Fièvres éruptives d’origine virale
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Fièvres éruptives d’origine virale , livre ebook

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Nombreuses sont les infections virales qui peuvent s’accompagner d’une éruption fébrile, souvent maculeuse ou maculopapuleuse, qui apparaît généralement en même temps que les anticorps sériques.RougeoleVirus à ARN appartenant au genre Morbillivirus de la famille des Paramyxoviridæ, le virus de la rougeole a été isolé chez l’homme en 1954. La rougeole est une des maladies infectieuses les plus contagieuses. Elle demeure dans le monde l’un des grands fléaux infectieux responsable d’environ 140 000 décès en 2018 (chiffres de l’OMS). Les formes sévères surviennent plus particulièrement chez les enfants malnutris, notamment si leur apport en vitamine A est insuffisant, ou si leur système immunitaire est affaibli par d’autres maladies. En France, on note une recrudescence de la rougeole depuis 2008, favorisée par des communautés d’enfants et d’adolescents incomplètement ou non vaccinés. Après avoir diminué en 2012, la circulation virale a repris très activement en 2018 avec 2 919 cas déclarés. Depuis 2005, la rougeole est redevenue une maladie à déclaration obligatoire en France.

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Publié par
Date de parution 01 janvier 2020
Nombre de lectures 7
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1250€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Chapitre S32P02C05 Fièvres éruptives d’origine virale
A D M O L URÉLIE UREL AURISSE ET DILE AUNAY
0 5 0 0
05 C 2 0 P  2 3 S
Nombreuses sont les infections virales qui peuvent s’accompagner d’une éruption fébrile, souvent maculeuse ou maculopapuleuse, qui apparaît généralement en même temps que les anticorps sériques.
Rougeole
Virus à ARN appartenant au genre Morbillivirus de la famille des Paramyxoviridæ, le virus de la rougeole a été isolé chez l’homme en 1954. La rougeole est une des maladies infectieuses les plus conta-gieuses. Elle demeure dans le monde l’un des grands fléaux infectieux responsable d’environ 140 000 décès en 2018 (chiffres de l’OMS). Les formes sévères surviennent plus particulièrement chez les enfants mal-nutris, notamment si leur apport en vitamine A est insuffisant, ou si leur système immunitaire est affaibli par d’autres maladies. En France, on note une recrudescence de la rougeole depuis 2008, favorisée par des communautés d’enfants et d’adolescents incomplètement ou non vaccinés. Après avoir diminué en 2012, la circulation virale a repris très activement en 2018 avec 2 919 cas déclarés. Depuis 2005, la rougeole est redevenue une maladie à déclaration obligatoire en France.
Pouvoir pathogène
La transmission du virus de la rougeole se fait essentiellement par voie aérienne. La période d’incubation est d’environ 10 jours, période durant laquelle il y a multiplication virale au niveau des muqueuses respiratoires et conjonctivales ainsi que dans les ganglions lympha-tiques. La période contagieuse débute 4-5 jours avant l’éruption et se prolonge 4-5 jours après.
Manifestations cliniques
Formes bénignes À la période d’incubation asymptomatique succède une phase d’invasion de 2 à 4 jours. Elle se traduit cliniquement par un catarrhe oculonasal, une toux et une fièvre qui peut atteindre 40 °C. Plus rare-ment, on observe des douleurs abdominales prédominant dans la fosse iliaque droite et reflétant une atteinte du tissu lymphoïde. De façon inconstante mais pathognomonique survient au deuxième jour de la phase d’invasion un énanthème de la muqueuse jugale sous forme de petits éléments blanchâtres à socle érythémateux : c’est le signe de Köplick. Biologiquement, on note seulement une lymphopénie. Plus rare-ment, on peut noter des perturbations du bilan hépatique. À l’issue de la phase d’invasion survient un érythème cutané à forme érythémateuse et composé d’éléments maculopapuleux séparés par des espaces de peau saine. Cette éruption non prurigineuse débute derrière les oreilles et sur la face, puis s’étend de façon descendante au tronc et aux membres en une seule poussée. Cet exanthème peut être suivi d’une desquamation (sauf au niveau palmoplantaire). L’examen cli-
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nique peut retrouver de plus une splénomégalie discrète et des adéno-pathies. En 4 à 5 jours, l’éruption s’estompe, de même que la fièvre et les autres signes cliniques. De la rougeole résulte une immunisation qui persiste, dans la grande majorité des cas, durant toute la vie du patient.
Formes compliquées ORL Elles sont constituées par les otites bactériennes de surinfection, les laryngites soit précoces et dues au virus morbilleux, soit tardives et d’origine bactérienne. Pulmonaires Il peut s’agir de pneumonies interstitielles dues au virus lui-même, observées en particulier chez l’immunodéprimé, ou de broncho-pneumonies bactériennes de surinfection. En France, les complica-tions parfois très graves sont actuellement très rares. Neurologiques La leuco-encéphalie aiguë concerne environ 1 cas de rougeole sur 1 000-2 000. Elle survient brutalement dans la première semaine sui-vant l’éruption, avec fièvre, obnubilation, crise comitiale. L’EEG est perturbé. L’évolution se fait vers le décès dans 10 à 20 p. 100 des cas ou des séquelles neurologiques dans la majorité des autres cas. L’étio-logie de l’encéphalite aiguë pourrait être une démyélinisation par réac-tion auto-immune dirigée contre le virus de la rougeole situé dans le tissu cérébral. La panencéphalite subaiguë sclérosante ou encéphalite de Van Bogaert dont l’incidence varie selon l’âge de survenue, compliquant 1 cas sur 100 000 si la rougeole survient après l’âge de 5 ans, mais pouvant aller jusqu’à 18 cas pour 100 000 lorsque la rougeole survient avant l’âge de 1 an. Sa survenue est progressive, sur plusieurs mois et tardive plusieurs années après la rougeole aiguë. On observe une lente détérioration des capacités intellectuelles et l’apparition de myoclonies, d’une choréo-athétose, d’une ataxie avec coma terminal. L’action lente d’un virus mor-billeux défectif persistant au niveau du système nerveux central est évo-quée à l’origine de cette atteinte neurologique. Sa relation avec le virus de la rougeole est bien démontrée. Sa gravité extrême est un argument majeur pour recommander la vaccination contre la rougeole chez le nourrisson depuis trente ans.
Autres Les complications peuvent être oculaires : ulcération conjonctivale pouvant entrainer la cécité, digestives : diarrhées sévères susceptibles d’entrainer des déshydratations.
Cas particuliers
Rougeole de l’adulte Il s’agit souvent de formes sévères, se compliquant principalement de surinfections bactériennes bronchopulmonaires ou ORL. On observe aussi plus fréquemment une hépatite biologique.
Rougeole de l’immunodéprimé Elle est particulièrement grave chez les patients présentant un déficit de l’immunité cellulaire acquis ou congénital. On observe entre 40 et 70 p. 100 de décès, principalement de cause pulmonaire, avec une pneumopathie interstitielle à cellules géantes et aussi des encéphalites à inclusion (survenant dans les 2 à 6 mois)
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