Infections à virus respiratoires
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Infections à virus respiratoires , livre ebook

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Description

Les virus grippaux sont des virus intracellulaires à ARN responsables d’infections respiratoires aiguës chez l’homme et l’animal. Ils appartiennent à la famille des orthomyxoviridae, et trois genres sont pathogènes pour l’homme : myxovirus influenza A, B et C.Les virus B et C sont strictement humains. Les virus A infectent différents animaux (oiseaux, mammifères marins, chevaux, porcs) ; les oiseaux constituent le réservoir de la grippe.On distingue différents sous-types, classés selon les types d’hémagglutinine (H) et de neuraminidase (N). À ce jour, 16 types d’hémagglutinine et 9 de neuraminidase ont été identifiés.Les recombinaisons génétiques sont fréquentes au sein des virus grippaux, soit intrinsèquement, soit du fait d’échanges de gènes entre les espèces (oiseaux, hommes, autres mammifères). Ces phénomènes sont responsables des épidémies grippales annuelles, ainsi que des pandémies.

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Date de parution 01 janvier 2020
Nombre de lectures 1
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1250€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

1
Maladies infectieuses
Chapitre S32P02C03 Infections à virus respiratoires
P L IERRE OULERGUE
Infections à myxovirus : grippe
Épidémiologie et physiopathologie
0 03 0
3 C0 2- 0 -P 2 3 S
Éléments virologiques Les virus grippaux sont des virus intracellulaires à ARN responsables d’infections respiratoires aiguës chez l’homme et l’animal. Ils appar-tiennent à la famille desorthomyxoviridae, et trois genres sont patho-gènes pour l’homme :myxovirus influenzaA, B et C. Les virus B et C sont strictement humains. Les virus A infectent dif-férents animaux (oiseaux, mammifères marins, chevaux, porcs) ; les oiseaux constituent le réservoir de la grippe. On distingue différents sous-types, classés selon les types d’hémagglu-tinine (H) et de neuraminidase (N). À ce jour, 16 types d’hémaggluti-nine et 9 de neuraminidase ont été identifiés. Les recombinaisons génétiques sont fréquentes au sein des virus grip-paux, soit intrinsèquement, soit du fait d’échanges de gènes entre les espèces (oiseaux, hommes, autres mammifères). Ces phénomènes sont responsables des épidémies grippales annuelles, ainsi que des pandémies.
Physiopathologie On peut distinguer quatre étapes : – pénétration cellulaire grâce à l’hémagglutinine ; – réplication intracellulaire ; – sortie des virions grâce à la neuraminidase ; – lyse cellulaire, réaction inflammatoire et surinfections bacté-riennes potentielles. La virémie est inconstante. L’infectivité commence avant le début des signes cliniques.
Épidémiologie La transmission est interhumaine par voie respiratoire (aérosols), avec une grande contagiosité. Il existe deux types d’évolution : – épidémique : due à un glissement antigénique (modification mineure du génome). Les épidémies apparaissent en France à un rythme annuel, pendant la période automno-hivernale. Ces épidémies sont dues aux virus A ou B. Les virus A donnent des tableaux cliniques plus sévères et plus étendus géographiquement ; – pandémique : due à une cassure antigénique (modification majeure du génome). Ces modifications génétiques surviennent plus rarement que les glissements antigéniques (périodicité entre 10 et 30 ans). La morbidité et la mortalité sont élevées. La diffusion géogra-phique de la pandémie est rapide (rôle des transports et échanges inter-nationaux). Seuls les virus A ont un potentiel pandémique. Les réassortiments génétiques ont lieu entre différentes espèces (homme, oiseaux et porcs) à l’occasion de circonstances favorisantes (contacts directs et répétés). Les épidémies émergent le plus souvent d’Asie du Sud-est.
S32P02C03
Plusieurs virus peuvent circuler en même temps dans une même zone géographique. L’incidence en France est estimée entre 2 et 10 millions de cas par an, responsables d’environ 3 000 décès.
Diagnostic Clinique Notion de contage et d’épidémie Le contexte épidémique est important pour faire le diagnostic de la grippe. La période de contagiosité s’étend de deux jours avant à six jours après l’apparition des signes cliniques. La notion de contage est également à rechercher à l’interrogatoire. Incubation L’incubation est très courte, de 1 à 3 jours. Prodromes Les prodromes sont peu spécifiques (fièvre élevée, frissons, arthromyalgies, céphalées, malaise général), mais d’apparition brutale. Forme simple Fièvre élevée (39 à 40 °C), frissons, asthénie, anorexie. Les signes s’amendent en quatre à sept jours spontanément.
Diagnostics différentiels De nombreux pathogènes à tropisme respiratoire peuvent donner des tableaux pseudo grippaux : VRS, adénovirus, entérovirus, corona-virus, bactéries intracellulaires (mycoplasma pneumoniae,Chlamydiae pneumoniaeetpsittaci,coxiella burnetti).
Examens complémentaires
Aucun examen complémentaire n’est à pratiquer devant une grippe non compliquée, en dehors d’une situation pandémique (Tableau S32-P02-C03-I).
Radiologiques Aucun signe spécifique. Évolution, complications L’évolution et les complications sont : – surinfections bactériennes (pneumopathie à pneumocoque +++) responsables d’une grande partie des mortalités ; – décompensation de tares (cardiaque, respiratoire, rénale, diabète) ; – grippe maligne : rare mais grave. Elle correspond à un syndrome de détresse respiratoire aiguë lié au virus grippal.
Tableau S32-P02-C03-IBiologiques. Sur les sécrétions– isolement du virus sur cultures cellulaires (méthode respiratoires :de référence) : à demander dans les trois premiers jours des symptômes ; – détection directe du génome par RT-PCR ou des antigènes viraux par ELISA ; – immunofluorescence indirecte sur prélèvement nasal : doit être effectuée dans les trois premiers jours après l’apparition des symptômes, méthode peu sensible ; – isolement du virus sur cultures cellulaires. Sur le sang :– sérologie : pas d’intérêt diagnostique.
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