Épidémiologie du VIH en France et dans le monde
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Description

Le VIH/SIDA constitue la pandémie la plus sévère qu’ait connue l’humanité depuis plus d’un siècle. Apparu à la face du monde au début des années 80, il s’est rapidement étendu dans tous les continents touchant toutes les classes de la société même s’il prédomine dans les pays occidentaux parmi ce que l’on appelle les populations clés (Hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes : HSH, usagers de drogues par voie intraveineuse : UDVI, prostituées…).L’acmé de l’épidémie a eu lieu dans les années 2000. Grâce aux combinaisons de traitements anti rétroviraux et aux mécanismes de financements internationaux permettant un accès au traitement des pays les plus pauvres, l’incidence diminue actuellement et la transmission materno-fœtale est quasiment contrôlée mais la maladie reste un problème de santé publique prioritaire dans de nombreux pays.Pour accélérer et soutenir la lutte contre l’épidémie, l’ONUSIDA a défini en 2015 des objectifs ambitieux pour 2030, les objectifs 90/90/90, qui signifient qu’en 2030 90 % des personnes devront être dépistées, 90 % des personnes dépistées devront être traitées et 90 % des personnes traitées devront avoir une charge virale VIH indétectable.

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Date de parution 01 janvier 2020
Nombre de lectures 0
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1250€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

1
PARTIE S32P05
1
SIDA et infection par le VIH
Chapitre S32P05C01 Épidémiologie du VIH en France et dans le monde
D S -C OMINIQUE ALMON ERON
0010
1 0 C 5- P0 2- S3
Le VIH/SIDA constitue la pandémie la plus sévère qu’ait connue l’humanité depuis plus d’un siècle. Apparu à la face du monde au début des années 80, il s’est rapidement étendu dans tous les conti-nents touchant toutes les classes de la société même s’il prédomine dans les pays occidentaux parmi ce que l’on appelle les populations clés (Hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes : HSH, usagers de drogues par voie intraveineuse : UDVI, prostituées...). L’acmé de l’épidémie a eu lieu dans les années 2000. Grâce aux combinaisons de traitements anti rétroviraux et aux mécanismes de financements internationaux permettant un accès au traitement des pays les plus pauvres, l’incidence diminue actuellement et la trans-mission materno-fœtale est quasiment contrôlée mais la maladie reste un problème de santé publique prioritaire dans de nombreux pays. Pour accélérer et soutenir la lutte contre l’épidémie, l’ONUSIDA a défini en 2015 des objectifs ambitieux pour 2030, les objectifs 90/90/ 90, qui signifient qu’en 2030 90 % des personnes devront être dépis-tées, 90 % des personnes dépistées devront être traitées et 90 % des personnes traitées devront avoir une charge virale VIH indétectable.
Quelles sont les origines du VIH/Sida ?
Les premiers cas suspects de Sida ont été observés aux États-Unis au re début des années 1980, et publiés pour la 1 fois dans leNew England Journal of Medicineen Décembre 1981. C’est au sein de la commu-nauté homosexuelle que furent décrits ces 1ers cas d’une maladie, pas encore nommée qui associait des affections pulmonaires (pneumonie à pneumocystis), de mycoses et des lésions de sarcome de Kaposi et une diminution majeure de l’immunité cellulaire [1]. Dès 1982, les scientifiques découvrirent que la transmission du VIH pouvait se faire non seulement par voie sexuelle mais, également par le sang lors de transfusions sanguines ou par toxicomanie par voie intra-veineuse ou de la mère à l’enfant. Très vite, on se rendit compte que Haïti, l’Afrique puis tous les continents étaient atteints.
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Le virus du SIDA, initialement appelé LAV (Lymphadenopathy Asso-ciated Virus) fut découvert en 1983 par les équipes de Luc Montagnier et Françoise Barre Sinoussi [2]. Mais des traces anciennes permettent aujourd’hui de supposer que la maladie est restée inconnue longtemps. Les premières preuves tan-gibles d’infection par le VIH chez l’homme remontent avant 1950. Il semble très probable que le VIH était au départ une maladie animale de certains types de chimpanzés qui aurait été transmise à l’homme lors de la chasse [3]. Entre les années 1920 et 1950, l’urbanisation rapide, la construction des chemins de fer en République démocratique du Congo, la « mobilité » accrue des populations par les voyages et la multiplication des contacts humains intercommunautaires, le commerce du sexe, ont pu favoriser l’émergence et la propagation du VIH à partir de l’Afrique. En 1985, les premiers tests de dépistage furent mis au point et le criblage systématique du sang destiné à la transfusion et à la fabrication de produits sanguins labiles fut mise en place. Sur le plan thérapeutique, les premières lueurs d’espoir arrivèrent avec la découverte d’une molécule antivirale : l’AZT puis en 1996, un bon en avant eut lieu avec l’arrivée des trithérapies antirétrovirales permettant de rendre la charge virale indétectable et de restaurer l’immunité. À partir de 2010, l’hypothèse du traitement contre le VIH comme moyen de prévention (TaSP pourtreatment as prevention) a été prou-vée [4]. La stratégie actuellement considérée comme la plus efficace pour éliminer le VIH est celle du «Test and treat» qui associe dépistage (universel) répété et mise sous traitement immédiat quel que soit le nombre de CD4 des personnes infectées.
Les modes de contamination
Le VIH est un virus intracellulaire, fragile dans le milieu extérieur qui se transmet d’homme à homme dans des circonstances très pré-cises : – lors des rapports sexuels non protégés (rapports homo, bi sexuels et hétérosexuels, multipartenaires…) en cas de pénétration vaginale, anale ou buccale (fellation) ; – par un contact important avec du sang contaminé (partage de seringues contaminées), les transfusions de sang ou de produits san-guins non testés, ou en cas d’exposition au sang pour les soignants ; – par voie materno-fœtale, en absence de traitement de la mère ou pendant l’allaitement. Le VIH ne se transmet pas par les sueurs, la salive, la toux, les piqures d’insecte, le partage d’un verre ou d’un vêtement.
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