio-opaques. Au début de la vie apparaissent des noyaux d’ossification, puis les os de la main se moulent sur leurs voisins, et en fin de puberté les épiphyses des doigts et de la partie distale du radius et du cubitus fusionnent avec la partie
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La taille doit être mesurée en position couchée avant l’âge de 2 ans. Puis, elle doit être mesurée debout, avec une toise dont l’équerre doit être rigoureusement horizontale. Si besoin, les mesures segmentaires peuvent être effectuées, avec notamment celle du segment supérieur sur un tabouret muni d’une toise ou de l’envergure, selon la distance séparant les deux extrémités des membres supérieurs tendus en croix ; les mesures segmentaires peuvent s’avérer utiles pour la détection de maladies ostéo-cartilagineuses. Physiologiquement, les rapports seg-mentaires dépendent de l’âge : par exemple, le rapport segment supé-rieur sur segment inférieur diminue de 1,7 à légèrement en dessous de 1 du stade néonatal à l’âge adulte. Les courbes de croissance dépendent de l’ethnie et du sexe et celles concernant la population française, ainsi que les tables pour chaque mois de vie correspon-dantes, étaient basées sur des mesures longitudinales établies par Michel Sempé des années 1953 à 1975. Vu leur ancienneté et l’évo-lution séculaire de la croissance, ces mensurations ont été remplacées par de nouvelles constituées en données massives, destinées à être incluses dans les carnets de santé à venir et différant nettement des anciennes données, ce qui peut considérablement influencer la suspi-cion du caractère pathologique d’une courbe de croissance (par exemple, la taille moyenne actuellement enregistrée chez une fille de 13 ans est supérieure de 5 cm par rapport aux anciennes, ce qui pro-bablement reflète une différence de tempo pubertaire) [8]. La réparti-tion mensuelle des tailles est de type gaussien, si bien qu’il existe une e e superposition du 3 percentile avec – 2 DS et du 97 avec 2 DS, bornes généralement admises pour définir une situation patholo-gique. L’appréciation de la vitesse de croissance, faisant également l’objet de tables et de courbes, permet souvent d’anticiper une telle situation. La croissance staturale a diversement été modélisée, le modèle le plus explicatif ayant été développé par Karlberg en 1987, car reposant sur des facteurs de régulation, dit ICP (infancy childhood puberty), divisé en trois phases : celle de la petite enfance, dépendant essentiellement de la nutrition ; celle de l’enfance, déterminée principalement par l’hor-mone de croissance (GH) ; celle de la puberté, influencée à la fois par la GH et par les stéroïdes de croissance (voirplus loin) (Figure S21-P01-C07-1). Une fin plus précoce de la croissance et un moindre pic de croissance pubertaire explique une différence moyenne de 10 cm
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1+2
1+2+3
1
0 – 1
S21-P01-C07
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6 8 10 12 14 16 18 Âge en années Figure S21-P01-C07-2Comparaison de la vitesse de croissance moyenne entre filles et garçons.
160
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Âge (en années) Figure S21-P01-C07-1Modèle ICP (infancy childhood puberty) de la crois-sance.
Hormone de croissance
120
100
19
180
140
Croissance fœtale
Croissance normale et pathologique
La croissance en longueur ou staturale constitue tant un enjeu psychosocial qu’un indicateur sanitaire. Dans l’espèce humaine, elle se déroule pendant une proportion particulièrement importante de la durée de la vie
7 0 -C 01 -P 1 2 S
Garçons
Stéroïdes sexuels
Puberté (3)
Chapitre S21-P01-C07
Croissance normale
Étude descriptive
CM 200
2 Taux de croissance staturale, cm/an
Enfance (2)
J W ACQUES EILL
7 0 C 1- P0 1- S2
7
3
Filles
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