Dyspepsie fonctionnelle et gastroparésie , livre ebook

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Le syndrome de dyspepsie fonctionnelle a une définition large, regroupant tous les états d’inconfort et de gêne épigastrique, avec des chevauchements importants avec le syndrome de l’intestin irritable et le reflux gastro-œsophagien dans ses présentations atypiques, mais par définition les patients ayant un pyrosis prédominant sont exclus. Le syndrome dyspeptique associe à des degrés divers une sensation de satiété précoce, une plénitude gastrique post-prandiale, une distension épigastrique post-prandiale, des nausées ou des vomissements, une douleur épigastrique ou une sensation d’inconfort digestif en l’absence d’amaigrissement. Selon les critères de Rome IV [27] (Tableau S12-P02-C05-I), il est possible de définir deux sous-groupes en fonction des symptômes prédominants : le syndrome de dyspepsie postprandiale ou le syndrome douloureux épigastrique. Ces symptômes doivent être présents depuis au moins 6 mois. Toujours selon les critères de Rome, le diagnostic de dyspepsie fonctionnelle ne peut être retenu que si une endoscopie œso-gastro-duodénale (EOGD) est normale, mais finalement ce dernier critère est le plus souvent non rempli.
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Date de parution

01 janvier 2019

Nombre de lectures

9

Langue

Français

Poids de l'ouvrage

1 Mo

1
Gastro-entérologie
Chapitre S12P02C05
Dyspepsie fonctionnelle et gastroparésie
B C ENOÎT OFFIN
Dyspepsie fonctionnelle
0 5 0 0
5 0 2-C P0 2- S1
Définition Le syndrome de dyspepsie fonctionnelle a une définition large, regroupant tous les états d’inconfort et de gêne épigastrique, avec des chevauchements importants avec le syndrome de l’intestin irritable et le reflux gastro-œsophagien dans ses présentations atypiques, mais par définition les patients ayant un pyrosis prédominant sont exclus. Le syndrome dyspeptique associe à des degrés divers une sensation de satiété précoce, une plénitude gastrique post-prandiale, une distension épigastrique post-prandiale, des nausées ou des vomissements, une douleur épigastrique ou une sensation d’inconfort digestif en l’absence d’amaigrissement. Selon les critères de Rome IV [28] (Tableau S12-P02-C05-I), il est possible de définir deux sous-groupes en fonction des symptômes prédominants : le syndrome de dyspepsie postpran-diale ou le syndrome douloureux épigastrique. Ces symptômes doivent être présents depuis au moins 6 mois. Toujours selon les critères de Rome, le diagnostic de dyspepsie fonctionnelle ne peut être retenu que si une endoscopie œso-gastro-duodénale (EOGD) est normale, mais finalement ce dernier critère est le plus souvent non rempli.
Dyspepsie et autres syndromes fonctionnels digestifs
L’interrogatoire soigneux d’un patient se plaignant de dyspepsie retrouve fréquemment des signes évocateurs de reflux gastro-œsopha-gien ou d’autres évoquant un syndrome de l’intestin irritable. Des études épidémiologiques longitudinales ont montré que chez environ 20 % des patients, il existait des passages de l’un à l’autre de ces syn-dromes [4]. Dans tous les cas, c’est le symptôme qui prédomine et qui motive la consultation qui permettra de classer le patient dans un cadre nosologique particulier, de réaliser les explorations éventuellement nécessaires et d’entreprendre un traitement adapté.
Épidémiologie
La dyspepsie fonctionnelle est un syndrome fréquent, touchant environ 20 à 30 % des sujets interrogés, seule une minorité consultant pour une prise en charge. On estime que la dyspepsie motive 2 à 5 % des consultations non spécialisées et 10 à 25 % des consultations en gastro-entérologie.
Physiopathologie
Il n’existe pas un mécanisme physiopathologique unique rendant compte des signes cliniques [7]. La première anomalie clairement démontrée chez ces patients est l’existence de troubles de la motricité gastroduodénale avec à jeun une hypomotricité antrale et duodénale et en période postprandiale une diminution de la relaxation fundique et un retard de vidange gastrique [16]. Comme au cours des autres
S12-P02-C05
Tableau S12-P02-C05-IDéfinition de la dyspepsie fonctionnelle selon les critères de Rome IV.
Au moins l’un des symptômes suivants : – plénitude postprandiale gênante – satiété précoce – douleur épigastrique – brûlure épigastrique Et Absence de maladie organique expliquant les symptômes Critères présents sur les 3 derniers moisetancienneté des symptômes de plus 6 mois Syndrome de dyspepsie postprandiale (postprandial distress syndrome) Plénitude postprandiale gênante : – après des repas normaux – plusieurs fois par semaine Satiété précoce : – empêchant de terminer un repas – plusieurs fois par semaine Critères en faveur : – ballonnement épigastrique, nausées postprandiales, éructations – un syndrome douloureux épigastrique peut être présent Syndrome douloureux épigastrique (epigastric pain syndrome) Comprend tous les symptômes et caractéristiques suivants : – douleurs ou brûlures épigastriques (au moins modérées) et au moins 1 fois par semaine – douleur intermittente – non diffuse ou localisée à d’autres régions abdominales ou thoraciques – non soulagée par la défécation ou les émissions de gaz – sans caractère clinique biliaire Critères en faveur : – la douleur peut être à type de brûlure, mais pas rétrosternale – fréquemment induite ou soulagée par les repas, mais peut survenir à jeun – syndrome de dyspepsie postprandiale peut coexister
pathologies fonctionnelles digestives, il existe chez environ 60 % des patients une hypersensibilité viscérale à la distension associée à des anomalies dans le contrôle et/ou l’intégration centrale de la douleur. Cette hypersensibilité viscérale ne semble pas être associée à une hypersensibilité somatique. Une hypersensibilité à d’autres stimuli, comme l’acide chlorhydrique, a également été rapportée. Le rôle des hormones est discuté. La cholécystokinine, libérée en période post-prandiale, agit sur la sensibilité et certains centres de satiété. Le rôle de la motiline est plus discuté, celui de la ghréline est incomplètement élucidé. Le rôle de l’infection parHelicobacter pyloriest régulièrement évoqué, mais il est sans doute modeste. En effet, les études d’éradica-tion montrent l’absence d’effet ou au mieux un effet modeste sur la symptomatologie. Les méta-analyses les plus positives en faveur de l’éradication établissent qu’il faut traiter au moins quinze patients infectés parH. pylori pour en améliorer un [17]. Mais, chez les malades améliorés après éradication, le bénéfice se maintient à long terme [9]. En pratique, ce débat devient théorique car si une infection parH. pyloriest mise en évidence, l’éradication est réalisée dans le but de réduire le risque carcinogène. La notion de dyspepsie post-infectieuse est moins solidement établie qu’au cours du syndrome de l’intestin irritable, mais il a été montré chez certains patients que
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