Hoquet ou myoclonie phrénoglottique , livre ebook

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Le hoquet ou myoclonie phrénoglottique (hiccup ou synchronous diaphragmatic flutter en anglais, singultus en latin) est un réflexe respiratoire archaïque associant une succession de contractions spasmodiques brusques involontaires et imprévisibles des muscles inspirateurs, essentiellement le diaphragme, suivi environ 35 ms plus tard d’une occlusion brusque du larynx entraînant une manifestation sonore caractéristique produisant le son « hic », qui est à l’origine du mot hoquet. Ces contractions du diaphragme se reproduisent à intervalles réguliers de manière rythmique plus ou moins prolongée. La dénomination du mot « hoquet » est une onomatopée du son émis et se retrouve dans de nombreuses langues étrangères : hiccup (États-Unis), hiccough (Royaume_Uni), hik (Pays-Bas), hikke (Norvège, Danemark), hicka (Suède)…Le hoquet est commun aux mammifères, mais son rôle reste énigmatique ; nous reviendrons sur certaines hypothèses. On classe les hoquets en trois catégories : le hoquet bénin durant quelques minutes à quelques heures, puis le hoquet persistant plus de 48 heures et le hoquet chronique, réfractaire ou rebelle durant plus d’un mois.Rappel anatomiqueRespirationLa respiration comporte des phases inspiratoires actives lors desquelles l’agrandissement du volume thoracique crée une dépression dans les voies aériennes trachéobronchiques et alvéolaires avec maintien en ouverture du larynx. L’expiration est habituellement passive, par relâchement des muscles inspiratoires. Une participation volontaire active à l’expiration est possible.MusclesLe principal muscle inspiratoire est le diaphragme. Les muscles intercostaux externes interviennent de manière beaucoup moins importante. Des muscles inspiratoires accessoires, les scalènes et les muscles sterno-cléido-mastoïdiens, peuvent être sollicités lors des inspirations forcées.
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Date de parution

01 janvier 2019

Nombre de lectures

3

Langue

Français

Poids de l'ouvrage

1 Mo

1
Gastroentérologie
Chapitre S12P02C03
Hoquet ou myoclonie phrénoglottique
PASCALCORLIEU
Définition
0 3 0 0
03 C 02 P 2 1 S
Le hoquet ou myoclonie phrénoglottique (hiccup ousynchronous diaphragmatic flutteren anglais,singultusen latin) est un réflexe respi-ratoire archaïque associant une succession de contractions spasmo-diques brusques involontaires et imprévisibles des muscles inspirateurs, essentiellement le diaphragme, suivi environ 35 ms plus tard d’une occlusion brusque du larynx entraînant une manifestation sonore caractéristique produisant le son « hic », qui est à l’origine du mot hoquet. Ces contractions du diaphragme se reproduisent à inter-valles réguliers de manière rythmique plus ou moins prolongée. La dénomination du mot « hoquet » est une onomatopée du son émis et se retrouve dans de nombreuses langues étrangères :hiccup (États-Unis),hiccough (Royaume_Uni),hik (Pays-Bas),hikke (Norvège, Danemark),hicka(Suède)… Le hoquet est commun aux mammifères, mais son rôle reste énigmatique ; nous reviendrons sur certaines hypothèses. On classe les hoquets en trois catégories : le hoquet bénin durant quelques minutes à quelques heures, puis le hoquet persistant plus de 48 heures et le hoquet chronique, réfractaire ou rebelle durant plus d’un mois.
Rappel anatomique
Respiration La respiration comporte des phases inspiratoires actives lors des-quelles l’agrandissement du volume thoracique crée une dépression dans les voies aériennes trachéobronchiques et alvéolaires avec main-tien en ouverture du larynx. L’expiration est habituellement passive, par relâchement des muscles inspiratoires. Une participation volon-taire active à l’expiration est possible.
Muscles Le principal muscle inspiratoire est le diaphragme. Les muscles intercostaux externes interviennent de manière beaucoup moins importante. Des muscles inspiratoires accessoires, les scalènes et les muscles sterno-cléido-mastoïdiens, peuvent être sollicités lors des ins-pirations forcées.
Nerfs phréniques
Les nerfs phréniques droit et gauche naissent du plexus cervical par une racine principale provenant de C4 et par deux racines accessoires provenant de C3 et C5. Dans la région supraclaviculaire, ils des-cendent dans la gaine du muscle scalène ventral, puis pénètrent dans le thorax en passant entre l’artère et la veine sous-clavières. Dans le médiastin ventral, ils sont accolés à la plèvre pariétale médiastinale, mais leurs trajets sont différents. À droite, le nerf phrénique suit l’axe
S12P02C03
veineux : veine brachiocéphalique droite, veine cave craniale, atrium droit, veine cave caudale. À gauche, il descend au contact de la portion thoracique de l’artère brachio-céphalique, puis croise le nerf vague et contourne le bord gauche du cœur. Les nerfs phréniques, essentielle-ment moteurs pour le diaphragme, comportent aussi des fibres sensitives pour le péricarde, le diaphragme et le péritoine pariétal sous-diaphragmatique.
Nerfs vagues
Les nerfs vagues droit et gauche ont leurs noyaux au niveau bulbaire du tronc cérébral. Ils émergent du bulbe au niveau des sillons collaté-raux postérieurs à la partie inférieure des citernes pontocérébelleuses de la fosse cérébrale postérieure, sortent du crâne par les foramen jugu-laires et descendent dans l’espace rétrostylien, puis dans le cou en arrière de l’axe carotidojugulaire. Ils pénètrent dans le thorax par son orifice supérieur en croisant en avant l’artère sous-clavière à droite et en longeant son bord médial à gauche. Dans le thorax, le nerf vague droit suit l’axe aérodigestif dans le médiastin dorsal en passant en arrière du pédicule pulmonaire. Il descend ensuite sur la face dorsale de l’œsophage. À gauche, le nerf vague passe entre le pédicule pulmo-naire en avant et l’arc aortique en arrière puis descend sur la face ven-trale de l’œsophage, en rapport avec la face dorsale de l’atrium gauche. Au niveau inférieur de l’œsophage, les deux nerfs vagues se ramifient pour former un plexus qui entoure le tiers inférieur de l’œsophage, puis les troncs nerveux se reconstituent pour former un rameau vagal ven-tral qui continue le nerf vague gauche et un rameau vagal dorsal qui poursuit le nerf vagal droit. Ils traversent le diaphragme et le rameau vagal dorsal se termine dans le plexus cœliaque alors que le rameau vagal ventral donne des branches à destinée gastrique et hépatique. Les nerfs vagues donnent des rameaux collatéraux : nerf laryngé supérieur, nerf laryngé inférieur (ou récurrent), le nerf récurrent gauche ayant un trajet médiastinal, des rameaux cardiaques, trachéaux, œsophagiens et pulmonaires. En aval de l’origine des nerfs laryngés inférieurs ou récur-rents, le nerf vague est exclusivement parasympathique. Les rameaux terminaux innervent la petite courbure gastrique, mais aussi le hile du foie en passant dans le petit épiploon et pour les viscères sus-mésocoliques [1].
Centre respiratoire
Les noyaux des nerfs vagues sont situés au niveau de l’étage bulbaire e du plancher du IV ventricule. Les afférences des nerfs vagues abou-tissent aux noyaux viscéro-sensitifs du vague (noyau rond et noyau sen-sitif dorsal) qui sont connectés aux noyaux viscéro-moteurs du vague (noyau cardio-pneumo-entériques) mais aussi aux cellules de la corne antérieure de la moelle de C3 à C6 (origine du nerf phrénique).
Physiopathologie
La contraction spasmodique du diaphragme est le phénomène prédominant ; elle survient sans prodrome, en se surajoutant au méca-nisme respiratoire normal, sans synchronisation avec lui. Cette contraction est brutale, brève et intense. La contraction diaphragma-tique peut être bilatérale mais avec un côté dominant. Lorsque la contraction diaphragmatique est unilatérale, c’est le côté gauche qui est le plus souvent atteint. Il s’y associe une contraction des muscles
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