Méningites bactériennes aiguës, infections à méningocoque
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Les méningites bactériennes aiguës sont des affections non rares, dont la gravité en termes de morbi-mortalité reste importante malgré les prises en charge actuelles optimisées. L’amélioration du pronostic doit se faire par une reconnaissance et un traitement adéquat le plus précocement possible, soit dès la suspicion de méningite aiguë bactérienne. La démarche diagnostique et thérapeutique est une urgence absolue qui ne souffre aucun délai.Une méningite est définie par une inflammation des méninges (dure-mère, arachnoïde et pie-mère, contenant le liquide céphalorachidien [LCR]) dont l’étiologie peut être infectieuse ou non. Une méningite bactérienne aiguë correspond donc à la présence d’un syndrome infectieux associé à des anomalies du LCR (hypercellularité soit > 10 éléments/ml, hyperprotéinorachie soit > 0,5 g/l, hypoglycorachie soit rapport glycorachie/glycémie < 0,5) et à la mise en évidence, directe ou indirecte (présence d’antigène, d’acide nucléique), d’une bactérie dans le LCR ou dans un autre site, ou d’anomalies fortement évocatrices de cette étiologie.

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Publié par
Date de parution 01 janvier 2020
Nombre de lectures 0
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1250€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

1
Maladies infectieuses
Chapitre S32-P01-C04 Méningites bactériennes aiguës, infections à méningocoque
C R LÉMENCE ICHAUD
Méningites bactériennes aiguës
0 04 0
4 0 C  1 P0  2 3 S
Les méningites bactériennes aiguës sont des affections non rares, dont la gravité en termes de morbi-mortalité reste importante malgré les prises en charge actuelles optimisées. L’amélioration du pronostic doit se faire par une reconnaissance et un traitement adéquat le plus précocement possible, soit dès la suspicion de méningite aiguë bacté-rienne. La démarche diagnostique et thérapeutique est une urgence absolue qui ne souffre aucun délai. Une méningite est définie par une inflammation des méninges (dure-mère, arachnoïde et pie-mère, contenant le liquide céphalora-chidien [LCR]) dont l’étiologie peut être infectieuse ou non. Une méningite bactérienne aiguë correspond donc à la présence d’un syn-drome infectieux associé à des anomalies du LCR (hypercellularité soit 10 éléments/ml, hyperprotéinorachie soit0,5 g/l, hypoglycorachie soit rapport glycorachie/glycémie0,5) et à la mise en évidence, directe ou indirecte (présence d’antigène, d’acide nucléique), d’une bactérie dans le LCR ou dans un autre site, ou d’anomalies fortement évocatrices de cette étiologie.
Épidémiologie
Sur le plan épidémiologique, les caractéristiques démographiques et microbiologiques sont variables selon les zones climatiques et les pays. L’Organisation mondiale de santé (OMS) estime que 170 000 décès
100 %
80 %
60 %
40 %
Pourcentage de cas 20 %
0 %
par an sont dus aux méningites bactériennes, principalement liées au méningocoque et au pneumocoque hors période néo-natale. En Afrique sub-saharienne (« ceinture de la méningite »), des épidé-mies sont liées au méningocoque avec des incidences pouvant aller de 40 à 100/100 000 habitants. En France, les quatre sources principales de surveillance sont : le réseau EPIBAC de l’Institut de veille sanitaire (InVS) qui a pour objectif le surveillance des infections invasives àHæmophilus influenzæ,Listeria monocytogenes,Neisseria meningitidis,Streptococcus pneumoniæ,Streptococcus agalactiæ(B) etStreptococcus pyogenes(A) en France métropolitaine ; l’Observatoire national des méningites bac-tériennes de l’enfant (GPIP-Activ) qui regroupe environ 250 services de pédiatrie et 150 laboratoires de microbiologie et a pour objectif la surveillance des méningites chez les 0-18 ans en France métropoli-taine ; les centres nationaux de référence (CNR) ; et les données obte-nues via la déclaration obligatoire (listeria, méningocoque). Ainsi en 2018, l’InVS estime, via le réseau EPIBAC, l’incidence des méningites bactériennes dues aux principaux pathogènes cités précé-demment à 2 cas/100 000 habitants, soit 1 278 cas, dont un tiers chez l’enfant de moins de 4 ans. La fréquence des bactéries responsables est variable selon l’âge, mais aussi au cours de temps (Figures S32-P01-C04-1, S32-P01-C04-2, S32-P01-C04-3). Ainsi l’incidence a été esti-mée (réseau EPIBAC, données 2014) à 2,2 cas/100 000 chez l’enfant de moins de 1 an, et 0,5/100 000 chez les enfants de 2 à 4 ans, et de 0,4 cas/100 000 de 5 à 14 ans. Elle a très nettement diminué ces der-nières années. Chez le nouveau-né et le nourrisson de moins de 2 mois, les deux germes les plus fréquemment en cause sontE. coli(en particu-lier sérotype K1) et surtoutS. agalactiae(incidence en baisse depuis la mise en place de mesures de prévention per-partum). Chez l’enfant entre 2 et 12 mois, le pneumocoque et le méningocoque sont en cause à parts quasi égales dans plus de 85 % des épisodes ; et de 1 à 24 ans une part de plus en plus grande des infections àN. meningitidis(50 % des épisodes). Après 25 ans, la part des méningites à pneumocoque
2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 Année Figure S32P01C041Proportions respectives des bactéries respon-Hæmophilus Neisseria Listeria Streptococcus Streptococcussables de méningites aiguës dans la population générale en France de influenzæ meningitidis monocytogenes pneumoniæ agalactiæ 2003 à 2018 (source InVS).
S32P01C04
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