Manifestations neurologiques des infections virales
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Manifestations neurologiques des infections virales , livre ebook

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Les manifestations neurologiques des infections virales sont dues soit à l’infection directe des cellules du système nerveux central (SNC), soit aux conséquences immunologiques de l’infection.La pénétration du virus dans le SNC se fait par deux mécanismes. Le plus souvent, le virus pénètre par voie hématogène à la suite d’une virémie. Il traverse la barrière hémato-encéphalique tantôt par les plexus choroïdes, tantôt après que les cellules endothéliales ont été infectées. Le virus peut aussi atteindre directement le SNC par infection des terminaisons nerveuses et transport rétrograde par les axones.Méningites viralesLes méningites virales sont la première cause de méningite aseptique, c’est-à-dire non bactérienne. L’infection virale, limitée aux leptoméninges, est responsable d’un syndrome méningé isolé, d’évolution le plus souvent favorable, et qui régresse en 1 à 2 semaines.

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Publié par
Date de parution 01 janvier 2019
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Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1250€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

1
Neurologie
Chapitre S14-P03-C05
Manifestations neurologiques des infections virales
ROMAINDESCHAMPS ETOLIVIERGOUT
0 5 00
5 C0 P03 4 S1
Les manifestations neurologiques des infections virales sont dues soit à linfection directe des cellules du système nerveux central (SNC), soit aux conséquences immunologiques de linfection. La pénétration du virus dans le SNC se fait par deux mécanismes. Le plus souvent, le virus pénètre par voie hématogène à la suite dune virémie. Il traverse la barrière hémato-encéphalique tantôt par les plexus choroïdes, tantôt après que les cellules endothéliales ont été infectées. Le virus peut aussi atteindre directement le SNC par infection des terminaisons nerveuses et transport rétrograde par les axones.
Méningites virales[2, 6, 12]
Les méningites virales sont la première cause de méningite asep-tique, cest-à-dire non bactérienne. Linfection virale, limitée aux lep-toméninges, est responsable dun syndrome méningé isolé, dévolution le plus souvent favorable, et qui régresse en 1 à 2 semaines.
Épidémiologie
Les causes sont dominéesde loinles infections à entérovirus par (virus Coxsackie et echovirus) suivi par le virus des oreillons, et les virus du groupe herpès (VZV, HSV). Les autres virus responsables de méningite virale sont le virus dEpstein-Barr (EBV), le virus de lherpès simplex type 2 (HSV-2), le cytomégalovirus (CMV), le virus de la varicelle-zona (VZV), le virus de la chorioméningite lymphocytaire (CML) et le virus de limmunodéficience humaine (VIH) (Tableau S14-P03-C05-I).
Tableau S14P03C05IÉtiologie des encéphalites virales. Virus du groupe herpès Arbovirus Virus des oreillons Virus de la rougeole Virus de la rubéole Entérovirus (virus Coxsackie, echovirus, poliovirus…) Virus d’Epstein-Barr Virus varicelle-zona VIH Virus de la rage Cytomégalovirus Adénovirus Virus de la variole Réovirus Influenza A et B Virus de la chorioméningite lymphocytaire Virus de l’hépatite B
S14P03C05
Clinique Le début est aigu ou progressif. Le symptôme le plus fréquent est une céphalée rétro-orbitaire. La fièvre est souvent inférieure à 40 °C ; la raideur de la nuque est discrète, comme les autres signes dirritation méningée (vomissements, photophobie…). Les signes de Kernig et Brudzinski sont en fait souvent absents, notamment aux âges extrêmes. Lévolution est le plus souvent bénigne en 1 à 2 semaines. Des manifestations extraneurologiques spécifiques dun virus sont parfois présentes et permettent un diagnostic étiologique. Ainsi une parotidite est-elle en faveur dune infection par le virus des oreillons, une éruption vésiculeuse est en faveur dune infection par un virus du groupe herpès, une éruption maculopapuleuse, vésiculeuse ou pété-chiale est en faveur dune infection à entérovirus.
Examens complémentaires
La numération formule sanguine est le plus souvent normale. Par-fois il existe une lymphocytose relative ou absolue. Des lymphocytes atypiques orientent vers lEBV ou le CMV. Dautres anomalies biologiques se rencontrent dans certaines infec-tions : – hyperamylasémie (oreillons, entérovirus, virus de la CML) ; – cytolyse hépatique (CML, EBV, CMV, oreillons) ; – leucopénie (CML, EBV) ; – thrombocytopénie (CML). Lexamen du liquide céphalorachidien (LCR) montre une méningite 3 lymphocytaire. Le nombre de cellules varie entre 10 et 1 000/mm , 3 le plus souvent moins de 300/mm . À la phase initiale, on peut observer dans le LCR une prédominance de polynucléaires qui, en 24 à 48 heures, laissent la place à des lymphocytes. Les lymphocytes du LCR disparaissent en 1 à 2 semaines, mais parfois persistent 1 à 2 mois (ce qui rend inutile la répétition des ponctions lombaires). La glycorachie est normale (mais une hypoglycorachie peut se rencontrer lors dune infection par les virusherpétique,ourlien ou celui de la CML). La pro-téinorachie est normale ou discrètement augmentée (< 1 g/l). Lindex des immunoglobulines G peut être élevé et des bandes oligoclonales sont parfois présentes. Le diagnostic dinfection virale spécifique repose sur : – lascension du titre des anticorps (×4) sur deux prélèvements (sang) successifs à 15 jours dintervalle ; – les cultures de virus à partir de prélèvements de LCR, sang, gorge, urines, fèces ; – la mise en évidence dune synthèse intrathécale spécifique danti-corps ; – et/ou la positivité de lapolymerase chain reaction (PCR) pour la détection de génomes viraux spécifiques.
Diagnostic différentiel
Les causes des méningites aseptiques sont nombreuses (Tableau S14-P03-C05-II) et doivent être discutées en fonction du contexte et des examens complémentaires. En particulier, la présence dune hypoglycorachie, associée ou non à une pléiocytose du LCR à prédominance de polynucléaires, doit faire éliminer une étiologie bac-térienne (mycobactéries) ou fongique. Le diagnostic de méningite lymphocytaire bénigne récidivante de Mollaret, caractérisée par au
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