Filarioses
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Filarioses , livre ebook

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Description

Les filarioses sont des infections dues à différents nématodes, vers fins et longs comme des fils, dont la caractéristique commune est la transmission à l’homme par un hôte intermédiaire (mouche, moucheron, moustique, crustacé microscopique). En fonction de la localisation des vers adultes dans l’organisme, on distingue trois types de filarioses : les filarioses lymphatiques, les filarioses des séreuses (non pathogènes) et les filarioses sous-cutanées (loase, onchocercose, dracunculose) (Tableau S32-P04-C13-I).

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Publié par
Date de parution 01 janvier 2020
Nombre de lectures 4
Langue Français
Poids de l'ouvrage 6 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1250€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Chapitre S32-P04-C13 Filarioses
A P NDRÉ AUGAM
0 3 01 0
3 C1  4 P0 2 S3
Les filarioses sont des infections dues à différents nématodes, vers fins et longs comme des fils, dont la caractéristique commune est la transmission à l’homme par un hôte intermédiaire (mouche, mouche-ron, moustique, crustacé microscopique). En fonction de la localisa-tion des vers adultes dans l’organisme, on distingue trois types de filarioses : les filarioses lymphatiques, les filarioses des séreuses (non pathogènes) et les filarioses sous-cutanées (loase, onchocercose, dra-cunculose) (Tableau S32-P04-C13-I). La dracunculose (filariose de Médine) dont la contamination est passive (ingestion du parasite avec de l’eau de boisson) à la différence des autres filarioses (transmission active par piqûres d’insectes), n’est pas une filariose stricto sensu, mais sera néanmoins traitée dans ce cha-pitre. Il existe aussi des filaires animales qui peuvent accidentellement infecter l’homme (dirofilarioses). La mise en évidence de bactéries endosymbiotes obligatoires du genreWolbachia chez les filaires res-ponsables des filarioses lymphatiques et de l’onchocercose a permis d’introduire la doxycycline comme nouvelle arme thérapeutique car elle réduit la longévité et la capacité de reproduction des filaires [8].
Tableau S32P04C13ILocalisation des filaires et microfilaires. Localisation Filariose Filaires Adultes Microfilaires FilariosesWuchereriaLymphatiques Sang lymphatiquesbancrofti Brugia malayi Brugia timori DracunculoseDracunculusEau douce medinensisCutanéodermique LoaseLoa loaSang OnchocercoseOnchocercaDerme volvulus Filarioses desMansonellaSéreuses Sang séreusesperstans MansonellaSang ozzardi MansonellaDerme streptocerca
Dracunculose (filaire de Médine, ver de Guinée)
Épidémiologie
La dracunculose est due au nématodeDracunculus medinensis, en voie d’éradication, les rares cas s’observent encore dans les zones rurales d’Afrique et du Moyen-Orient. Sa disparition s’explique par l’élimination
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Figure S32P04C131Cyclops, vecteur de la dracunculose. (Photographie Faculté Necker, CDRom Anofel 4.)
du vecteur, le cyclops, de l’eau de boisson. L’homme s’infeste par inges-tion de ce petit crustacé de quelques millimètres qui renferme les formes infestantes du parasite (Figure S32-P04-C13-1). Une fois ingérées, les larves infestantes se transforment en adultes et migrent, en plusieurs mois, dans les tissus sous-cutanés, préférentiellement au niveau des membres inférieurs (cheville). Le ver femelle mesure de 30 cm à 1 m (diamètre 2 mm). Environ un an après la contamination, apparait une vésicule qui se rompt pour laisser un orifice de quelques millimètres de diamètre, cor-respondant à l’abouchement du ver à la peau. En contact avec de l’eau douce (mare, source…), le ver expulse par cette ulcération des milliers d’embryons (ou microfilaires) qui nagent dans l’eau et sont ingérés par des cyclops chez qui ils se transforment en larves infectantes. Le cycle sera bouclé lorsque les cyclops parasités seront eux-mêmes ingérés par un homme sain.
Clinique et diagnostic
La lésion cutanée a une évolution stéréotypée : phlyctène puis ulcé-ration. Le diagnostic clinique est évident devant une lésion du membre inférieur (jambe, pied) où le ver est visible au fond de celle-ci (point blanchâtre) ou mieux sort de lui-même. Il est plus difficile en cas de localisations inhabituelles : thorax, abdomen, organes génitaux. Dans ces situations, si l’on refroidit le pourtour de l’ulcération (éther par exemple) la filaire sort ou expulse un exsudat blanchâtre. Ce liquide contient des milliers de microfilaires mobiles, facilement observables au microscope. Ces embryons peuvent être aussi être observés dans le liquide articulaire en cas d’arthrite. Lorsque l’infection est passée ina-perçue, sa découverte, fortuite, peut être radiologique par la mise en évidence de vers calcifiés : fins filaments dont la longueur peut atteindre plusieurs dizaines de centimètres.
Traitement
Un risque majeur de complication est la surinfection. Il est donc indispensable de prévenir tout risque de tétanos (séro-anatoxino-thérapie) ou de gangrène. Aucun médicament antihelminthique n’étant efficace, le traitement consiste à enrouler le ver autour d’un bâtonnet jusqu’à son extraction (Figure S32-P04-C13-2). Il faut tirer doucement et ne pas faire plus de 1 à 2 tours par jour pour éviter de
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