Hypothyroïdies de l’adulte
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Hypothyroïdies de l’adulte , livre ebook

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Description

L’hypothyroïdie est l’endocrinopathie la plus fréquente en pathologie humaine. Sa symptomatologie est souvent fruste et peu spécifique, mais son diagnostic est aisé par le dosage de la TSH (thyroid-stimulating hormone). Ce diagnostic étant souvent définitif et impliquant un traitement substitutif à vie, il est indispensable de vérifier la permanence de l’hypothyroïdie, d’éliminer les autres causes d’élévation non thyroïdienne de la TSH et de s’interroger sur l’étiologie.

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Publié par
Date de parution 01 janvier 2019
Nombre de lectures 2
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1250€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Chapitre S21-P02-C02 Hypothyroïdies de l’adulte
BRDGOICH ERNA OT
20 00
2 0 C 2- P0 1- S2
L’hypothyroïdie est l’endocrinopathie la plus fréquente en patholo-gie humaine. Sa symptomatologie est souvent fruste et peu spécifique, mais son diagnostic est aisé par le dosage de la TSH (thyroid stimulating hormone). Ce diagnostic étant souvent définitif et impli-quant un traitement substitutif à vie, il est indispensable de vérifier la permanence de l’hypothyroïdie, d’éliminer les autres causes d’élévation non thyroïdienne de la TSH et de s’interroger sur l’étiologie.
Définition
L’hypothyroïdie peut se définir comme une insuffisance de synthèse d’hormones thyroïdiennes. Elle peut être primaire (liée à une maladie thyroïdienne), ou secondaire (liée à un défaut de stimulation par la TSH hypophysaire, voire plus rarement une atteinte hypothalamique). Cette définition peut être discutée car les symptômes et les complica-tions peuvent être liés à une carence en hormones thyroïdiennes au niveau tissulaire. Cette situation peut se rencontrer dans des maladies génétiques rares (comme certaines résistances aux hormones thyroï-diennes) et peut-être dans des maladies générales (sick euthyroid syn drome) où la question de l’existence d’une telle carence est discutée depuis 30 ans [5]. Nous n’aborderons ici que les hypothyroïdies pri-maires et secondaires et ne traiterons que brièvement du cas particulier de l’hypothyroxinémie pendant la grossesse et ses conséquences.
Symptômes
Du fait des multiples sites d’action des hormones thyroïdiennes, les symptômes d’hypothyroïdie peuvent être très nombreux. Cependant, la reconnaissance actuellement souvent très précoce de la maladie, sou-vent même à un stade préclinique (voirinfracli- « Hypothyroïdies niques »), a pratiquement fait disparaître les formes cliniques historiques et la maladie est actuellement évoquée et diagnostiquée devant des signes très peu spécifiques dont il est d’ailleurs souvent dif-ficile, même rétrospectivement, d’établir le lien avec la dysfonction thyroïdienne [3]. Le tableau S21-P02-C02-I résume, d’une part, les symptômes les plus fréquents rencontrés dans les hypothyroïdies et, d’autre part, des manifestations plus rares mais qui méritent d’être connues par le clinicien.
Prévalence
Elle varie considérablement suivant l’âge, l’origine géographique, le mode de sélection des population étudiées et surtout les critères diag-nostiques, notamment en termes de seuil de TSH. La prévalence de l’hypothyroïdie avérée (TSH > 10 mU/l avec une T4libre diminuée) varie de 0,5 à 4 % avec une augmentation claire avec l’âge et une très nette prédominance féminine (le ratio F/H est de l’ordre de 6 à 10). La prévalence de l’hypothyroïdie infraclinique est beaucoup plus impor-
Tableau S21-P02-C02-I
S21P02C02  Hypothyroïdies de l’adulte
Symptômes de l’hypothyroïdie.
Asthénie Prise de poids Frilosité Constipation Faiblesse musculaire, myalgies, élévation des enzymes musculaires Sécheresse cutanée, pâleur, dépilation Bouffissure du visage Raucité de la voix, ronflement, macroglossie Bradycardie, hypertension artérielle, épanchement péricardique Bradypsychie, troubles mnésiques, syndrome dépressif Aménorrhée, hyperprolactinémie Anémie normo- ou macrocytaire arégénérative Élévation du cholestérol
tante, pouvant dans certaines études aller jusqu’à 12 % mais ces chiffres posent clairement la question de la définition de cette entité (voirplus loin).
Étiologie
Elles sont résumées dans le tableau S21-P02-C02-II. Au niveau mon-dial, la première cause d’hypothyroïdie a longtemps été la carence iodée malgré les efforts considérables développés dans les programmes de sup-plémentation iodée [10]. En dehors des hypothyroïdies congénitales, qui ne seront pas développées ici car leur révélation à l’âge adulte est rare, et des causes iatrogènes évidentes (antécédents de thyroïdectomie, de traite-ment par iode 131 ou de radiothérapie externe touchant la région cervi-cale), l’hypothyroïdie auto-immune représente en France et dans les autres pays développés 90 % des cas. On distingue classiquement sur le plan clinique la thyroïdite lymphocytaire d’Hashimoto, avec goitre, de la thyroïdite lymphocytaire atrophique. Il n’est pas sûr qu’il s’agisse de de deux entités distinctes sur le plan mécanistique ou de deux formes d’une même maladie, voire de stades différents du même processus patholo-gique. Caractérisée sur le plan anatomopathologique par un infiltrat lym-phocytaire et sur le plan immunologique par la présence d’auto-anticorps circulants, notamment anti-TPO (thyroperoxydase) et antithyro-globuline, elle se développe de manière insidieuse sans symptômes spéci-fiques jusqu’à l’installation de signes d’hypothyroïdie traduisant la défaillance ultime de la glande. De plus en plus souvent, le diagnostic est fait à un stade précoce d’« hypothyroïdie infraclinique » (voirplus loin)
Tableau S21-P02-C02-II
Étiologie des hypothyroïdies primaires.
Carences sévères en iode Thyroïdites auto-immunes chroniques Thyroïdites non auto-immunes Thyroïdectomies partielles ou totales Traitement par iode 131 pour hyperthyroïdie Radiothérapie externe (lymphome et autres hémopathies) Maladies « infiltrantes » : amylose, sarcoïdose, hémochromatose, thyroïdite de Riedel, cystinose, lymphome primitif de la thyroïde Médicaments interférant avec la fonction thyroïdienne (notamment en cas de thyropathie auto-immune) : surcharge iodée, amiodarone, lithium, cytokines (interféron) Traitement substitutif thyroïdien inadéquat Défauts partiels de l’hormonogenèse révélés à l’âge adulte Hypothyroïdies congénitales persistantes à l’âge adulte
S21P02C02
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