Hernies pariétales
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Description

Les hernies pariétales se définissent par l’issue, à travers un orifice naturel élargi ou une zone de faiblesse naturelle de la paroi abdominale, d’un sac péritonéal pouvant contenir des structures digestives et/ou pelviennes. Les hernies incisionnelles ou éventrations se distinguent par leur survenue obligatoirement sur une ancienne cicatrice de laparotomie ou de laparoscopie. Dans tous les cas, on peut définir, lors de leur description, un collet, un sac et un contenu herniaire.Hernie réductibleLes contenus du sac herniaire peuvent être remis à leur position d’origine. Ces hernies n’ont pas tendance à causer des désordres cliniques en dehors de la protrusion.IncarcérationLes contenus du sac herniaire sont piégés ou incarcérés, c’est-à-dire que ces structures ne peuvent pas revenir en arrière à leur position d’origine. Cela se produit si l’orifice herniaire se rétrécit ou si les organes déplacés subissent une expansion ou contractent des adhérences avec le sac herniaire dans les hernies anciennes. Leur vascularisation est normale. Une intervention chirurgicale est habituellement requise. Les hernies incarcérées présentent un risque élevé de strangulation.StrangulationLes contenus du sac herniaire sont piégés et leur vascularisation est altérée. Initialement, seul le drainage veineux est compromis, conduisant à un œdème et à une congestion, mais l’infarctus peut se produire si la vascularisation artérielle est aussi affectée. Les anses digestives étranglées sont incapables de maintenir une barrière efficace contre les bactéries gastro-intestinales et les endotoxines bactériennes, conduisant au choc endotoxique par translocation ou à la péritonite par perforation intestinale.

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Publié par
Date de parution 01 janvier 2019
Nombre de lectures 2
Langue Français
Poids de l'ouvrage 6 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1250€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

1
Gastroentérologie
Chapitre S12-P02-C13 Hernies pariétales
A A , J T J -N B BDELHALIM ISSAT ÉRÉMIE HEREAUX ET EAN OËL UY
Édpidémiologie et physiopathologie
30 1 0 0
3 1 C 2 0 P 12 S
Définitions Les hernies pariétales se définissent par l’issue, à travers un orifice naturel élargi ou une zone de faiblesse naturelle de la paroi abdominale, d’un sac péritonéal pouvant contenir des structures digestives et/ou pelviennes. Les hernies incisionnelles ouéventrationsse distinguent par leur survenue obligatoirement sur une ancienne cicatrice de laparoto-mie ou de laparoscopie. Dans tous les cas, on peut définir, lors de leur description, un collet, un sac et un contenu herniaire.
Hernie réductible Les contenus du sac herniaire peuvent être remis à leur position d’origine. Ces hernies n’ont pas tendance à causer des désordres cli-niques en dehors de la protrusion.
Incarcération Les contenus du sac herniaire sont piégés ou incarcérés, c’est-à-dire que ces structures ne peuvent pas revenir en arrière à leur position d’origine. Cela se produit si l’orifice herniaire se rétrécit ou si les organes déplacés subissent une expansion ou contractent des adhé-rences avec le sac herniaire dans les hernies anciennes. Leur vasculari-sation est normale. Une intervention chirurgicale est habituellement requise. Les hernies incarcérées présentent un risque élevé de strangu-lation.
Strangulation Les contenus du sac herniaire sont piégés et leur vascularisation est altérée. Initialement, seul le drainage veineux est compromis, condui-sant à un œdème et à une congestion, mais l’infarctus peut se produire si la vascularisation artérielle est aussi affectée. Les anses digestives étranglées sont incapables de maintenir une barrière efficace contre les bactéries gastro-intestinales et les endotoxines bactériennes, condui-sant au choc endotoxique par translocation ou à la péritonite par per-foration intestinale.
Épidémiologie
Du fait de sa prévalence élevée, de ses multiples formes, de la multi-plicité des terrains et de son caractère parfois d’urgence, la pathologie herniaire doit être connue de tous les médecins cliniciens. Une hernie peut être congénitale, liée par exemple au défaut de fermeture du canal péritonéovaginal chez l’enfant, ou bien acquise comme la hernie ingui-nale directe du travailleur de force ou la hernie ombilicale du patient cirrhotique. Classiquement, on divise cette pathologie en trois grandes catégories : – les hernies de l’aine (formes inguinales et fémorales) ; – les hernies de la paroi abdominale antérieure (formes ombilicales et épigastriques) ;
S12P02C13
2 Hernie de la ligne blanche
3 Hernie ombilicale
Nerf génitofémoral
Orifice profond du canal inguinal
Orifice superficiel du canal inguinal 5 Hernie inguinale Tubercule pubien Canal obturateur Trou ischiopubien 7 Hernie obturatrice
Nerf obturateur
1 Hernie sous xyphoïdienne
Grand droit
Artèreepigastrique 4 Hernie de Spiegel
N A V C
Nerf ilioinguinal
Épine iliaque antérosupérieure
Ligament inguinal
Psoasiliaque 6 Hernie fémorale
Canal fémoral
Figure S12P02C131Schéma anatomique des hernies de la paroi abdomi-nale en coupe coronale.
– les formes rares de hernies (de Spiegel, obturatrices) (Figure S12-P02-C13-1). La forte prévalence des hernies est retrouvée dans les statistiques américaines. En effet, en 2003, aux États-Unis, un peu plus de 1 mil-lions de cures de hernies (toutes formes confondues) ont été réalisées avec un coût pour la société américaine évalué à plus de 2,5 milliard de dollars par an [23]. Au sein des hernies de l’aine, les hernies inguinales et crurales (ou hernies fémorales pour les Anglo-Saxons) ont deux profils différents. La plus fréquente est la hernie inguinale qui représente plus de 97 % de cette catégorie. Celle-ci présente deux pics d’apparition : la petite enfance et la vieillesse. En revanche, la prévalence de la hernie fémorale augmente de façon constante avec l’âge [7]. En fonction du sexe, les prévalences sont inversées entre ces deux types de hernie : les hernies inguinales prédominent chez l’homme (90 %) alors que les hernies fémorales touchent davantage les femmes (70 %) [7]. En France, en 2011, un peu plus de 140 000 opérations pour cure de hernie de l’aine ont été réalisées, plaçant cette chirurgie loin devant l’appendicectomie (autour de 80 000 cas). Notons que la voie ouverte classique représente encore deux tiers des voies d’abord réalisés [2]. La hernie ombilicale est moins fréquente que la hernie inguinale mais se positionne devant la hernie crurale [24]. Elle est plus fréquente chez la femme (favorisée par les grossesses), mais aussi classiquement chez le patient cirrhotique avec ascite. Peu de données existent concer-nant les hernies épigastriques du fait de leur petite taille, de leur risque d’étranglement quasi nul et de leur paucisymptomaticité. Ainsi leur prévalence est-elle estimée autour de 10 % de la population, mais elle est peut-être sous-évaluée [21].
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