Infertilité du couple
12 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
12 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

L’infertilité du couple est, de par sa fréquence et l’impact sur la qualité de vie, un problème important de santé publique1.Sa prévalence exacte est difficile à établir du fait du manque de données précises à l’échelle planétaire [2], [27], [36]. Mais un certain nombre d’études estiment que le nombre de couples infertiles à travers le monde atteindrait des valeurs comprises entre 50 et 130 millions [2], [27], [36]. Au sein d’un couple, l’infertilité peut être d’origine exclusivement féminine ou masculine, mais aussi souvent la conséquence d’une hypofertilité chez les deux membres du couple qui, par synergie, va altérer leur capacité à procréer ensemble [36]. Chez la femme, l’âge avancé au-delà de 34 ans est en soi un facteur potentiel d’infertilité et peut assombrir le pronostic, quelle que soit la pathologie responsable de l’altération de la fertilité qui affecte l’un ou l’autre des membres du couple [16], [22], [40]. La grande majorité des infertilités féminines s’expliquent par des anomalies de l’ovulation, des lésions de l’utérus et/ou des trompes ou par des altérations quantitatives et/ou qualitatives du capital folliculaire.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 2019
Nombre de lectures 2
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1250€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

1
Endocrinologie
Chapitre S21-P06-C08 Infertilité du couple
H B -G , L M , N M ÉLÈNE RY AUILLARD UIGI AIONE ATHALIE ASSIN J Y ET ACQUES OUNG
0 6 0 0
08 C - P06 1- S2
L’infertilité du couple est, de par sa fréquence et l’impact sur la qua-1 lité de vie, un problème important de santé publique . Sa prévalence exacte est difficile à établir du fait du manque de don-nées précises à l’échelle planétaire [2, 27, 36]. Mais un certain nombre d’études estiment que le nombre de couples infertiles à travers le monde atteindrait des valeurs comprises entre 50 et 130 millions [2, 27, 36]. Au sein d’un couple, l’infertilité peut être d’origine exclusive-ment féminine ou masculine, mais aussi souvent la conséquence d’une hypofertilité chez les deux membres du couple qui, par synergie, va altérer leur capacité à procréer ensemble [36]. Chez la femme, l’âge avancé au-delà de 34 ans est en soi un facteur potentiel d’infertilité et peut assombrir le pronostic, quelle que soit la pathologie responsable de l’altération de la fertilité qui affecte l’un ou l’autre des membres du couple [16, 22, 40]. La grande majorité des infertilités féminines s’expliquent par des anomalies de l’ovulation, des lésions de l’utérus et/ ou des trompes ou par des altérations quantitatives et/ou qualitatives du capital folliculaire. La contribution de l’homme dans l’infertilité d’un couple est aussi très variable en fonction des cas, pouvant être totale ou partielle [44, 45]. Une composante masculine serait en cause dans 20 à 70 % des cas en fonction des séries [44, 45]. Ces simples données expliquent pourquoi l’évaluation de l’homme doit être aussi systématique et soi-gnée que chez la femme dans tous les cas et même si la partenaire semble, à première vue, être principalement responsable. De la même manière, même si la cause de l’infertilité du couple semble être essen-tiellement masculine, une exploration de la partenaire sera systéma-tique pour déceler une anomalie non apparente. Répétons ici que l’âge de la conjointe est un élément essentiel du pronostic même quand la responsabilité masculine est déterminante.
Principes de l’exploration d’un couple consultant pour infertilité
Les conditions nécessaires à une fécondation normale sont résumées dans la figure S21-P06-C08-1. Chez des sujets jeunes et dehors d’indices en faveur d’une cause évidente d’infertilité, il n’est pas recommandé d’explorer un couple avant un an de rapports sexuels réguliers. Une exploration plus rapide peut être envisagée si la femme est âgée de plus de 30 ans, si elle a des troubles du cycle ou s’il existe une pathologie génitale connue ou cliniquement évidente chez la par-tenaire ou son conjoint [28, 40]. L’exploration du couple infertile comprend cinq domaines principaux d’investigation [28, 40] : – rechercher un obstacle des organes génitaux internes masculins ou féminins pouvant empêcher la rencontre naturelle des gamètes ; – affirmer ou écarter une anomalie de l’ovulation chez la femme ;
1. http://www.who.int/reproductivehealth/topics/infertility/perspective/en/
S21P06C08
Figure S21-P06-C08-1Physiologie de la conception. (1) Insémination de 200 à 300 millions de spermatozoïdes. Liquéfaction de l’éjaculat et destruction des spermatozoïdes qui n’ont pas pénétré dans la glaire une demi-heure après l’insé-mination par le pH acide du vagin. (2) Pénétration de 2 à 3 millions de sperma-tozoïdes dans le mucus cervical, leur capacité fécondante se maintient pendant 24 à 48 heures. (3) Pénétration d’environ 100 000 spermatozoïdes dans la cavité utérine. (4) Pénétration de moins de 200 spermatozoïdes dans la partie distale de la trompe. (5) Spermatozoïdes dans le liquide péritonéal. (6) Captation de l’œuf par le pavillon tubaire, il reste fécondable pendant 12 à 24 heures après l’ovulation. (7) Fécondation de l’œuf dans l’ampoule tubaire. (8) Arrêt de la migration de l’œuf à la jonction isthme-ampoule. (9) Œufs en cours de segmentation au niveau de la jonction tubo-utérine (J2-J3). (10) Migration de l’œuf fécondé (au stade de morula) dans la cavité utérine (J3-J4). (11) Implantation de l’œuf fécondé (au stade de blastocyste) dans l’endomètre (J6).
– déterminer son capital folliculaire et de la qualité ovocytaire ; – évaluer, chez le partenaire masculin, la capacité du testicule à pro-duire des spermatozoïdes capables de féconder ; – rechercher des anomalies de la nidation/implantation [4]. La recherche d’une cause génétique potentielle, pouvant être transmise, doit toujours être prioritaire.
Intérêt de la première consultation
La première consultation et l’interrogatoire occupent une place clef pour orienter les explorations complémentaires et rechercher un ou des facteurs étiologiques évidents à l’infertilité du couple [21, 28, 44, 45]. Elle doit concerner obligatoirement et d’emblée chacun des deux par-tenaires. Cette consultation est souvent longue et nécessairement rigoureuse et systématique. Tout d’abord, la qualité et la quantité des rapports sexuels seront précisées. Chez la femme, on dépistera des anomalies des règles qui ont une très bonne valeur d’orientation en faveur d’une anomalie de l’ovula-tion. L’interrogatoire initial des deux membres du couple sera com-plété par un examen clinique qui vise aussi à dépister des causes évidentes d’infertilité. Ainsi, par exemple, on cherchera chez la femme des antécédents d’infection génitale ou de traitements gonadotoxiques, des signes cliniques permettant de dépister un syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) [6] ou une aménorrhée hypothalamique. Chez
  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents