Explorations fonctionnelles du tube digestif bas
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Explorations fonctionnelles du tube digestif bas , livre ebook

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Description

Les explorations fonctionnelles du tube digestif bas, ou explorations fonctionnelles anorectales, permettent de caractériser les troubles fonctionnels anorectaux, principalement représentés par l’incontinence anale et la dysfonction pelvienne. Nous aborderons dans ce chapitre la manométrie anorectale et les tests électrophysiologiques périnéaux, l’imagerie étant traitée dans un autre chapitre.Manométrie anorectaleLa manométrie anorectale consiste à évaluer :– l’appareil résistif sphinctérien en mesurant les pressions anales au repos, lors d’une distension rectale artificielle, lors d’une contraction volontaire et lors d’effort de poussée abdominale ;– l’appareil capacitif rectal en appréciant sa sensibilité, sa capacité fonctionnelle et sa compliance.La manométrie de haute résolution permet de combiner une évaluation anatomique et fonctionnelle grâce à l’augmentation du nombre de capteurs qui autorise une mesure circonférentielle des pressions et l’obtention d’images en trois dimensions du sphincter. Cette technique semble prometteuse et devrait démontrer dans un avenir proche une amélioration des performances diagnostiques par rapport à la manométrie traditionnelle.MatérielIl existe trois types de sondes permettant de mesurer les pressions anorectales au cours d’une manométrie : les sondes à cathéters perfusés qui sont les plus utilisées, les sondes à ballonnets remplis d’eau ou d’air, et les sondes avec microcapteurs électroniques. Chaque type de sonde a ses avantages et ses inconvénients mais les renseignements fournis sont considérés comme équivalents et reproductibles.

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Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 2019
Nombre de lectures 0
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1250€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

1
Gastro-entérologie
Chapitre S12P01C04 Explorations fonctionnelles du tube digestif bas
J -D Z , N F V P EAN AVID EITOUN ADIA ATHALLAH ET INCENT DE ARADES
0 4 0 0
4 0 C 1- P0 2- S1
Les explorations fonctionnelles du tube digestif bas, ou explorations fonctionnelles anorectales, permettent de caractériser les troubles fonc-tionnels anorectaux, principalement représentés par l’incontinence anale et la dysfonction pelvienne. Nous aborderons dans ce chapitre la manométrie anorectale et les tests électrophysiologiques périnéaux, l’imagerie étant traitée dans un autre chapitre.
Manométrie anorectale
La manométrie anorectale consiste à évaluer : – l’appareil résistif sphinctérien en mesurant les pressions anales au repos, lors d’une distension rectale artificielle, lors d’une contraction volontaire et lors d’effort de poussée abdominale ; – l’appareil capacitif rectal en appréciant sa sensibilité, sa capacité fonctionnelle et sa compliance. La manométrie de haute résolution permet de combiner une évalua-tion anatomique et fonctionnelle grâce à l’augmentation du nombre de capteurs qui autorise une mesure circonférentielle des pressions et l’obtention d’images en trois dimensions du sphincter. Cette tech-nique semble prometteuse et devrait démontrer dans un avenir proche une amélioration des performances diagnostiques par rapport à la manométrie traditionnelle.
Matériel Il existe trois types de sondes permettant de mesurer les pressions anorectales au cours d’une manométrie : les sondes à cathéters perfusés qui sont les plus utilisées, les sondes à ballonnets remplis d’eau ou d’air, et les sondes avec microcapteurs électroniques. Chaque type de sonde a ses avantages et ses inconvénients mais les renseignements fournis sont considérés comme équivalents et reproductibles.
Conduite de l’examen
La réalisation proprement dite de l’examen doit être précédée d’une préparation du matériel qui consiste à calibrer le système d’enregistre-ment ainsi que la sonde de manométrie. Il faut également préparer le patient, ce qui passe généralement par un lavement évacuateur (type ® Normacol ) la veille et/ou le matin même de l’examen. Il faut néan-moins observer une fenêtre d’au moins 30 minutes après le lavement afin de ne pas biaiser les résultats de l’enregistrement. Tout traitement habituel doit être maintenu mais précisé au médecin pour l’interpréta-tion des résultats. Le patient est positionné en décubitus latéral gauche. La sonde de manométrie est ensuite insérée dans le rectum et orientée pour que le capteur de pression le plus distal soit placé postérieurement et à 1 cm de la marge anale [3]. Elle est ensuite fixée à la marge anale par un simple sparadrap. Une période d’attente est préférablement observée ensuite pour permettre au patient de se détendre, de revenir
S12-P01-C04
à des pressions anales de repos, le tout pour que les mesures ultérieures soient le plus possible représentatives de la physiologie (ou de la phy-siopathologie) habituelle du patient. Les mesures proprement dites sont ensuite effectuées, qui dépendent de l’indication de l’examen.
Pressions anales de repos Elles sont souvent mesurées à la partie haute et à la partie basse du canal anal.
Contraction volontaire du sphincter anal On cherche ici à évaluer l’amplitude et la durée de l’augmentation volontaire de pression anale en demandant au patient de contracter l’anus le plus fort et le plus longtemps possible. Un repos de 1 à 2 min est ensuite observé avant de renouveler la procédure. La différence entre la pression maximale enregistrée et la pression anale de repos cor-respond à l’amplitude maximale de la contraction volontaire du sphincter externe. La moyenne des deux contractions maximales per-met de rapporter une valeur finale dans le compte rendu de l’examen.
Réflexe de toux On cherche ici à tester le réflexe de contraction du sphincter externe au cours d’une augmentation brutale de la pression abdominale en demandant au patient de tousser à plusieurs reprises. Les différences entre les pressions anale et rectale au repos et maximales sont calculées.
Réflexe rectoanal inhibiteur (RRAI) Un ballonnet intrarectal à l’extrémité de la sonde est distendu briè-vement avec des volumes d’air croissants de 10 à 50 ml. Une période de repos est observée entre chaque distension (Figure S12-P01-C04-1). On évalue ensuite l’amplitude et la durée de la relaxation du sphincter anal.
Défécation simulée On cherche ici à objectiver un éventuel anisme (ou dyssynergie rec-tosphinctérienne,voirplus loin) (Figure S12-P01-C04-2) en mesurant la pression rectale et la pression anale lors d’un effort de défécation, le plus souvent avec un ballonnet intrarectal.
Test d’expulsion au ballonnet On cherche à évaluer la capacité du patient à simuler une exonéra-tion de selle. Un ballon est humidifié et introduit dans le rectum, rem-pli avec 50 ml d’eau. Puis, le patient essaye d’expulser le ballonnet dans un environnement où son intimité est préservée. Le temps d’expulsion est chronométré.
Sensation et compliance rectale Le sujet doit idéalement être placé en décubitus dorsal. Pour l’étude de la sensibilité, le ballonnet intrarectal est distendu par des volumes d’air croissants jusqu’à ce que le patient ait une première sensation transitoire (appelée volume seuil [VS]) puis jusqu’à la perception d’un besoin d’exonération et/ou d’une douleur rectale (volume maximal tolérable [VMT]) [1]. La compliance est définie par la capacité d’adaptation du rectum à son contenu, et correspond au rapport du volume rectal maximal tolérable sur la pression rectale maximale correspondante.
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