Hypogonadismes
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Description

Un hypogonadisme est par définition, une baisse de la testostérone chez l’homme ou de l’œstradiol chez la femme. Après un rappel de la physiologie de l’axe gonadotrope masculin et féminin, les différentes causes des hypogonadismes seront présentées, en distinguant les causes périphériques ou centrales ainsi que les causes congénitales et/ou acquises. Dans la troisième partie de ce chapitre, la démarche diagnostique ainsi que la thérapeutique des hommes et des femmes présentant un hypogonadisme seront développées.

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Publié par
Date de parution 01 janvier 2019
Nombre de lectures 0
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1250€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

PARTIE S21-P06
1
Chapitre S21-P06-C01 Hypogonadismes
J S S C -M ULIE ARFATI ET OPHIE HRISTIN AITRE
Gonades
0 1 00
1 C0  6 P0 1 S2
Un hypogonadisme est par définition, une baisse de la testostérone chez l’homme ou de l’œstradiol chez la femme. Après un rappel de la physiologie de l’axe gonadotrope masculin et féminin, les différentes causes des hypogonadismes seront présentées, en distinguant les causes périphériques ou centrales ainsi que les causes congénitales et/ou acquises. Dans la troisième partie de ce chapitre, la démarche diag-nostique ainsi que la thérapeutique des hommes et des femmes présen-tant un hypogonadisme seront développées.
Physiopathologie
Les gonades, testicules chez l’homme et ovaires chez la femme, ont une double fonction. D’une part, elles assurent la synthèse et les sécré-tions hormonales, en particulier de testostérone et d’œstradiol et, d’autre part, elles permettent la production des gamètes, les sperma-tozoïdes ou les ovocytes. Au sein du testicule, il existe plusieurs types cellulaires. Les tubes séminifères sont formés par les cellules de Sertoli et les cellules germi-nales à différents stades de prolifération ou de différenciation. Ces cel-lules vont être indispensables à la mise en place de la spermatogenèse. Dans l’interstitium, localisé entre les tubes séminifères, les cellules de Leydig synthétisent la testostérone. Elles représentent moins de 5 % du volume testiculaire chez l’adulte. L’augmentation de la taille testi-culaire est le premier signe de développement pubertaire chez le gar-çon. La taille testiculaire est mesurée grâce à l’orchidomètre de Prader. La taille adulte testiculaire est d’environ 20 ml. Au sein de l’épithélium ovarien, il existe des follicules à différents stades e de développement. Le stock des follicules est a priori maximal au 5 mois de la vie intra-utérine. À partir de cette date, survient une perte folliculaire par un phénomène d’apoptose. Le fonctionnement ovarien est cyclique avec deux phases essentielles, une phase folliculaire et une phase lutéale ou sécrétoire. Lors de la phase folliculaire, le follicule croît et produit l’œstra-diol qui permet la prolifération de l’endomètre. Après l’ovulation du folli-cule, qui a lieu sous l’effet de la LH (luteinizing hormone), les cellules de la granulosa se mettent à produire de la progestérone. Les gonades peuvent être considérées comme l’étape finale de l’axe hypothalamo-hypophyso-gonadique. Un élément clef de cet axe est la
GnRH (gonadotropin-releasing hormone), décapeptide libéré par les neurones à GnRH, localisé dans le noyau arqué de l’hypothalamus. Sa sécrétion est pulsatile, elle est libérée dans le système porte hypotha-lamo-hypophysaire [8]. Sous le contrôle de la GnRH, les cellules gona-dotropes pituitaires sécrètent de l’hormone folliculostimulante (FSH) et de l’hormone lutéinisante (LH), également de manière pulsatile (Figure S21-P06-C01-1a). La sécrétion pulsatile de GnRH est très précoce. Elle débute dès la vie embryonnaire puis survient dès la naissance et jusqu’à 6 mois chez le garçon, 2 ans chez la fille. Il s’agit de la mini-puberté. Le système gonadotrope reste ensuite quasi quiescent pendant 8 à 10 ans pour se réactiver au moment de la puberté. La sécrétion de GnRH est sous le contrôle de nombreux signaux, hypothalamiques, périphériques et environnementaux. En effet, de nombreux neurotransmetteurs modulent la sécrétion de GnRH. Des acides aminés (gamma-amino-butyric acid[GABA] et glutamate) et un neuropeptide, appelé kisspep-tine, mis en évidence récemment, jouent un rôle clef dans la sécrétion de la GnRH. Les rôles de facteurs nutritionnels et de la composition corporelle sur le déclenchement de la puberté ont été démontrés. Cette influence est probablement médiée en partie par la leptine, hormone sécrétée par le tissu adipeux, qui agit comme un signal d’information sur le statut énergétique entre la périphérie et le système nerveux
FSH
ovaires
GnRH
LH
testicules
FSH
ovaires
GnRH
c
LH
Atteinte centrale
testicules
Atteinte périphérique
Estradiol, Estradiol, progestérone et testostérone progestérone et testostérone Gamétogénèse Gamétogénèse a b Figure S21P06C011a)hypothalamo-hypophyso-gonadique ; Axe b) Dif-férents niveaux d’atteintes de l’axe hypothalamo-hypophyso-gonadique. FSH : follicle-stimulating hormone; GnRH :gonadotropin-releasing hor-mone; LH :luteinizing hormone.
S21P06C01
1
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