Larva migrans
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Larva migrans , livre ebook

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Description

Les syndromes de larva migrans sont largement répandus dans le monde. Ils sont dus à des helminthes d’animaux en impasse parasitaire chez l’homme, c’est-à-dire ne pouvant s’y développer et y effectuer leur cycle complet. Ils migrent donc dans divers organes, d’où leurs noms.Selon le type de larve incriminée et sa migration (cutanée ou profonde), on distingue les larva migrans cutanées et les larva migrans viscérales.

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Publié par
Date de parution 01 janvier 2020
Nombre de lectures 1
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1250€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Chapitre S32P04C14 Larva migrans
P B ATRICE OURÉE
0 5 0 0
14 C 4 0 P 2 S3
Les syndromes delarva migranslargement répandus dans le sont monde. Ils sont dus à des helminthes d’animaux en impasse parasitaire chez l’homme, c’est-à-dire ne pouvant s’y développer et y effectuer leur cycle complet. Ils migrent donc dans divers organes, d’où leurs noms. Selon le type de larve incriminée et sa migration (cutanée ou profonde), on distingue leslarva migranscutanées et leslarva migransviscérales.
Larva migrans cutanées
Leslarva migranscutanées (appelées aussi « larbish ») sont essentiel-lement dues aux larves d’ankylostomes de chiens et de chats (Ancylo-stoma caninum etAncylostoma brasiliensis). Les larves infestantes se développent dans le milieu extérieur, en particulier les sols chauds et humides, à partir des œufs émis avec les selles des animaux parasités. Elles pénètrent chez leur hôte par voie transcutanée lors du contact de la peau avec la terre souillée. Cette affection prédomine nettement en zone tropicale, avec une recrudescence pendant la saison des pluies, une certaine humidité étant nécessaire à la survie des larves. Le mode d’infection le plus fréquent est la marche pieds nus, sur le sable des plages. Cliniquement, l’infestation se manifeste par du prurit, un érythème et une éruption papulovésiculeuse. Deux à quatre jours plus tard, apparaît un sillon très prurigineux, érythémateux, sinueux, de quelques centimètres de long sur 2 à 3 mm de large progressant de plu-sieurs centimètres par jour de façon irrégulière [13]. Les lésions sont uniques ou multiples et localisées au niveau du point de contact avec le sol. Il n’y a aucun retentissement sur l’état général et l’évolution se fait vers la mort spontanée de la larve en deux à huit semaines. Parfois le prurit entraîne des lésions de grattage avec une surinfection. Le diagnostic n’est que clinique. L’hyperéosinophilie est inconstante (10 à 35 %) et ne constitue pas un argument fiable. Le sérodiagnostic est négatif. La recherche de la larve par biopsie cutanée est à éviter car elle est très difficile, souvent délabrante et, surtout, le plus souvent illusoire [9]. Le traitement actuel s’effectue par le flubendazole ou Fluvermal (500 mg/j pendant 7 jours), l’albendazole ou Zentel (400 mg/j pen-dant 3 jours). Plus récemment ou mieux l’ivermectine, Mectizan ou Stromectol (12 mg en prise unique) s’est montré efficace [2, 8]. Ceslarva migrans doivent être distinguées deslarva currens qui s’observent lors du cycle interne d’auto-infestation chez un sujet atteint d’anguillulose. Elles peuvent se produire plusieurs années après que le sujet a quitté la zone d’endémie. Certaines larves ne sont pas éva-cuées dans le milieu extérieur avec les selles mais pénètrent dans les parois du canal anal ou à travers la paroi cutanée péri-anale. On observe alors des lésions cutanées, à type de sillons serpigineux erythé-mateux, progressant de plusieurs centimètres par heure. Le diagnostic est évoqué par l’inspection et l’examen parasitologique des selles avec la technique de Baermann, à la recherche des larves
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d’anguillule. Le traitement était basé sur le Mintézol par voie générale 50 mg/kg en 1 ou 2 prises, une seule fois, mais était parfois mal toléré. Actuellement, on préfère le Zentel (400 mg/j pendant 3 jours), ou   mieux le Mectizan ou Stromectol (12 mg en prise unique). Il existe de nombreux syndromes apparentés à lalarva migrans cutanée [15] : – lagnasthostomosesous-cutanéeest due, en Asie du Sud et en Amérique du Sud, à la consommation de poissons crus, parasités par des larves de Gnasthostoma spinigerum, parasite du tube digestif des canidés et félidés. Elle se manifeste par des œdèmes cutanés fugaces, et une hyperéo-sinophilie, avec parfois des troubles digestifs et une réaction fébrile. Le sérodiagnostic est difficile à réaliser, et le traitement n’est que sympto-matique ; – ladermatite cercarienne» est cosmo-des nageurs « dermite  ou polite. Elle est due à la pénétration dans la peau de schistosomes ani-maux (Trichobilharzia ocellata, parasite des canards) lors des bains dans les rivières à cours lent ou dans les étangs en Suisse (lac Léman) ou en France. L’affection se manifeste par du prurit, puis des macules cutanées suivies d’une éruption érythématopapuleuse localisées aux jambes ou généralisées. Ces lésions apparaissent dans les heures qui suivent le bain infestant et peuvent durer plusieurs jours. Le diag-nostic est clinique et épidémiologique, et le traitement n’est que symptomatique [6] ; – ladirofilarioseest due à l’inoculation par un moustique de larves de filaires de chiens ou de chats (Dirofilaria repens) [14]. La larve se développe sous la peau et entraîne, en quelques mois, la formation de nodules sous-cutanés prurigineux et d’œdèmes [1]. L’éosinophilie est très inconstante. Le traitement consiste en l’ablation chirurgicale des nodules qui contiennent des vers immatures ; – lacapillariose cutanéedue à l’infestation de l’homme par des est œufs ou larves deCapillaria cutaneaingérés lors de la consommation de végétaux souillés.
Larva migrans viscérales
Les trois principaleslarva migransviscérales sont représentées par la toxocarose, l’angiostrongylose et l’anisakidose anisakiase. Ces larves d’helminthes migrent de manière erratique dans tout l’organisme, occasionnant des manifestations cliniques viscérales variées et des réponses immunologiques qui en permettent le diagnostic.
Toxocarose La principale cause delarva migrans viscérale estToxocara canis (ascaris du chien) ouT. cati(ascaris du chat) [10]. Cette parasitose est cosmopolite, avec une séroprévalence parfois élevée (Figure S32-P04-C14-1) [3]. Le réservoir de parasites est constitué par les jeunes chiots (< 1 an) qui peuvent être infestés par voie intra-utérine et/ou galactogène. Les animaux plus âgés acquièrent une immunité s’opposant à la matu-ration des larves d’ascaris qui s’enkystent dans les viscères. Les larves reprendront leur migration lors de la gestation des chiennes. Les œufs, émis dans le milieu extérieur (environ 200 000 par jour), s’embryonnent en un mois environ. L’homme se contamine en ingé-rant des aliments souillés. Les enfants de 1 à 5 ans sont plus fréquem-ment atteints en raison de la géophagie et des jeux dans les bacs à sable
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