Infections à Chlamydiaceæ
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Infections à Chlamydiaceæ , livre ebook

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Les infections à Chlamydia sont connues depuis l’Antiquité mais l’agent du trachome, Chlamydia trachomatis, n’est identifié qu’en 1952, celui de la psittacose, Chlamydia psittaci, en 1968 et C. pneumoniæ n’est reconnue comme espèce à part entière qu’en 1989 après avoir été prise pour une souche à transmission interhumaine de C. psittaci. La classification taxonomique des Chlamydiaceæ date de 1999, et les sépare en deux genres distincts : Chlamydia, comprenant C. trachomatis, et Chlamydophila, qui regroupe principalement C. pneumoniæ et C. psittaci. Ces 3 espèces sont de loin les principales rencontrées en clinique humaine (Tableau S32-P01-C22-I).

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Publié par
Date de parution 01 janvier 2020
Nombre de lectures 0
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1250€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Chapitre S32-P01-C22 Infections àChlamydiaceæ
A L A L DRIEN EMAIGNEN ET GNÈS EFORT
80 002
2 2 C 01 P 2 S3
Les infections àChlamydiaconnues depuis l’Antiquité mais sont l’agent du trachome,Chlamydia trachomatis, n’est identifié qu’en 1952, celui de la psittacose,Chlamydiapsittaci, en 1968 etC. pneumo-niæn’est reconnue comme espèce à part entière qu’en 1989 après avoir été prise pour une souche à transmission interhumaine deC. psittaci. La classification taxonomique des Chlamydiaceæ date de 1999, et les sépare en deux genres distincts :Chlamydia, comprenantC. trachoma-tis, etChlamydophila, qui regroupe principalementC. pneumoniæ et C.psittaci. Ces 3 espèces sont de loin les principales rencontrées en cli-nique humaine (Tableau S32-P01-C22-I).
Bactériologie et physiopathologie desChlamydiaceæ
Ce sont de petites bactéries à développement strictement intra-cellulaire, dépendantes de la cellule hôte pour la production d’ATP (adénosine triphosphate) et de nucléotides et ne produisant pas de peptidoglycane. Leur organisation membranaire est celle de bactéries à Gram négatif. Elles ont un cycle biphasique unique. Le corps élémen-taire, métaboliquement inactif et résistant dans le milieu extérieur, est la forme infectante. Il infecte les cellules cibles par invagination dans une vacuole intracytoplasmique : le phagosome, qui ne fusionne pas avec les vésicules lysosomales, permettant la survie intracellulaire. Le corps élémentaire se réorganise en corps réticulé, non infectant, mais métaboliquement actif et capable de se répliquer. Après 48 à 72 heures, les corps réticulés se réorganisent en corps élémentaire, relargués en extracellulaire après lyse de la cellule hôte ou par exocytose. Ce cycle correspond à l’infection aiguë. Dans certains cas, le corps réticulé perd la capacité de se diviser, mais garde celle de synthétiser des protéines,
S32P01C22  Infections à Chlamydiaceæ
bloquant les mécanismes de défense de la cellule hôte comme l’apop-tose. Il devient persistant et est à l’origine d’infections chroniques.
Infections àChlamydia trachomatis
C. trachomatisa un réservoir strictement humain et est responsable de plusieurs tableaux cliniques liés chacun à des sérovars différents. Il a un tropisme marqué pour les épithéliums génitaux et oculaires.
Infections par les sérovars oculogénitaux
Elles sont dues aux sérovars D à K. Ce sont les premiers agents res-ponsables d’infections sexuellement transmissibles (IST) bactériennes dans les pays occidentaux, avec un pic d’incidence entre 18 et 25 ans. Ces infections ne sont pas ou peu symptomatiques chez 50 % des hommes et 70 % des femmes. L’incubation est de 7 à 21 jours. Chez l’homme,C. trachomatis est la première cause d’urétrite non gonococcique qui se manifeste par une dysurie avec écoulement urétral pouvant se compliquer d’épididymite. Elle est aussi responsable de proc-tites. Chez la femme, la cervicite est la principale infection symptoma-tique qui se manifeste par une leucorrhée pathologique ou des saignements post-coïtaux. L’examen gynécologique retrouve un col uté-rin œdématié, congestif et hémorragique. Une urétrite peut y être asso-ciée, souvent peu symptomatique, qu’on évoque par la présence d’une leucocyturie aseptique. Les complications sont l’extension au haut appa-reil génital : l’endométrite se manifeste par des douleurs pelviennes et des métrorragies, la salpingiteet la maladie inflammatoire pelvienne sont peu symptomatiques en dehors de douleurs pelviennes. Elles sont à l’origine de grossesse extra-utérine et d’infertilité tubaire : on estime qu’un tiers des grossesses extra-utérines et deux tiers des infertilités tubaires sont liées à des infections àC. trachomatis. Les salpingites peuvent entraîner un syndrome de Fitz-Hugh-Curtis, ou péri-hépatite vénérienne, qui se présente comme une douleur de l’hypochondre droit modérément fébrile avec échographie vésiculaire et bilan hépatique normaux. Les IST àChlamydiapeuvent se compliquer d’arthrite réactionnelle (ex-syndrome de Fiessinger-Leroy-Reiter) dans 4 % des cas. Contrai-rement aux autres bactéries responsables,C. trachomatispersiste sous
Tableau S32P01C22ITableau récapitulatif des différentes infections àChlamydiaceæ. Espèce Sérovar Transmission Tropisme Manifestations cliniques Complication Chlamydia trachomatisA-C Manuportée, fomites, Épithélium conjonctival Kératoconjonctivite Trachome, cécité mouches D-K Sexuelle, périnatale Muqueuse anogénitale, Femmes : cervicite, urétrite, Endométrite, salpingite, épithélium conjonctival proctite grossesse extra-utérine, infertilité tubaire, Hommes : urétrite, proctite périhépatite Deux sexes : asymptomatique ++, Épididymite conjonctivite Arthrites réactionnelles L Sexuelle Muqueuse génitale, cellules Lymphogranulomatose Fibrose, sclérose rectale, mononucléées vénérienne, proctite fistules lymphatiques Chlamydophila pneumoniaecommunautaire, Athérosclérose ?respiratoire Pneumopathie Gouttelettes Épithélium respiratoires infection des voies aériennes Asthme, BPCO ? supérieures Chlamydophila psittacicommunautaire HépatiteSystémique Pneumopathie Aérosol, respiratoire BPCO : bronchopneumopathie chronique obstructive.
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