Infections urinaires
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Infections urinaires , livre ebook

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Description

Les infections urinaires sont des infections très fréquentes, représentant le deuxième site d’infection bactérienne communautaire après les voies respiratoires, et le premier site d’infection bactérienne nosocomiale. Ces infections sont protéiformes, allant de la bactériurie asymptomatique au sepsis sévère. En dehors des bactériuries asymptomatiques, les infections urinaires associent des signes cliniques, locaux ou généraux, et des signes biologiques de sévérité variable.

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Publié par
Date de parution 01 janvier 2020
Nombre de lectures 2
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1250€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Chapitre S32-P01-C06 Infections urinaires
ANNESCEMLA
0070
6 C0 1 P0  32 S
Les infections urinaires sont des infections très fréquentes, représen-tant le deuxième site d’infection bactérienne communautaire après les voies respiratoires, et le premier site d’infection bactérienne nosoco-miale. Ces infections sont protéiformes, allant de la bactériurie asympto-matique au sepsis sévère. En dehors des bactériuries asymptomatiques, les infections urinaires associent des signes cliniques, locaux ou généraux, et des signes biologiques de sévérité variable.
Épidémiologie
Fréquence L’incidence des infections urinaires est élevée parmi les femmes jeunes et peut aller jusqu’à 0,5-0,7 épisode d’infections urinaires par personne par an [1]. Chez les femmes ménopausées, l’incidence est également importante, mais inférieure à 0,1 épisode par personne et par an. Au total, 40à 50 % des femmes ont une infection urinaire au cours de leur vie, avec 2 pics de fréquence, l’un au début de l’activité sexuelle et l’autre en période post-ménopausique. Les pyélonéphrites sont plus rares, avec une incidence annuelle de 12 à 15 cas pour 10 000 femmes. Chez l’homme, ces infections sont moins fré-quentes, et toute infection urinaire doit être considérée comme une infection urinaire compliquée, à type de prostatite, bien que de rares cystites et pyélonéphrites surviennent chez les hommes jeunes (5 à 8 épisodes pour 10 000 patients-années). La prévalence des prosta-tites est de 5 à 9 %.
Physiopathologie
L’incidence élevée des infections urinaires s’explique facilement chez la femme. La colonisation vaginale par des uropathogènes de la flore fécale est suivie de l’ascension des bactéries de l’urètre (court) à la vessie. La pyélonéphrite se développe quand le patho-gène migre dans le rein via l’uretère. Les facteurs d’hôte et micro-biens sont intrinsèquement liés lors des infections. Chez l’homme, ces infections sont plus rares en raison de la longueur de l’urètre, d’un environnement plus sec favorisant moins la prolifération bac-térienne et de la présence de substances antibactériennes dans le fluide prostatique. Les pyélonéphrites hématogènes et les prostatites sexuellement acquises sont rares.
Facteurs de risque
Les facteurs de risque de cystite et de pyélonéphrite sont les suivants : – sexe féminin, grossesse, activité sexuelle, utilisation de spermicides ; – troubles du comportement mictionnel (mictions rares, retenues, incomplètes) ; – diabète déséquilibré et /ou compliqué (neuropathie vésicale) ; – anomalie organique ou fonctionnelle du tractus urinaire ;
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– immunodépression ; – sondage urinaire. Certains de ces facteurs favorisent la survenue d’une forme compliquée.
Microbiologie
Pathogènes impliqués
Les entérobactéries sont les pathogènes les plus souvent isolés des infections urinaires communautaires non compliquées.Escherichia coli est de loin le plus souvent isolé (retrouvé dans 70-95 % des cas d’infec-tions urinaires non compliquées) devantProteus mirabilisetKlebsiella pneumoniæ.Staphylococcus saprophyticusest isolé dans 1 à 10 % des cas, essentiellement chez des femmes jeunes, mais reste rarissime en cas de pyélonéphrite. Lors d’infections urinaires compliquées,E. coliprédominant, est mais les autres bactéries sont plus fréquentes, incluant aussi les espèces deSerratia,Providencia,Pseudomonas,Acinetobacter,également mais entérocoques, staphylocoques et candida.
Évolution des résistances acquises aux antibiotiques
Il existe depuis plusieurs années une recrudescence de la résistance aux antibiotiques dans les infections urinaires communautaires et nosocomiales. L’exposition antérieure aux antibiotiques en est un des principaux facteurs de risque.
Infections communautaires Les taux de résistances acquises fluctuent d’un pays à l’autre, voire d’une région à l’autre. En 2011, d’après les données du réseau de laboratoires de ville AFORCOPI-BIO, les taux de résistance deE. colidans les infections urinaires de ville étaient de 45 % pour l’amoxicilline, 29 % pour amoxicil-line + acide clavulanique, 4 % pour le céfotaxime, 16 % pour l’acide nali-dixique (mais 28 % chez les hommes), 11 % pour la ciprofloxacine, 3 % pour la gentamicine, 23,5 % pour le cotrimoxazole, 2 % pour la fosfomy-cine [3]. Le cotrimoxazole, l’amoxicilline ou l’association amoxicilline-acide clavulanique ne peuvent donc pas être utilisés en probabiliste en rai-son de la forte prévalence de la résistance acquise deE. coli. Enfin, l’augmentation de la prévalence des souches d’entérobactéries productrices de-lactamase à spectre élargi est une préoccupation majeure. Cette prévalence a augmenté pourE. colide 0 % en 2000 à 3 % en 2011.
Infections compliquées et/ou nosocomiales Les résistances acquises sont plus fréquentes dans les situations où les patients cumulent les facteurs de risque de résistances : expositions pré-alables à des durées prolongées d’antibiotiques, hospitalisation ou vie en institution, chirurgie, fort inoculum bactérien, sondages urinaires répétés, diabète, comorbidités. Certaines espèces bactériennes, plus souvent retrouvées en cas d’infections compliquées, ont des résistances naturelles aux antibio-tiques. Ainsi,Proteus et Providencia ont une résistance naturelle à la fosfomycine, etPseudomonasaux céphalosporines de première généra-tion. L’incidence des infections à entérobactéries productrices de BLSE (-lactamase à spectre élargi) a augmenté entre 2004 et 2008
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