Les examens d’endoscopie digestive sont à visée à la fois diagnostique et thérapeutique. L’endoscopie digestive supérieure permet en pratique courante l’exploration de l’œsophage, de l’estomac et du duodénum jusqu’au deuxième duodénum, et la coloscopie l’exploration du côlon et de l’iléon terminal. L’intestin grêle peut être exploré plus difficilement par une entéroscopie spiralée ou double ballon. Ce sont des gestes invasifs, avec un risque propre de morbidité et de complications (perforation, hémorragie digestive…), voire de mortalité. Il est donc nécessaire de recueillir un consentement éclairé et signé du patient avant tout geste endoscopique après la délivrance d’une information orale et écrite sur l’examen qui va être réalisé. Le recueil de ce consentement est une obligation médico-légale, comme spécifié par la Société française d’endoscopie digestive (SFED).Endoscopie digestive hauteLa première endoscopie digestive, réalisée en 1868, consistait en l’introduction d’un tube rigide dans l’estomac, guidé sur un tube flexible introduit dans l’œsophage. L’endoscopie œso-gastro-duodénale (EOGD) s’est ensuite développée à partir du milieu du XXe siècle, avec l’apparition d’endoscopes à fibres optiques puis de la vidéo-endoscopie avec transmission numérique de l’image dans les années 1980. Celle-ci a permis d’améliorer la qualité et la résolution de l’image, la couleur et l’appréciation des distances. Elle a également permis le partage de l’information et l’enregistrement d’images fixes ou dynamiques. Récemment, de nouveaux appareils de haute définition ont été développés qui, associés à la chromo-endoscopie virtuelle, permettent une meilleure analyse des lésions du tube digestif. La longueur des gastroscopes varie de 1 010 à 1 030 mm, avec une taille de canal opérateur variant de 2,2 à 3,7 mm, et une taille de diamètre externe variant de 6 mm (naso-gastroscope) à 11 mm.
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