Lymphocytose
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Lymphocytose , livre ebook

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L’hyperlymphocytose est définie par une concentration en lymphocytes supérieure à 4 000/μl chez l’adulte. Chez l’enfant, la limite supérieure des valeurs normales est de 11 000 lymphocytes/μl chez le nouveau-né, 17 000/μl à 1 mois et 10 000/μl jusqu’à la puberté. Il ne faut accorder aucune valeur à une lymphocytose dite relative (formule dite « inversée ») qui ne préjuge en rien de la numération réelle des lymphocytes.Conséquences spécifiquesMême considérable, une hyperlymphocytose n’engendre pas de signes microcirculatoires, et encore moins de phénomène de leuco-stase. Une lymphocytose importante (> 50 000/μl) peut être source d’artefacts biologiques trompeurs, notamment d’une fausse hypoxémie par consommation d’oxygène in vitro, dans la seringue de prélèvement ; cet artefact est prévenu par le prélèvement du sang dans une seringue maintenue à 4° jusqu’à la mesure tonométrique.

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Date de parution 01 janvier 2018
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Langue Français

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Extrait

1
Hématologie
Chapitre S04P02C06 Lymphocytose
M L ICHEL EPORRIER
Diagnostic
6 C0  2 0 P 4 S0
6 0 2C 4P0 S0
L’hyperlymphocytose est définie par une concentration en lymphocytes supérieure à 4 000/μl chez l’adulte. Chez l’enfant, la limite supérieure des valeurs normales est de 11 000 lymphocytes/μl chez le nouveauné, 17 000/μl à 1 mois et 10 000/μl jusqu’à la puberté. Il ne faut accorder aucune valeur à une lymphocytose dite relative (formule dite « inversée ») qui ne préjuge en rien de la numération réelle des lymphocytes.
Conséquences spécifiques
Même considérable, une hyperlymphocytose n’engendre pas de signes microcirculatoires, et encore moins de phénomène de leuco stase. Une lymphocytose importante (> 50 000/μl) peut être source d’artefacts biologiques trompeurs, notamment d’une fausse hypoxé mie par consommation d’oxygène in vitro, dans la seringue de prélève ment ; cet artefact est prévenu par le prélèvement du sang dans une seringue maintenue à 4° jusqu’à la mesure tonométrique.
Causes
Les lymphocytes sanguins sont évalués en routine par des automates qui ne les distinguent pas de cellules lymphoïdes « atypiques ». Toute hyperlymphocytose exige une lecture des frottis sanguins au micro
scope par un cytologiste entraîné, afin d’en discerner les aspects cyto logiques normaux et pathologiques (petits lymphocytes, cellules hyperbasophiles, cellules lymphoïdes immatures d’une leucémie aiguë ou d’un syndrome lymphoprolifératif) [4]. Selon le contexte et l’aspect cytologique, une étude par cytométrie en flux peut s’avérer nécessaire pour préciser l’immunophénotype et la clonalité des lymphocytes en excès (Tableau S04P02C06I etvoirChapitre S04P01C03).
Petits lymphocytes morphologiquement normaux
La coqueluche, qu’elle évolue chez un enfant ou un adulte, est res ponsable d’une lymphocytose parfois impressionnante (habituelle ment < 30 000/μ000/l, pouvant dépasser 100 μl) à la deuxième semaine des quintes. Le contexte est en général évocateur, mais dans une forme atypique, l’hyperlymphocytose a une grande valeur d’orien tation diagnostique (c’est la seule infection bactérienne responsable d’hyperlymphocytose) [8]. La lymphocytose infectieuse aiguë de CarlSmith est observée par petites épidémies de collectivités (crèches) [6, 10]. Les signes cliniques sont souvent frustes (rhinopha ryngite, diarrhée) ou absents. Les agents infectieux à l’origine de ces cas sont mal définis et probablement nombreux (echovirus [enteric cytopa thic human orphan], entérovirus, etc.). Chez un adulte, une lymphocytose chronique résulte presque tou jours d’un syndrome lymphoprolifératif chronique, en premier lieu d’une leucémie lymphoïde chronique ou plus rarement d’une macro globulinémie de Waldenström que peut évoquer l’aspect parfois « plas mocytoïde » des cellules (voirCependant,Chapitre S04P03C08). d’autres syndromes lymphoprolifératifs chroniques à propagation san guine peuvent reproduire cet aspect cytologique ou s’en rapprocher. Pour ces raisons, les critères diagnostiques de ces affections imposent de confronter leurs aspects cytologiques et l’immunophénotype lym phocytaire (voirTableau S04P02C06I).
Tableau S04P02C06IImmunophénotype des syndromes lymphoprolifératifs chroniques. Syndromes lymphoprolifératifs B sIg CD19/20 CD22 CD23 CD10 CD5 FMC7 CD25 CD103 CD11c (densité) LLC Faible +±+ – + – – – – LPLB Forte + + – –±+ – – – HCL Forte + + – – – + + + + SLVL Forte + + – – – + – – – Ly. foll. Forte + + – + – + – – – MCL Forte + + – + + + – – – Syndromes lymphoprolifératifs T CD3 CD4 CD5 CD7 CD8 CD25 CD11b CD16 CD56 CD30 Sézary + + + –±+ – – – – LPL T + + + +±– – – – – ATL + + + –±+ – – –± LGL +±– –±±+±Syndromes lymphoprolifératifs NK LGL – – – – – ± ±+ – ATL : leucémie/lymphome à cellules T de l’adulte ; HCL : leucémie à tricholeucocytes (hairyLy. Foll. : lymphome folliculaire ; MCL : lymphome à cellules du manteau ; sIg : immunoglo cell leukemiabuline de surface ; SLVL : lymphome splénique à lymphocytes villeux (ou lymphome splé) ; LGL : leucémie à grands lymphocytes granuleux ; LLC : leucémie lymphoïde chronique ; LPLB : leucémie prolymphocytaire B ; LPLT : leucémie prolymphocytaire T ; nique de la zone marginale).
S04P02C06
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