Démarche diagnostique devant une céphalée aiguë
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Les céphalées sont un motif fréquent de consultation et de recours aux urgences [9]. Leurs nombreuses causes se divisent en deux catégories opposées (Tableau S08-P01-C13-I). Les céphalées primaires représentent 80 % des céphalées, et sont dominées par la migraine, les céphalées dites de tension musculaire et l’algie vasculaire de la face. Ces maladies neurologiques se manifestent par des céphalées récurrentes par activation du système nociceptif céphalique en l’absence de lésion sous-jacente. Leur diagnostic est purement clinique. Les céphalées secondaires sont symptomatiques de causes variées. Aux urgences, environ 20 % des céphalées sont secondaires, et 5 % révèlent une cause grave [7], [9].

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Publié par
Date de parution 01 janvier 2018
Nombre de lectures 1
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,1250€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Chapitre S08P01C13 Démarche diagnostique devant une céphalée aiguë
J M , C R A D ÉRÔME AWET AROLINE OOS ET NNE UCROS
30 01 0
3 C1 1 P0  8 S0
Les céphalées sont un motif fréquent de consultation et de recours aux urgences [10]. Leurs nombreuses causes se divisent en deux catégories opposées (Tableau S08P01C13I). Lescéphalées primairesrepré sentent 80 % des céphalées, et sont dominées par la migraine, les cépha lées dites de tension musculaire et l’algie vasculaire de la face. Ces maladies neurologiques se manifestent par des céphalées récurrentes par activation du système nociceptif céphalique en l’absence de lésion sous jacente. Leur diagnostic est purement clinique. Lescéphalées secondaires sont symptomatiques de causes variées. Aux urgences, environ 20 % des céphalées sont secondaires, et 5 % révèlent une cause grave [7, 10]. L’objectif prioritaire devant toute céphalée est de distinguer une céphalée primaire ou une céphalée secondaire bénigne (syndrome grip pal, par exemple) d’une céphalée secondaire à une affection grave nécessitant une prise en charge en urgence (hémorragie méningée, tumeur cérébrale, etc.). Cette distinction repose avant tout sur l’inter rogatoire et l’examen clinique qui permettent de sélectionner les patients à explorer rapidement. Le diagnostic des céphalées secondaires graves repose en effet sur les examens paracliniques [3]. Ce chapitre est une aide à la prise en charge des patients présentant une céphalée aiguë, mais n’a pas pour objet de se substituer aux recom mandations françaises récentes [9].
Tableau S08P01C13IÉtiologie des céphalées (entre parenthèses, la prévalence des affections les plus fréquentes en population générale). Céphalées primaires Migraine (15 %) Céphalée dite de tension (épisodique : 80 %, chronique : 2 %) Algie vasculaire de la face (1/1 000) Céphalées secondaires à Une affection vasculaire crânienne ou cervicale Une pathologie intracrânienne non vasculaire La prise d’une substance ou son arrêt (abus médicamenteux : 3 %) Une infection (intracrânienne ou générale) Un traumatisme crânien ou cervical Une anomalie de l’homéostasie Une pathologie ophtalmologique, ORL, stomatologique, dentaire, cervicale Une affection psychiatrique
Évaluation clinique initiale
Interrogatoire Il représente la partie cruciale de la démarche diagnostique avec quatre questions clefs : – depuis quand avezvous ce mal de tête ? Permet de distinguer les céphalées aiguës (au sens de récentes) des céphalées chroniques (anciennes) ;
S08P01C13 • Démarche diagnostique devant une céphalée aiguë
– avezvous déjà eu ce type de mal de tête ? Permet de préciser le caractère habituel ou non ; – comment a débuté la céphalée actuelle : brutalement (en quelques secondes ou minutes) ou progressivement (en quelques heures, jours ou semaines) ? – comment évolue la douleur depuis son installation : amélioration, aggravation, exacerbations avec répit ? Une céphaléeancienneethabituelleoriente d’emblée vers un diag nostic decéphalée primaire. La description des caractéristiques des céphalées (durée des crises, localisation, signes associés, facteurs déclenchants, etc.) permet le diagnostic du type de céphalée (migraine, céphalée de tension ou plus rarement algie vasculaire de la face). Ces diagnostics ne peuvent donc pas être envisagés devant une première céphalée aiguë (de novo). De même, chez un patient céphalalgique connu, la recherche d’une cause secondaire s’impose si le patient ne reconnaît pas sa céphalée comme étant « habituelle ». Une céphaléerécente inhabituelleévoque une probablecéphalée secondaire. L’interrogatoire est complété afin de préciser les caractéris tiques de la douleur : intensité, délai pour atteindre l’intensité maxi male, type, siège et profil évolutif. Certains antécédents et/ou circonstances d’apparition peuvent orienter le diagnostic et les explo rations (Tableau S08P01C13II).
Tableau S08P01C13IIAntécédents et circonstances d’apparition pouvant orienter le diagnostic d’une céphalée récente inhabituelle. Âge > 50 ans: artérite à cellules géantes (Horton) Facteurs de risque cardiovasculaire: AVC (infarctus ou hémorragie) Facteurs de risque de thrombose veineuse(contraception orale, thrombophilie, thrombose veineuse des membres inférieurs) : thrombose veineuse cérébrale Fièvre: causes infectieuses (méningite ou infection générale) Infection par le VIH non contrôlée: toxoplasmose cérébrale, méningite à cryptocoque Néoplasieperte de poids: métastase, méningite carcinomateuse Ponction durale récente: hypotension intracrânienne Postpartum: syndrome de vasoconstriction cérébrale réversible, éclampsie, thrombose veineuse cérébrale, hypotension intracrânienne (si péridurale) Prise de substances vasoactives (cannabis, cocaïne, ecstasy, amphétamines, lysergide, inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine, inhibiteurs mixtes de la recapture de la sérotonine et de la noradrénaline, inhibiteurs de la monoamine oxydase,αsympathomimétiquesdécongestionnants nasaux, [nor]adrénaline, triptans ; dérivés de l’ergot de seigles): syndrome de vasoconstriction cérébrale réversible Traumatisme crânien: contusion ou hémorragie cérébrale, hématome sous dural Traumatisme rachidien mineur: dissection artérielle cervicale, hypotension intracrânienne spontanée Survenue brutale à l’effort ou orgasmique: hémorragie sousarachnoïdienne, syndrome de vasoconstriction cérébrale réversible Survenue brutale lors des manœuvres de Valsalva (toux, défécation, éternuement): syndrome de vasoconstriction cérébrale réversible, hypertension intracrânienne aiguë, hypotension intracranienne spontanée Survenue brutale lors de mictions,du bain ou d’une douche: syndrome de vasoconstriction cérébrale réversible Symptômes ORL: sinusite
S08P01C13
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