Nématodes intestinaux
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Nématodes intestinaux , livre ebook

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Description

AnguilluloseL’anguillulose est une parasitose principalement tropicale, présentant un grand polymorphisme clinique, une persistance très longue dans l’organisme et un risque de dissémination grave chez les sujets immunodéprimésÉpidémiologieCe nématode adulte n’est présent chez l’homme que sous forme de femelle parthénogénétique (femelle n’ayant pas besoin de mâle pour la reproduction), mesurant 2,5 mm × 35 cm. Strongyloides stercoralis est l’espèce la plus répandue dans toutes les zones tropicales et le pourtour méditerranéen, le principal réservoir étant l’homme. Strongyloides fuelleborni est localisé en Afrique tropicale et en Asie, le principal réservoir étant le singe. La femelle adulte vit dans la muqueuse duodénale, et pond chaque jour environ 30 œufs, qui éclosent in situ, pour donner naissance à des larves rhabditoïdes, éliminées avec les selles. Il s’agit du seul parasite dont le cycle varie en fonction des conditions climatiques. En effet, si les conditions sont défavorables (hygrométrie < 60 %, température < 20° C), les larves rhabditoïdes se transforment en larves strongyloïdes infestantes (cycle asexué). Si les conditions sont favorables (hygrométrie > 60 %, température > 20° C), les larves rhabditoïdes se transforment en adultes mâles et femelles qui ne vivent que quelques jours, juste le temps pour les femelles de pondre des œufs. À l’éclosion, en sortent des larves rhabditoïdes qui se transforment en larves strongyloïdes infestantes (cycle sexué). Il y a, dans ce cas, multiplication des larves dans le milieu extérieur. Parfois, les larves rhabditoïdes se transforment, sans quitter l’organisme humain, en larves strongyloïdes infestantes (cycle d’auto-infestation), ce qui explique la persistance de la maladie pendant plusieurs dizaines d’années. Après pénétration transcutanée, les larves gagnent la circulation, puis le poumon, le carrefour aérodigestif et redescendent dans l’estomac, puis le duodénum où elles arrivent au stade d’adultes femelles, qui vont pondre des œufs.

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Publié par
Date de parution 01 janvier 2020
Nombre de lectures 0
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1250€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

1
Maladies infectieuses
Chapitre S32-P04-C09 Nématodes intestinaux
P B J D -C ATRICE OURÉE ET EAN UPOUY AMET
Anguillulose
0 09 0
9 C0 4 0 P 2 3 S
L’anguillulose est une parasitose principalement tropicale, présen-tant un grand polymorphisme clinique, une persistance très longue dans l’organisme et un risque de dissémination grave chez les sujets immunodéprimés
Épidémiologie
Ce nématode adulte n’est présent chez l’homme que sous forme de femelle parthénogénétique (femelle n’ayant pas besoin de mâle pour la reproduction), mesurant 2,5 mm35 cm.Strongyloides stercoralisest l’espèce la plus répandue dans toutes les zones tropicales et le pourtour méditerranéen, le principal réservoir étant l’homme.Strongyloides fuelleborniest localisé en Afrique tropicale et en Asie, le principal réser-voir étant le singe. La femelle adulte vit dans la muqueuse duodénale, et pond chaque jour environ 30 œufs, qui éclosent in situ, pour donner naissance à des larves rhabditoïdes, éliminées avec les selles. Il s’agit du seul parasite dont le cycle varie en fonction des conditions climatiques. En effet, si les conditions sont défavorables (hygrométrie < 60 %, tem-pérature < 20° C), les larves rhabditoïdes se transforment en larves strongyloïdes infestantes (cycle asexué). Si les conditions sont favo-rables (hygrométrie > 60 %, température > 20° C), les larves rhabdi-toïdes se transforment en adultes mâles et femelles qui ne vivent que quelques jours, juste le temps pour les femelles de pondre des œufs. À l’éclosion, en sortent des larves rhabditoïdes qui se transforment en larves strongyloïdes infestantes (cycle sexué). Il y a, dans ce cas, multi-plication des larves dans le milieu extérieur. Parfois, les larves rhabdi-toïdes se transforment, sans quitter l’organisme humain, en larves strongyloïdes infestantes (cycle d’auto-infestation), ce qui explique la persistance de la maladie pendant plusieurs dizaines d’années. Après pénétration transcutanée, les larves gagnent la circulation, puis le pou-mon, le carrefour aérodigestif et redescendent dans l’estomac, puis le duodénum où elles arrivent au stade d’adultes femelles, qui vont pondre des œufs.
Clinique Tout d’abord, un certain nombre de sujets infestés peuvent rester longtemps cliniquement asymptomatiques, l’anguillulose n’étant découverte que fortuitement. La pénétration transcutanée provoque une réaction maculo-érythémateuse prurigineuse, disparaissant spon-tanément en 1 à 2 jours. Le passage pulmonaire ne provoque que des troubles légers et passagers (toux sèche), voire une crise asthmatiforme. La phase d’état se manifeste par des épigastralgies et des diarrhées ou parfois par une alternance de diarrhées et de constipation, nausées et vomissements, entraînant un amaigrissement et une asthénie [10]. Les signes cutanés sont très fréquents, surtout en Asie : urticaire, sillon serpigineux prurigineux se déplaçant de quelques centimètres par heure (larva currens). Le risque majeur de l’anguillulose est celui des
S32P04C09
complications. En effet, en cas d’immunodépression induite par un traitement (chimiothérapie, corticothérapie) ou d’origine infectieuse (virus de l’immunodéficience humaine [VIH],Human T lymphotropic virus 1[HTLV-1]), il y a un risque d’anguillulose disséminée maligne [12] de mauvais pronostic. L’immunodépression provoque un embal-lement du cycle d’auto-infestation avec activation des mues de larve L1 en larve L3. Il s’agit d’une véritable « septicémie » à anguillule avec des troubles digestifs (diarrhée sévère, colite ulcérative, péritonite), des troubles pulmonaires (pleurésie, abcès pulmonaire, insuffisance respiratoire aiguë), neurologiques (méningite) et hématologiques (pur-pura, pétéchies, coagulation intravasculaire disséminée). L’issue de ces anguilluloses malignes est souvent fatale.
Diagnostic L’hémogramme montre une hyperéosinophilie oscillante assez caractéristique (Figure S32-P04-C09-1). Cependant, l’éosinophilie peut être normale dans les anguilluloses disséminées. Les IgE sont sou-vent élevées. Le diagnostic est affirmé par la mise en évidence des larves rhabditoïdes dans les selles (250m15m et une courte cavité buc-cale). Outre l’examen direct et les techniques standard de concentra-tion, la meilleure méthode de recherche des larves d’anguillule est la méthode d’extraction de Baermann, basée sur le thermotropisme et l’hygrotropisme des larves. La sérologie anguillulose (ELISA) permet de diagnostiquer les formes pauciparasitaires.
Traitement Le traitement de l’anguillulose repose sur l’ivermectine (Stromectol ) (cp à 6 mg) à raison d’une prise unique de 200g/kg. En seconde intention, on peut utiliser l’albendazole (Zentel ) (cp à 400 mg et sus-pension buvable à 4 %), à la dose de 15 mg/kg/j pendant 3 jours en 2 prises au moment d’un repas gras). Ces deux produits sont bien tolé-rés. Le contrôle de l’efficacité thérapeutique s’effectue par des examens parasitologiques des selles répétés au bout de 1, 6 et 12 mois avec la
%
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a
« Courbe de Lavier » : ascaris
Temps
Anguillules
Temps b Figure S32P04C091Courbes des éosinophiles sanguins au cours de l’ascaridose et de l’anguillulose.
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