Exploration des muscles respiratoires
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Exploration des muscles respiratoires , livre ebook

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Description

La ventilation est une fonction vitale, assurée par la contraction cyclique permanente du diaphragme et d’autres muscles respiratoires. Le travail ventilatoire doit répondre à une demande ventilatoire parfois augmentée par l’effort ou une pathologie respiratoire. Les muscles respiratoires reçoivent une commande du système nerveux central, par l’intermédiaire des racines C4 et C5, des relais motoneuronaux spinaux, des nerfs phréniques, des jonctions neuromusculaires. Une dysfonction musculaire respiratoire peut donc résulter d’une anomalie neurologique centrale, qu’elle soit qualitative (coordination des différents groupes musculaires) ou quantitative, (prédominant alors surtout pendant le sommeil), neurologique périphérique ou d’une faiblesse musculaire.De très nombreuses affections peuvent ainsi altérer la fonction neuromusculaire respiratoire à différents niveaux [3], ce qui justifie d’aborder les muscles respiratoires dans un traité de médecine.

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Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 2020
Nombre de lectures 1
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1250€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Chapitre S22-P01-C03 Exploration des muscles respiratoires
THIERRYPEREZ ETNATHALIEBAUTIN
30 00
3 0 -C 01 -P 22 S
La ventilation est une fonction vitale, assurée par la contraction cycli-que permanente du diaphragme et d’autres muscles respiratoires. Le tra-vail ventilatoire doit répondre à une demande ventilatoire parfois augmentée par l’effort ou une pathologie respiratoire. Les muscles respi-ratoires reçoivent une commande du système nerveux central, par l’intermédiaire des racines C4 et C5, des relais motoneuronaux spinaux, des nerfs phréniques, des jonctions neuromusculaires. Une dysfonction musculaire respiratoire peut donc résulter d’une anomalie neurologique centrale, qu’elle soit qualitative (coordination des différents groupes musculaires) ou quantitative, (prédominant alors surtout pendant le sommeil), neurologique périphérique ou d’une faiblesse musculaire. De très nombreuses affections peuvent ainsi altérer la fonction neuromusculaire respiratoire à différents niveaux [3], ce qui justifie d’aborder les muscles respiratoires dans un traité de médecine.
Quand faut-il explorer les muscles respiratoires ?
Il faut rechercher une dysfonction musculaire inspiratoire en cas de dyspnée inexpliquée, de trouble ventilatoire restrictif sans étiologie paren-chymateuse pulmonaire ou pariétale, d’hypoventilation inexpliquée, d’anomalie de position uni- ou bilatérale des coupoles diaphragmatiques sur la radiographie de thorax, plus facilement décelable si unilatérale. Par ailleurs, les situations cliniques à risque de dysfonction muscu-laire respiratoire, doivent conduire à une exploration systématique. Concernant les maladies neuromusculaires, il est proposé une éva-luation initiale et un suivi adapté selon la pathologie et son évolution, en moyenne tous les ans initialement, puis de façon plus rapprochée à partir du premier signe d’atteinte respiratoire significative. L’atteinte respiratoire est possible dans la plupart de ces affections, assez souvent au premier plan (sclérose latérale amyotrophique, dys-trophie de Duchenne, maladie de Pompe, dystrophie myotonique de Steinert…). Le rôle de l’épreuve fonctionnelle respiratoire (EFR) est alors de détecter l’atteinte respiratoire, mais aussi d’aider à déterminer le moment le plus adéquat pour la mise en œuvre d’une ventilation non invasive (plus rarement invasive) ou d’une assistance à la toux. L’atteinte des muscles respiratoires peut être rarement révélatrice d’une pathologie neuromusculaire, notamment dans la sclérose laté-rale amyotrophique (SLA, 5 à 10 % des cas), les cytopathies mito-chondriales, la dystrophie myotonique de Steinert ou la maladie de Pompe dans sa forme adulte qui atteint plus électivement le dia-phragme que les muscles locomoteurs. La surélévation unilatérale de coupole est une situation fréquente justifiant une exploration spécifique [8], afin de différencier une para-lysie neurogène (altération de la conduction phrénique à l’électro-myogramme) d’une atteinte musculaire (éventration, hernie) [2].
S22P01C03  Exploration des muscles respiratoires
D’autres situations cliniques peuvent conduire à une dysfonction musculaire respiratoire, telles qu’une myosite, une myopathie aux corticoïdes, etc. Au cours de la bronchopneumopathie chronique obs-tructive (BPCO) les déterminants de la dysfonction diaphragmatique sont complexes, associant un désavantage mécanique lié à la disten-sion, une augmentation de la charge due à l’obstruction bronchique et à l’inverse des mécanismes adaptatifs (longueur des fibres, enrichisse-ment en fibres lentes de type I). L’exploration des muscles respira-toires, et plus spécifiquement du diaphragme et de la conduction phrénique, peut être très utile en réanimation, notamment en cas de sevrage difficile de la ventilation mécanique [2]. Le tableau S22-P01-C03-I est une liste partielle des indications à une exploration musculaire respiratoire.
Évaluation clinique
L’évaluation clinique des muscles respiratoires est uniquement quali-tative, et sa sensibilité est faible. Elle est néanmoins la première étape systématique de l’exploration. À l’interrogatoire, une orthopnée peut
Tableau S22-P01-C03-IExemple de classification des causes de dys-fonctions musculaires respiratoires. I. Anomalies neuromusculaires I-1. Atteintes centrales – accidents vasculaires cérébraux – sclérose en plaques – maladie de Parkinson et atrophie multisystémique – lésions médullaires – hautes (tétraplégie) – basses (paraplégies) I-2. Atteintes du motoneurone – poliomyélite (aiguë ou syndrome post-polio) – sclérose latérale amyotrophique – amyotrophie spinale – syndromes paranéoplasiques (anti-Hu) I-3. Atteintes nerveuses périphériques – polyradiculonévrites – polyneuropathies – névralgie amyotrophiante (Parsonage-Turner)– compressions radiculaires (dont cervicarthrose) – compressions tronculaires (dont tumeurs) – lésions iatrogéniques (dont chirurgie cardiaque) – paralysie phrénique « idiopathique » I-4. Jonction neuromusculaire (myasthénie, Lambert-Eaton, Botulisme, maladie de Lyme) I-5. Myopathies (dystrophie musculaire de Duchenne, myotonie de Steinert, déficit en maltase acide, etc.) I-6. Éventration diaphragmatique et rupture traumatique I-7. Atteintes complexes : neuromyopathies de réanimation II. Anomalies thoracoabdominales II-1. Déformations thoraciques (scoliose, spondylarthrite ankylosante, pectus excavatum, volet thoracique) II-2. Distension abdominale (obésité, grossesse, ascite et dialyse péritonéale) III. Maladies générales III-1. Maladies systémiques (myosites, lupus (shrinking lung syndrome), polyarthrite, sarcoïdose) III-2. Maladies générales (BPCO, insuffisance cardiaque, diabète, malnutrition...) IV. Pathologies iatrogéniques BPCO : bronchopneumopathie chronique obstructive.
S22P01C03
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