Œil et maladies générales
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Œil et maladies générales , livre ebook

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Description

L’œil est un organe qui peut être atteint dans un grand nombre de maladies vasculaires, endocriniennes, infectieuses ou inflammatoires.

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Date de parution 01 janvier 2020
Nombre de lectures 6
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1250€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Chapitre S25-P01-C16 Œil et maladies générales
MARIE-HÉLÈNEE RRERA
60 001
6 1 C 01 P 5 S2
L’œil est un organe qui peut être atteint dans un grand nombre de maladies vasculaires, endocriniennes, infectieuses ou inflammatoires.
Hypertension artérielle
La rétinopathie hypertensive est l’ensemble des lésions rétiniennes d’origine vasculaire dues à l’hypertension artérielle (HTA) et/ou au vieillissement des parois vasculaires. Cette rétinopathie peut se mani-fester de façon chronique et irréversible (liée aux altérations structu-relles progressives de la paroi artériolaire définissant l’artériosclérose) ou de manière aiguë et réversible (liée à l’interaction entre élévation pressionnelle sévère et autorégulation vasculaire). Il est important de souligner que la rétinopathie hypertensive aggrave la rétinopathie diabétique. Dans les cas d’hypertension artérielle aiguë maligne et dans la pré-éclampsie, il s’établit une vasoconstriction active des artérioles réti-niennes pouvant aller jusqu’à l’occlusion se traduisant au fond d’œil par un rétrécissement vasculaire, des nodules cotonneux, des hémorra-gies rétiniennes, un œdème papillorétinien et parfois un décollement de rétine exsudatif. En l’absence de traitement systémique rapide, la rétinopathie hypertensive sévère, en particulier s’il existe un œdème papillaire, est associée à une morbi-mortalité élevée. Le rétrécissement artériolaire généralisé est le signe le plus précoce de retentissement rétinien de l’HTA, et serait fortement associé, indépen-damment du niveau de pression artérielle et d’autres facteurs de risque cardiovasculaires, à la survenue d’accidents coronaires chez la femme et d’accidents vasculaires cérébraux et au diabète chez l’homme. Parmi les autres signes de retentissement chronique de l’HTA et de l’artério-sclérose, on retiendra la présence de quelques microhémorragies et de quelques micro-anévrysmes, l’apparition occasionnelle de nodules cotonneux et de signes de croisement artério-veineux. Les cas les plus sévères peuvent aboutir à une occlusion de branche veineuse rétinienne ou à des macro-anévrysmes artériels (Tableau S25-P01-C16-I).
Tableau S25P01C16IClassification de Kirkendall (1975). Rétinopathie hypertensive Artériosclérose IRétrécissement artériel Signe du croisement IISigne du croisement +Stade I + : – hémorragies rétiniennes rétrécissement artériel en regard – nodules cotonneux – « exsudats secs » IIIStade II + :Stade II + œdème papillaire – engainements vasculaires – occlusion de branche veineuse
S25P01C16  Œil et maladies générales
Maladies endocriniennes
Diabète La rétinopathie diabétique constitue un véritable problème de santé publique puisqu’elle est la troisième cause de cécité tous âges confon-dus et la première cause avant 50 ans. Sa prévalence est directement corrélée à l’ancienneté du diabète ; ainsi, après 15 ans d’évolution du diabète, une rétinopathie diabétique est présente chez quasiment tous les patients diabétiques de type 1 et chez près de 60 % des diabétiques de type 2. Sa prévalence et son incidence sont directement corrélées avec le niveau de la glycémie, de la pression artérielle et probablement des lipides plasmatiques. Les anomalies du fond d’œil rencontrées dans la rétinopathie diabétique sont nombreuses et parfois sévères : néovascularisation rétinienne liée à une ischémie sévère, maculopathie diabétique, décollement de rétine tractionnel, glaucome néovasculaire (voirChapitre S25-P01-C10).
Maladie de Basedow
Les signes oculaires sont indépendants des signes de thyrotoxicose, ils peuvent précéder, accompagner ou suivre la maladie. Ils sont le plus souvent révélateurs de la maladie mais peuvent parfois être observés en dehors de tout signe d’hyperthyroïdie (forme ophtalmique pure). Les manifestations ophtalmologiques sont variées, associant une exophtal-mie, une rétraction palpébrale, un épaississement des muscles oculo-moteurs, des troubles de la sécrétion lacrymale, une hypo-esthésie cornéenne (voirChapitre S25-P01-C12).
Pathologie de la parathyroïde
L’hypoparathyroïdie donne volontiers des cataractes polychromes, l’hyperparathyroïdie des kératites en bandelette et des calcifications conjonctivales.
Maladies systémiques
Maladie de Horton
Il s’agit d’une panartérite segmentaire atteignant les artères de gros et moyen calibre et préférentiellement le réseau artériel carotidien externe avec une prédominance au niveau de l'artère temporale super-ficielle. L’atteinte oculaire domine toujours son pronostic, et peut être inaugurale de la maladie. Le taux de cécité unilatérale actuel est d’environ 15 %, avec un risque de bilatéralisation très élevé en l’absence de corticothérapie à forte dose immédiate. La manifestation ophtalmologique la plus fréquente est la neuropathie ischémique antérieure aiguë (plus de 80 % des cas) se caractérisant par une baisse d’acuité visuelle unilatérale et souvent profonde. Le fond d’œil objec-tive un œdème papillaire important avec quelques hémorragies péri-papillaires en flammèche. Les autres causes de cécité sont l’occlusion de l’artère centrale de la rétine et la neuropathie optique ischémique postérieure. Ces accidents définitifs sont précédés près d’une fois sur deux par des manifestations transitoires : amaurose fugace, diplopie, parfois visions colorées, qui doivent toujours faire rechercher cette maladie cliniquement et par des examens biologiques simples (proté-ine C réactive [CRP], vitesse de sédimentation [VS], numération for-
S25P01C16
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