La Nouvelle Chirurgie de l’œil
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La Nouvelle Chirurgie de l’œil , livre ebook

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Description

La chirurgie de l’œil a effectué des progrès considérables au cours des vingt dernières années grâce à la microchirurgie et à l’utilisation du laser. Elle permet aux myopes, aux hypermétropes et aux astigmates de ne plus porter de lunettes. La chirurgie de la cataracte est la plus fréquente : 400 000 interventions tous les ans ! Elle est surtout devenue beaucoup plus simple et permet de recouvrer très vite une bonne vision. Face au glaucome, de nouveaux traitements médicamenteux permettent de retarder, voire de supprimer, l’acte chirurgical. La dégénérescence maculaire est à l’origine de la malvoyance chez de nombreuses personnes âgées. Elle peut désormais être stabilisée par le laser. Le Dr Yves Bokobza présente les principales urgences en ophtalmologie ; il décrit le diagnostic et le traitement de l’ensemble des pathologies oculaires. Afin d’aider chacun à conserver ce capital inestimable qu’est la vision. Le Dr Yves Bokobza est ophtalmologiste. Spécialisé dans la chirurgie de l’œil et de la myopie en particulier. Professeur associé au Collège de médecine, il exerce à l’hôpital Ambroise-Paré à Boulogne-Billancourt.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 20 février 2005
Nombre de lectures 11
EAN13 9782738188397
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0750€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

© O DILE J ACOB, FÉVRIER  2005
15, RUE S OUFFLOT , 75005 P ARIS
www.odilejacob.fr
EAN 978-2-7381-8839-7
Le code de la propriété intellectuelle n'autorisant, aux termes de l'article L. 122-5 et 3 a, d'une part, que les « copies ou reproductions strictement réservées à l'usage du copiste et non destinées à une utilisation collective » et, d'autre part, que les analyses et les courtes citations dans un but d'exemple et d'illustration, « toute représentation ou réproduction intégrale ou partielle faite sans le consentement de l'auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause est illicite » (art. L. 122-4). Cette représentation ou reproduction donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L. 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
Ce document numérique a été réalisé par Nord Compo
Introduction

Au cours de ces vingt dernières années, l’ophtalmologie a accompli des progrès considérables, tels qu’elle n’en avait jamais connu auparavant. Ces progrès sont liés à de nombreuses avancées technologiques dans différents domaines et ont fait de cette spécialité l’une des disciplines les plus en pointe de la médecine moderne. Excepté les spécialistes, bien rares sont pourtant les personnes correctement informées des conditions d’une bonne vision, a fortiori d’une mauvaise. Aussi nous a-t-il paru important de faire le point sur le fonctionnement de cet organe mystérieux qu’est l’œil et sur les principales affections qui, de l’enfance à la vieillesse, peuvent l’affecter. L’essor de l’ophtalmologie touche autant les moyens de diagnostic que les possibilités thérapeutiques, transformant ainsi l’évolution et donc le pronostic d’un grand nombre d’affections oculaires.
Où en est-on aujourd’hui ? Faire le point sur les principales affections de l’œil et l’ophtalmologie d’aujourd’hui est presque une gageure tant cette science avance à grands pas. Dans dix ans, deux peut-être dans certains cas, cette discipline aura encore fait des progrès dans différents domaines, profitant de nouvelles innovations technologiques.
Ainsi, la découverte récente de nouvelles molécules très efficaces dans le traitement du glaucome a très nettement amélioré le pronostic de cette affection parfois grave, responsable d’altérations du champ visuel et pouvant provoquer la cécité.
Un autre exemple de progrès édifiant concerne la chirurgie de la cataracte, intervention la plus pratiquée en France avec plus de 400 000 opérés chaque année. Il n’y a pas si longtemps, il fallait attendre, pour intervenir, que la cataracte soit parvenue « à maturité », c’est-à-dire au moment où la vision est très réduite, tant les risques opératoires étaient importants, sans même parler de la semaine d’hospitalisation et de la difficulté d’adaptation à de gros verres correcteurs. Aujourd’hui, grâce à l’avènement de la microchirurgie, des ultrasons et des cristallins artificiels, l’indication opératoire est beaucoup plus précoce, l’intervention plus rapide et sûre, et l’anesthésie locale permet au patient de rentrer le jour même à son domicile. Enfin, la rapidité de récupération visuelle de loin sans aucune correction est habituelle. Cet acte chirurgical est aujourd’hui perçu comme banal par le patient.
L’entrée en scène du lasik au laser Excimer est un autre exemple assez spectaculaire des avancées de l’ophtalmologie. Il offre en effet la possibilité de réaliser en quelques minutes une véritable sculpture de la cornée, permettant aux myopes, aux hypermétropes et aux astigmates de dire adieu aux vieilles lunettes et lentilles de contact.
À ces exemples de réussite s’oppose un certain nombre d’affections contre lesquelles nous sommes encore hélas bien souvent impuissants. Il s’agit essentiellement de la dégénérescence maculaire liée à l’âge ou DMLA. Si certains cas peuvent être améliorés par une application judicieuse du laser, la grande majorité reste néanmoins inaccessible au traitement.
L’homme moderne a tendance à banaliser les solutions proposées à ses problèmes médicaux en général et ophtalmologiques en particulier, ainsi que les traitements proposés. L’ophtalmologiste est perçu comme un magicien à l’apogée de son art. Pourtant rançon et paradoxe de tous ces progrès, ces actes, simples en apparence, nécessitent une grande maîtrise des techniques chirurgicales, ce dont les patients n’ont guère conscience. Ils ne se rendent pas compte non plus à quel point l’ophtalmologiste doit constamment se tenir au courant et progresser à mesure des avancées de cette médecine particulière. La formation continue n’est pas ici un vain mot.
Si le praticien a le devoir de se remettre sans cesse en cause, le patient lui aussi a un devoir particulier : celui d’être attentif à ses yeux, comme il l’est au reste de son corps. Nous ne répéterons jamais assez que toute affection a un bien meilleur pronostic d’évolution, est même parfois totalement guérissable, si elle est prise à temps. Aussi, un patient averti devrait être capable de reconnaître des symptômes qui, s’ils ne sont tout d’abord guère gênants, risquent de devenir très ennuyeux, voire dramatiques à long terme.
Nous souhaitons que cette synthèse, approfondie mais facile d’accès, apporte cette possibilité de reconnaître des symptômes pour consulter à temps et comprendre les différentes options thérapeutiques qui s’offrent à nous en ce début de XXI e  siècle, permettant une prise décisionnelle plus facile. Notre « optique », si nous pouvons nous permettre ce jeu de mots, est la prévention et le bien-être de tous le plus longtemps possible. Car tels sont les deux défis majeurs de l’ophtalmologie : remédier aux troubles du fonctionnement organique de la vision et s’opposer par tous les moyens à la lente dégradation de l’œil due au vieillissement. Ce dernier défi est devenu d’autant plus important de nos jours, alors que la durée de vie dans les pays riches s’est allongée. Gardons donc bon pied bon œil…

Premiers regards
Les systèmes sensoriels – vision, audition, olfaction, goût et toucher – possèdent des organes d’entrée qui permettent à l’être humain de communiquer avec le monde. Les anciens Égyptiens parlaient des relations entre les sens et « les éléments constitutifs du monde », autrement dit avec les quatre éléments. Le goût est conçu comme le sens de ce qui est liquide (à cause de l’humidité de la bouche et de la langue, élément eau) ; la vue est le sens de ce qui est rayonnant (élément feu) ; l’odorat est le sens de ce qui est vaporeux (élément air), et le toucher de ce qui est matériel (élément terre). C’est un moyen de dire, entre autres, que tous ces organes coopèrent et que nous avons besoin de tous nos sens pour percevoir au mieux la réalité. Encore que, comme dit Montaigne, nos sens « mentent et se trompent à l’envi ». À qui se fier ? Mais laissons là la philosophie et « voyons » un peu la place de la vue au cœur des cinq sens.
Des ethnologues et des historiens ont étudié les manières de percevoir, sentir et penser, et ont découvert qu’il existait des hiérarchies différentes des sens et des organes sensoriels, ce qui signifie que la valeur qu’on leur accorde n’est pas immuable. Elle est d’abord culturelle, que les différences soient perceptibles dans l’espace ou dans le temps. Pour l’Ancien Régime par exemple, les historiens ont montré la prépondérance du toucher sur la vue. Ce rapport s’inverse dans nos sociétés contemporaines mais dans des proportions variables selon les cas. Le toucher est certes supplanté par la vue, mais il demeure plus important pour les cultures latines que pour les cultures du Nord ou anglo-saxonnes. Si vous voyagez aux Pays-Bas ou en Allemagne, vous remarquerez que toute nourriture est bien empaquetée, souvent sous plastique, ce qui traduit la secondarité des sens olfactifs et du tact. Imaginez un Français devoir acheter un fruit ou un légume sans le toucher, le tâter, le humer… ou une Française acheter une robe sans en toucher le tissu… quasi impensable. Pourtant, le toucher et l’odeur perdent du terrain au profit de la vue qui a largement pris le dessus dans l’uniformisation du calibre des fruits et légumes ou la surenchère des emballages en tout genre.
Bien entendu, il existe aussi des différences individuelles. Certains sont extrêmement sensibles aux odeurs, d’autres à l’ouïe plus qu’à la vue, facteur qui déterminera des intérêts premiers différents : tel aimera la marche dans la nature au printemps, tel autre aura une prédilection pour la musique tandis que la peinture parlera davantage au troisième.
Cela étant dit, pour relativiser, il est évident que la vue est le sens qui, au plan symbolique, a quasi universellement le plus de valeur, tout comme l’œil, son organe. Quelle religion, quelle école ésotérique n’a pas un œil quelque part dans son symbolisme ? Les Égyptiens avaient l’œil oudjat – œil fardé –, œil du dieu faucon Horus, symbole de bonne santé, de fécondité et de voyance, souvent utilisé comme amulette. Symbole de l’Essence et de la Connaissance divine, l’œil se rencontre dans les mystiques musulmanes ou chrétiennes ; saint Augustin ou saint Paul, comme Al-Hallâj, maître soufi, parlent de l’œil du cœur. Un des emblèmes maçonniques n’est-il pas un œil inscrit dans un triangle ? Les dieux hindous ont non seulement deux yeux, mais aussi un troisième au milieu du front qui nous introduit directement dans ce symbolisme de l’œil, à la fois organe des sens réels et symbole d’une perception suprasensible, montrant toute l’ambiguïté et la richesse du sens de la vue.
La vue, le voir, les yeux sont des mots qui emplissent l’œuvre de Paul Eluard : Les Yeux fertiles (1936), Donner à voir (1939), À l’intérieur de la vue , 8 poèmes visibles ou Voir (1948). Le poète pense la vue, le point de vue, l’échange entre la vue donnée et la vue reçue, réfléchit sur l’objet réel et l’objet virtuel – l’image poétique ou picturale. « Quand Éluard emploie le mot “voir”, il en fait un mot équivoque, d’un côté tourné vers le visible, de l’autre vers l’invisible 1  », la visualisa

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