Lombalgies disco-vertébrales communes
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Lombalgies disco-vertébrales communes , livre ebook

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Description

Une lombalgie est un symptôme susceptible d’exprimer cliniquement différentes affections : affections extra-rachidiennes de proximité ; affections rachidiennes de nature inflammatoire, tumorale, infectieuse, fracturaire, ou non [1], [2]. Force est de constater que ce « non » rend compte d’une large majorité de cas, où la douleur prend bel et bien sa source au rachis, mais n’apparaît pas liée à une maladie inflammatoire, tumorale, infectieuse ou osseuse. Cette situation correspond à la définition des lombalgies disco-vertébrales communes, lombalgies aussi qualifiées simplement de communes, mécaniques, dégénératives ou non spécifiques.Le cadre nosologique des lombalgies communes est donc défini par la négative. Pressenti comme hétérogène, il n’en correspond pas moins à une définition très opérationnelle pour le clinicien. On peut espérer son démembrement et l’avènement de stratégies thérapeutiques différenciées alimentées par l’étiologie, mais il répond encore pour l’instant aux capacités et aux limites de nos moyens diagnostiques. L’imagerie du rachis en particulier ne capte pas pleinement aujourd’hui la réalité des lombalgies communes. Sa normalité y est possible, et la plupart des modifications dégénératives du disque intervertébral et des articulations interapophysaires postérieures, fréquentes dans la population générale asymptomatique, n’en sont pas pathognomoniques. Le clinicien doit ainsi garder en mémoire, que dans le contexte des lombalgies communes et conformément à leur définition basée sur l’exclusion d’autres causes, l’imagerie est avant tout informative de par ce qu’elle ne montre pas.Les lombalgies communes sont habituellement classées en fonction de leur durée. Les lombalgies communes aiguës, appelées lumbago, correspondent à des épisodes intenses de moins de 4 ou 6 semaines. Les lombalgies subaiguës dépassent ce délai mais ont une durée inférieure à 3 mois. Les lombalgies chroniques persistent 3 mois et plus. Lombalgies subaiguës et lombalgies chroniques tendent désormais à être rapprochées dans un sous-groupe de lombalgies persistantes.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 2020
Nombre de lectures 3
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1250€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

1
Rhumatologie
Chapitre S23P03C07 Lombalgies discovertébrales communes
J B OHANN EAUDREUIL
0 07 0
7 0 C 3 0 P 23 S
Une lombalgie est un symptôme susceptible d’exprimer clinique-ment différentes affections : affections extra-rachidiennes de proxi-mité ; affections rachidiennes de nature inflammatoire, tumorale, infectieuse, fracturaire, ou non [1, 2]. Force est de constater que ce « non » rend compte d’une large majorité de cas, où la douleur prend bel et bien sa source au rachis, mais n’apparaît pas liée à une maladie inflammatoire, tumorale, infectieuse ou osseuse. Cette situation cor-respond à la définition des lombalgies disco-vertébrales communes, lombalgies aussi qualifiées simplement de communes, mécaniques, dégénératives ou non spécifiques. Le cadre nosologique des lombalgies communes est donc défini par la négative. Pressenti comme hétérogène, il n’en correspond pas moins à une définition très opérationnelle pour le clinicien. On peut espérer son démembrement et l’avènement de stratégies thérapeutiques diffé-renciées alimentées par l’étiologie, mais il répond encore pour l’instant aux capacités et aux limites de nos moyens diagnostiques. L’imagerie du rachis en particulier ne capte pas pleinement aujourd’hui la réalité des lombalgies communes. Sa normalité y est possible, et la plupart des modifications dégénératives du disque intervertébral et des articula-tions interapophysaires postérieures, fréquentes dans la population générale asymptomatique, n’en sont pas pathognomoniques. Le clini-cien doit ainsi garder en mémoire, que dans le contexte des lombalgies communes et conformément à leur définition basée sur l’exclusion d’autres causes, l’imagerie est avant tout informative de par ce qu’elle ne montre pas. Les lombalgies communes sont habituellement classées en fonc-tion de leur durée. Les lombalgies communes aiguës, appelées lum-bago, correspondent à des épisodes intenses de moins de 4 ou 6 semaines. Les lombalgies subaiguës dépassent ce délai mais ont une durée inférieure à 3 mois. Les lombalgies chroniques persistent 3 mois et plus. Lombalgies subaiguës et lombalgies chroniques tendent désormais à être rapprochées dans un sous-groupe de lom-balgies persistantes.
Épidémiologie
Les lombalgies communes sont un problème de santé publique majeur à travers le monde [2, 3, 4]. Elles rendent compte de 90 % des cas de lombalgie. Elles sont la première cause de limitation d’activité – années de vie passées avec incapacité – chez l’adulte, dans les pays à haut revenu comme dans les pays moins favorisés économiquement. Leur prévalence ponctuelle est estimée entre 9 et 18 %, leur prévalence cumulée au cours de la vie entre 80 et 85 %. Le pic de fréquence des lombalgies communes est atteint dans la population adulte en milieu de vie. Les facteurs de risque les mieux caractérisés sont la consommation de tabac, l’obésité, la dépression et le soulèvement de charge au travail. Toutefois, ces facteurs
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n’augmentent que très modestement la probabilité de survenue d’une lombalgie. Outre la souffrance humaine et la limitation d’activité, les consé-quences des lombalgies communes sont les restrictions de participation concernant les différentes situations de vie, professionnelle, familiale et sociale notamment, le recours aux soins et les coûts financiers. Les lom-balgies communes font partie des premiers objets de dépense pour les systèmes de santé à l’échelon national. L’impact financier comprend les coûts directs liés aux soins médicaux, et surtout les coûts indirects représentés par la compensation de l’incapacité, la perte de producti-vité et les procédures de reclassement professionnel. L’état de chroni-cité cristallisant un handicap durable est à l’origine de la part principale des dépenses de santé pour lombalgie.
Signes cliniques
Signes cliniques du lumbago
Dans sa forme typique, le lumbago est un épisode douloureux lom-baire d’apparition brutale et rapidement résolutif chez un adulte jeune [1, 2]. Sa discogénicité fait consensus. Elle correspondrait à un évène-ment tissulaire discal réversible, dont la description reste toutefois à effectuer. Un lumbago peut être très spectaculaire. Il survient volon-tiers lors d’un effort de soulèvement et s’accompagne d’une sensation de blocage lombaire. L’horaire de la douleur est mécanique. Celle-ci peut être impulsive à la toux ou à la défécation. L’examen physique met parfois en évidence une attitude antalgique en anté-flexion voire en inflexion latérale. La mobilité du rachis lombaire est limitée et la mobilisation accentue la lombalgie. La palpation des épi-neuses lombaires ou des masses musculaires para-vertébrales peut être douloureuse. La palpation peut également révéler une hypertonie para-vertébrale focale correspondant à une contracture musculaire. L’attitude antalgique, la lombalgie accentuée par la mobilisation ou la palpation, et la mobilité lombaire limitée, sont des éléments consti-tutifs du syndrome rachidien lombaire. Son constat est crucial. Devant une lombalgie, il permet d’attester que la douleur est d’origine lom-baire et non pas extra-rachidienne. Les grandes caractéristiques du lumbago sont donc une lombalgie intense d’apparition brutale et d’horaire mécanique, associée à un syn-drome rachidien isolé. Les signes susceptibles d’orienter vers une lom-balgie d’autre nature, c’est-à-dire non commune, et appelés drapeaux rouges, sont absents (Tableau S23-P03-C07-I). De même, la présence d’une radiculalgie voire de complications neurologiques radiculaires amenant au diagnostic syndromique non pas de lombalgie, mais de lombo-radiculalgie est par définition exclue.
Tableau S23P03C07IDrapeaux rouges : signes orientant vers une lombalgie non commune. Douleur d’horaire inflammatoire Traumatisme rachidien important Perte de poids inexpliquée Fièvre Absence de syndrome rachidien lombaire
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