L Hôpital aujourd hui et demain
48 pages
Français

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L'Hôpital aujourd'hui et demain , livre ebook

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Description

Patients ou simples visiteurs, tous les Français sont confrontés au cours de leur vie au monde de l'hôpital. Tout y est mis en œuvre pour leur offrir les meilleurs soins possibles, au plus près de chez eux, et dans le respect des règles d'hygiène, de sécurité et de confidentialité.



Les hôpitaux sont aussi des lieux d'excellence scientifique, où les chercheurs mènent des travaux de recherche pour faire avancer la médecine. Les greffes de rein ou de cœurs artificiels sont par exemple l’œuvre d'établissements français.



L'hôpital est un bâtiment d'une grande complexité qui ne cesse de se transformer pour s'adapter aux progrès de la médecine et des nouvelles technologies. L'hôpital de demain, de plus en plus connecté, s'imagine et se construit dès aujourd'hui.



En découvrant l'hôpital, vous plongerez dans un univers profondément humain, où des professionnels passionnés se mettent au service des patients et les épaulent face à la maladie.


Ouvrage réalisé en partenariait avec la FEHAP et la FHF



Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 4
EAN13 9782843681585
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0034€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Les collections du citoyen Institutions
L’ hôpital aujourd'hui et demain
Texte : Marina Bellot


16, rue de Marignan – 75008 Paris Téléphone 01 53 83 95 78 – Fax 01 53 75 36 80 contact@nane-editions.fr www.nane-editions.fr
Gérard Vincent, Délégué général de la Fédération hospitalière de France (FHF)


Jean-Patrick LAJONCHÈRE, Directeur général du Groupe hospitalier Paris Saint-Joseph


Yves-Jean Dupuis, Directeur général de la Fédération des établissements hospitaliers et d’aide à la personne privés non lucratifs (FEHAP)
Interview croisée
Quel est le rôle de l’hôpital en France ?
J.-P. Lajonchère  : Le service public hospitalier est au cœur de la République et de sa devise. Il offre la liberté de choisir le lieu où l’on se fait soigner, l’égalité d’accès aux soins et la fraternité  : ceux qui gagnent plus payent davantage que ceux qui gagnent moins.
G. Vincent  : Dans une ville, l’hôpital est un repère. C’est le seul lieu, avec le commissariat de police, qui est allumé toute la nuit. L’hôpital est cher. Il représente 4 % de la richesse nationale : c’est deux fois et demie ce que coûte l’armée ! S’il est accessible à tous, c’est  grâce à notre système de protection sociale. Aujourd’hui, alors que la crise économique fragilise les plus faibles, il joue même un rôle d’amortisseur.
Y.-J. Dupuis  : L’hôpital est en pleine évolution. C’est d’abord un lieu de haute technicité médicale. Il se centre de moins en moins sur l’hébergement et est de plus en plus en interaction avec le domicile des patients. L’hôpital doit se préoccuper de l’évolution de la demande de soins, notamment pour les maladies chroniques ou le vieillissement.
Est-ce que tous les hôpitaux peuvent tout faire ?
G. V.  : Non. Nous sommes l’un des seuls pays au monde avec un maillage territorial aussi dense. Paradoxalement, c’est ce qui nous a posé problème quand il s’est agi d’adapter les hôpitaux aux évolutions de la médecine. On s’est rendu compte que tous les hôpitaux ne pouvaient pas tout faire. Il nous a donc fallu des décennies pour les restructurer ! Aujourd’hui, le réseau de maternités est bien adapté, mais il reste encore une centaine d’hôpitaux publics ou privés qui devraient arrêter de pratiquer de la chirurgie.
J.-P. L.  : Désormais, la question est plutôt de savoir si l’on dispose d’assez de structures de transport et d’accompagnement sanitaires. Prenons l’exemple d’une personne qui habite Guéret, dans la Creuse. Pour un problème ophtalmologique, elle doit aller à l’hôpital de jour de Limoges, à environ une heure de route. Trop souvent, on compte sur la famille pour assurer le transport. ll faut progresser là-dessus !
Y.-J. D.  : Soyons francs, il y en a trop d'hôpitaux. Notre histoire et notre culture sont formatées par une vision trop hospitalo-centrée ou plutôt MCO-centrée (Médecine, Chirurgie, Obstétrique). Les besoins, en réalité, ne se démentent pas pour les centres de soins psychiatriques et de soins de suite et de réadaptation. Ceci étant dit, de nouvelles questions se posent : par exemple, le recentrage des plateaux techniques et des équipes médicales pointues sur les métropoles régionales. Ensuite, le développement de la chirurgie et de la médecine ambulatoires pose de nouvelles questions d’accessibilité géographique et financière. La FEHAP s’en préoccupe dans le projet de loi de santé concernant notamment la reconnaissance des maisons d’accueil hospitalières.
Est-ce que les Français en demandent parfois trop à l’hôpital ?
G. V.  : L’hôpital est victime de son succès ! Il y a beaucoup de gens qui y vont pour des soins qui ne le nécessitent pas. Le problème est qu’ils font appel à l’hôpital parce qu’ils n’ont pas trouvé d’autres moyens de se faire soigner, notamment lorsqu’ils habitent dans ce que l’on appelle les déserts médicaux. Certains Français ont aussi pris de mauvaises habitudes. Plutôt que d’aller voir leur médecin généraliste, qui leur prescrira peut-être un examen à faire dans un laboratoire, ils vont directement à l’hôpital ! Ils savent que tous les examens y seront pratiqués dans la foulée de la consultation et qu’ils n’auront pas à faire l’effort de prendre un rendez-vous pour passer une radio ou faire un examen... Il faudra des décennies pour inverser cette tendance.
Y.-J. D.  : Oui et non. Non, car les structures hospitalières publiques et privées sont garantes de soins techniques de qualité. Mais les établissements doivent être capables aussi de faire face à des crises sanitaires de grande ampleur. Les déserts médicaux de certaines régions posent de réelles difficultés et ce, faute de réguler les implantations de médecins libéraux dans les structures hospitalières. Non également, car les Français ont raison dans leur attente d’un accès aux soins sans dépassements d’honoraires ; c’est légitime. Oui cependant, car il faut travailler sur la représentation de nos concitoyens : trop souvent, on se défend contre la fermeture d’un service de maternité ou de chirurgie dans lesquels les « personnes averties » n’iront jamais accoucher ou faire soigner leurs enfants !
En quelque sorte, il faut donc « éduquer » les citoyens pour qu’ils fassent moins appel à l’hôpital ?
G. V.  : Ce n’est pas aussi simple. Chez moi, en Savoie, les gens qui habitent dans la montagne préfèrent descendre en ville à l’hôpital plutôt que d’attendre plusieurs heures avant de consulter le médecin surchargé de leur station…
J.-P. L.  : Oui, le problème est que les autres professionnels de santé ne sont pas toujours accessibles. On ne peut pas dire aux gens : « Vous êtes inquiets pour votre santé, mais ne venez pas à l’hôpital ! » Aujourd’hui, l’enjeu est de développer sur le territoire des maisons de santé, c’est-à-dire des structures qui regroupent plusieurs professions (médecins, infirmiers...

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