Maladie ulcéreuse gastroduodénale , livre ebook

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La maladie ulcéreuse gastroduodénale correspond à la récidive chronique de pertes de substances atteignant la musculaire muqueuse. L’ulcère doit être distingué des autres lésions superficielles : abrasions, érosions, ulcérations aiguës. Les ulcères sont souvent peu symptomatiques et susceptibles d’être révélés par des complications qui sont les hémorragies, les perforations, les sténoses.L’ulcère qui se développe dans un environnement contenant de l’acide et de la pepsine est appelé « ulcère peptique ».AnatomopathologieMacroscopieL’ulcère est une perte de substance de quelques millimètres à quelques centimètres de diamètre. Sur le plan anatomopathologique, elle se présente par une perte de substance profonde et arrondie, à bords nets, recouverte d’une fausse membrane jaunâtre, atteignant la musculeuse.Dans l’estomac, l’ulcère siège principalement le long de la petite courbure de l’estomac (90 %), et au niveau de l’antre (60 %). Dans le duodénum, il est de siège bulbaire. L’ulcère se présente le plus souvent comme une lésion unique. Les ulcères multiples sont observés dans 5 à 20 % des cas.
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Date de parution

01 janvier 2019

Nombre de lectures

9

Langue

Français

Poids de l'ouvrage

1 Mo

Chapitre S12-P04-C04
Maladie ulcéreuse gastroduodénale
D L M V OMINIQUE AMARQUE ET AGALIE INCENT
0 4 00
04 C  4 0 P  12 S
La maladie ulcéreuse gastroduodénale correspond à la récidive chro-nique de pertes de substances atteignant la musculaire muqueuse. L’ulcère doit être distingué des autres lésions superficielles : abrasions, érosions, ulcérations aiguës. Les ulcères sont souvent peu symptoma-tiques et susceptibles d’être révélés par des complications qui sont les hémorragies, les perforations, les sténoses. L’ulcère qui se développe dans un environnement contenant de l’acide et de la pepsine est appelé « ulcère peptique ».
Anatomopathologie
Macroscopie L’ulcère est une perte de substance de quelques millimètres à quelques centimètres de diamètre. Sur le plan anatomopathologique, elle se pré-sente par une perte de substance profonde et arrondie, à bords nets, recouverte d’une fausse membrane jaunâtre, atteignant la musculeuse. Dans l’estomac, l’ulcère siège principalement le long de la petite courbure de l’estomac (90 %), et au niveau de l’antre (60 %). Dans le duodénum, il est de siège bulbaire. L’ulcère se présente le plus souvent comme une lésion unique. Les ulcères multiples sont observés dans 5 à 20 % des cas.
Lésions histologiques
L’ulcère est une perte de substance amputant la musculeuse qui est transformée en un bloc scléreux. Ce processus de sclérose peut atteindre la séreuse ou adhérer aux organes de voisinages. Au sein de cette sclérose, des lésions d’endartérite et des hyperplasies nerveuses sont observées. En dehors des poussées évolutives, la perte de substance est remplacée par un bloc scléreux sans musculeuse, recou-vert d’une muqueuse irrégulière parfois atrophique ou dédifférenciée. Dans la localisation gastrique, la muqueuse péri-ulcéreuse est en prin-cipe le siège d’une gastrite chronique atrophique évoluant vers de la métaplasie. La maladie ulcéreuse duodénale est associée à une gastrite antrale non atrophique.
Épidémiologie
L’épidémiologie de l’ulcère gastroduodénal est liée en grande partie à des facteurs environnementaux, principalement infection àHelico-bacter pylori, anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) et tabagisme. Cependant, ces facteurs environnementaux n’expliquent pas les évolu-tions d’incidence constatées ces dernières années. L’incidence des ulcères gastroduodénaux dans les pays développés a été évaluée entre 0,1 et 0,19 % par année dans la population générale et entre 0,01 et 0,17 % par année chez les patients hospitalisés [3].
S12P04C04  Maladie ulcéreuse gastroduodénale
Les principales données disponibles en France estimaient il y a 10 ans la prévalence de l’ulcère duodénal à 10 % et l’incidence annuelle chez l’adulte à 0,2 % de la population active. L’ulcère gastrique était 3 à 4 fois moins fréquent. Un changement naturel dans l’épidémiologie de la maladie ulcé-reuse est observé depuis les années 1980.
Ulcère non compliqué
L’analyse de sept études réalisées dans des pays développés a évalué que la prévalence annuelle de l’ulcère gastroduodénal était de 0,12 à 1,5 % selon les bases diagnostiques et de 0,1 à 0,19 % selon les bases de don-nées hospitalières [5]. L’incidence de l’ulcère gastroduodénal a régulière-ment diminué au cours des dernières décennies [10]. Par exemple, au Royaume-Uni, une étude de cohorte fondée sur la population a indiqué une baisse des ulcères gastroduodénaux compliqués de 0,11 à 0,052 % par patient-année entre 1997 et 2005. Cette baisse a été plus retrouvée pour l’ulcère duodénal. De 1970 à 1990, l’incidence de l’ulcère duodé-nal non compliqué a baissé aux États-Unis d’environ 70 % et celle de l’ulcère gastrique non compliqué de 50 %. L’incidence annuelle de l’ulcère duodénal a ainsi été estimée à 0,06 % et celle de l’ulcère gastrique à 0,02 %. Les études européennes portant sur des populations non hos-pitalières ont constaté un déclin réel de l’incidence des ulcères duodé-naux chez l’homme, moins évident chez la femme, de sorte que le sex-ratio hommes/femmes de l’ulcère duodénal ces dernières décennies est passé de 3-4/1 à 2/1. Ainsi une étude danoise a-t-elle montré que la pré-valence de l’ulcère sur une vie était de 5,6 %, avec un sex-ratio de 2,2 hommes pour 1 femme. En revanche, la prévalence de l’ulcère gastrique chez les hommes s’est accrue légèrement dans plusieurs pays occidentaux, si bien que l’on observe une tendance à l’égalisation du risque quelle que soit la localisation dans les deux sexes. L’incidence des ulcères gastroduodénaux s’accroît avec l’âge pour les deux localisations. L’augmentation liée à l’âge survient d’abord pour l’ulcère duodénal puis avec un décalage de deux décades pour l’ulcère gastrique.
Ulcères compliqués
L’incidence annuelle des complications de la maladie ulcéreuse duo-dénale est de 5 % à défaut de l’éradication deH. pyloriou d’un traite-ment d’entretien, soit respectivement 2,5 % d’hémorragies, 1,5 % de sténoses et 1 % de perforations. La mortalité annuelle de l’ulcère duo-dénal est estimée à 2 pour 100 000 adultes, soit une probabilité de décès pendant toute une vie de 1 % [8]. L’incidence des ulcères com-pliqués est en baisse dans les pays développés. La prévalence des ulcères duodénaux hémorragiques n’a pas décliné pendant ces vingt dernières années et celle de l’ulcère gastrique hémor-ragique a quasiment doublé. Il en résulte que l’incidence annuelle de ces complications est identique pour les deux localisations (0,019 % et 0,024 %, respectivement). Le sex-ratio hommes/femmes de l’ulcère hémorragique a légèrement diminué de 2,4/1 à 2,1/1 depuis 1995. L’incidence des ulcères compliqués a sensiblement diminué chez les sujets jeunes, mais reste relativement stable chez les personnes âgées. L’incidence de l’ulcère hémorragique est 13 fois plus élevée chez les sujets de plus de 70 ans que chez ceux de 40 ans [9]. Alors que l’inci-dence des ulcères non compliqués atteint avec l’âge un plateau, celle des ulcères compliqués augmente de façon exponentielle avec l’âge.
S12P04C04
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