L'Opération de Wertheim

Augustin Denis Tchokonté

Description

"L'Opération de Wertheim", traduction d'un ouvrage scientifique, aspire à dévoiler les avantages techniques de l'opération radicale mise au point par Wertheim dans le traitement chirurgicale curatif du cancer du col utérin. Augustin Denis Tchokonté propose ce livre dans un souci de mieux faire connaître cette technique chirurgicale délicate et reprend point par point toutes les étapes nécessaires à sa réussite.

Sujets

• Médecine
• Gynécologie et Obstétrique
• Médecine Générale
• Sciences
• MÉDECINE VÉTÉRINAIRE
• PARAMÉDICAL
• PHARMACIE
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• Wertheim
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• Opération
• Obstétrique
• Chirurgie
• Gynécologie
• Santé
• Science

Informations

• Publié par: Société des écrivains
• Date de parution: 15 mai 2013
• Nombre de lectures: 0
• EAN13: 9782342006605
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 1 Mo

Extrait

L'Opération de Wertheim
Augustin Denis Tchokonté
Société des écrivains

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L'Opération de Wertheim
 
 
 
« Le médecin soigne et Dieu guérit. »
« L’Éternel Dieu qui nous guérit. »
(Exode 15:26)
 
 
 
Aux opérateurs qui le sont par vocation, par amour et par compassion.
 
 
 
« Alors l’Éternel Dieu fit tomber un profond sommeil sur l’homme, qui s’endormit. Il prit une de ses côtes, et referma la chair à sa place. »
(Genèse 2:21)
 
 
 
 
Remerciements
 
 
 
Je rends d’excellentes actions de grâces à Dieu, père de mon Seigneur Jésus-Christ, de ce que ma capacité vient de Lui, du fait qu’Il est ma suffisance en toute chose, et de ce que cet ouvrage a été réalisé sous Son inspiration et sous Sa gouverne exclusive.
 
Ma sincère gratitude est adressée surtout à mon épouse chérie et mon amie intime, Yvette Chantal Tchokonté, pour ses aimables et précieux encouragements incessants d’une part, et pour avoir pourvu aimablement à la documentation requise, d’autre part.
 
Et je témoigne ma grande et profonde reconnaissance à ma gentille belle-fille Félicia Tchokonté pour l’habile ingéniosité et la magnifique réalisation de ces belles images.
 
Je formule les plus respectueux et les plus amicaux remerciements au professeur et docteur en médecine Hoffbauer, mon professeur de gynécologie et d’obstétrique à la faculté de médecine de l’université libre de Berlin-Ouest, qui m’avait gracieusement offert ce livre en allemand avec cette ferme et excellente recommandation : « À traduire en français pour tes compatriotes » !
 
 
 
« Or, à celui qui peut faire, par la puissance qui agit en nous, infiniment au-delà de tout ce que nous demandons ou pensons. »
(Éphésiens 3:20)
 
 
 
 
Préface
 
 
 
Ce livre aspire à montrer les avantages techniques de certaines opérations gynécologiques en général, et de l’opération radicale mise au point par Wertheim dans le traitement chirurgical du cancer du col utérin en particulier.
 
Il est à reconnaître qu’en dépit du progrès de la connaissance et du savoir, un grand nombre de jeunes opérateurs ignorent toujours là où l’uretère se trouve certainement et comment le disséquer rapidement et sûrement.
 
La dissection, la libération et l’intégrité de l’uretère constituent la clé fondamentale de la réussite de l’opération gynécologique radicale selon Wertheim.
 
Le docteur Walter Wenzel qui était lui-même à la fois un bon médecin et un excellent dessinateur, avait rendu disponibles toutes les figures représentant les différentes phases de ces opérations. Et le docteur Siegfried Tapfer, un excellent opérateur gynécologique, avait commenté ces images à l’aide de mots simples.
 
Je crois que ces avantages techniques vont permettre à certains de ces jeunes opérateurs de mieux se perfectionner, afin de permettre à l’opération radicale selon Wertheim de continuer à prévaloir sur le cancer du col utérin.
Paris, 7 juillet 2010 - Docteur en médecine Augustin Denis Tchokonté
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Technique de l’opération gynécologique selon Wertheim
 
 
 
[La patiente est couchée dans la position gynécologique en décubitus dorsal]
 
 
 
 
 
 
 
Le premier acte opératoire à l’intérieur de la cavité abdominale consiste à ouvrir la plica vesico-uterina du péritoine (fig. 1). Avec la vessie, cette plica doit être saisie collectivement avec une pincette chirurgicale et soulevée du cervix utérin.
 
 
 

Fig. 1. Werheim. Ouverture de la plica vesico-uterina .
 
 
 
 
 
 
Et il s’ensuit la préparation et la séparation de la vessie de son lit. Et durant ces actes, chaque coup de ciseaux courbés est suivi de l’éloignement de la vessie avec cette paire de ciseaux fermés. Cette action se poursuit jusqu’à repousser la vessie respectivement au-delà du col utérin où se trouve le cancer d’une part, et du tiers supérieur du vagin, d’autre part (fig. 2).
 
 
 

Fig. 2. Wertheim. Préparation et séparation de la vessie de son lit au-delà du carcinome au niveau du col utérin.
 
 
 
 
 
 
Le principe de cette manipulation des ciseaux est le suivant : d’abord couper avec les ciseaux ouverts, ensuite pousser délicatement les tissus avec les ciseaux fermés.
 
À droite et à gauche du cervix dans la région du paramètre, les ciseaux doivent passer beaucoup plus près de la vessie, tout en évitant de pénétrer dans le plan de paramètre. Sinon les vaisseaux sanguins du paramètre, surtout les veines, risquent d’être blessées ; ce qui va provoquer d’abondantes hémorragies désagréables.
 
Par principe, cet acte de délimitation du trajet de l’incision doit être posé tout au début de l’opération, pour que le rapport entre le carcinome et la vessie puisse être correctement apprécié. Cependant, ce dernier acte d’appréciation et de rassurance ne s’avère plus indispensable, compte tenu de notre façon de poser l’indication opératoire, puisque nous ne pouvons alors procéder à l’opération que si le cancer s’est avéré bien opérable via la palpation et la cystoscopie.
 
La technique opératoire d’après Wertheim se déroule en quatorze intéressantes étapes fondamentales :
1. Ouverture de la plica vesico-utérina et libération de la vessie.
2. Section du ligament infundibulo-pelvien.
3. Section du ligament rond.
4. Préparation de l’uretère.
5. Ouverture du péritoine cul-de-sac de Douglas.
6. Section bilatérale du paramètre.
7. Désinfection du vagin.
8. Ouverture et résection complète du vagin.
9. Technique des quatre sutures transversales du moignon vaginal.
10. Ligature des pinces de Wertheim sur le paramètre.
11. Recherche des métastases au niveau des ganglions.
 
Lymphatiques intra-abdominaux.
12. Hémostase finale.
13. Drainage du moignon vaginal.
14. Suture du péritoine pelvien.
 
Maintenant, je vous invite à suivre attentivement l’évolution de cette pratique opératoire étape après étape, comme Wertheim l’avait développée.
 
 
 
 
1. Ouverture de la plica vésico-utérine et libération de la vessie
 
 
 
Il est conseillé d’ouvrir l’abdomen pelvien par une laparotomie médiane entre le nombril et la symphyse. Et l’incision doit être prolongée de préférence à gauche du nombril. Il est important de prolonger l’incision jusqu’au niveau de la symphyse. La grandeur de la laparotomie doit permettre une bonne vision de l’ensemble de la cavité pelvienne.
 
À l’aide de trois sutures, le péritoine doit être fixé à la peau. Les sutures doivent saisir en même temps le péritoine et la peau et le champ opératoire. L’une de ces trois sutures doit se situer à l’angle de l’incision au niveau de la symphyse, une deuxième au niveau de la partie moyenne de l’incision à droite, et la troisième en face de la seconde à gauche.
 
L’utérus doit être saisi avec une pince à dents multiples spéciale et tiré vers la tête. À l’aide de la palpation manuelle, le domaine opératoire doit être examiné minutieusement de nouveau, sans oublier les deux paramètres et les ganglions lymphatiques, à la recherche systématique des métastases. Le but de ce geste est de déterminer l’étendue du carcinome pour la dernière fois avant le début de l’opération.
 
Lorsque l’utérus et les annexes sont envahis par les adhérences, il faut d’abord libérer tous les organes gynécologiques au moyen d’une minutieuse adhésiolyse efficace afin de s’offrir une bonne vision de différents rapports anatomiques.
 
 
 
2. Section du ligament infundibulo-pelvien
 
 
 
L’aide-opérateur saisit avec sa main gauche l’annexe droit (nous commençons le plus souvent à droite), et par une légère traction sur cette annexe, le ligament infundibulo-pelvien droit se présente mieux à l’opérateur. Près de la paroi du bassin et sans saisir l’uretère, l’opérateur perce ce ligament large avec l’aiguille de Deschamps, en vue de saisir le ligament infundibulo-pelvien qu’il va ligaturer (fig. 3).
 

Fig. 3. Wertheim. Ligature du ligament infundibulo-pelvien près de la paroi du bassin.
 
 
 
 
 
 
Le fil est laissé long temporairement. Vous devez tirer sur ce long fil, et par-devant passer une branche des ciseaux à travers le petit trou formé par le passage de cette ligature....