Paralysies faciales périphériques
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Paralysies faciales périphériques , livre ebook

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Description

La paralysie faciale périphérique est une affection fréquente et angoissante pour le patient, dont l’évolution et le pronostic sont en grande partie liée à sa cause.Le nerf facial (VII) est un nerf mixte formé de deux racines, l’une motrice et l’autre, sensitivo-sensorielle et sécrétoire (parasympathique) formant le nerf intermédiaire de Wrisberg ou VIIbis. Il assure quatre fonctions différentes : motrice pour les muscles de la face, sensitive pour la zone de Ramsay-Hunt, sensorielle, en transmettant les informations gustatives d’une hémi-langue mobile et végétative ou sécrétoire, pour les glandes lacrymales et salivaires. La connaissance de l’anatomie des différentes régions traversées par le nerf et de l’origine de ses branches collatérales est essentielle pour mener une démarche diagnostique.

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Date de parution 01 janvier 2019
Nombre de lectures 0
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1250€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

1
Neurologie
Chapitre S14-P03-C17 Paralysies faciales périphériques
F T S P RÉDÉRIC ANKÉRÉ ET OIZIC ICHON
70 1 00
7 C1 3- P0 - 4 S1
La paralysie faciale périphérique est une affection fréquente et angoissante pour le patient, dont l’évolution et le pronostic sont en grande partie liée à sa cause. Le nerf facial (VII) est un nerf mixte formé de deux racines, l’une motrice et l’autre, sensitivo-sensorielle et sécrétoire (parasympathique) formant le nerf intermédiaire de Wrisberg ou VIIbis. Il assure quatre fonctions différentes : motrice pour les muscles de la face, sensitive pour la zone de Ramsay-Hunt, sensorielle, en transmettant les infor-mations gustatives d’une hémi-langue mobile et végétative ou sécré-toire, pour les glandes lacrymales et salivaires [6]. La connaissance de l’anatomie des différentes régions traversées par le nerf et de l’origine de ses branches collatérales est essentielle pour mener une démarche diagnostique.
Rappel anatomofonctionnel[2, 6]
Les quatre fonctions du nerf facial sont assurées par 10 000 axones environ, répartis en quatre types de fibres que l’on peut systématiser en fibres efférentes (motrices et sécrétoires parasympathiques) et affé-rentes (sensitives et sensorielles). Lesfibres motricesprennent leur origine dans le noyau facial localisé à la partie basse du pont, en dehors et en avant du noyau moteur du e VI, sous le plancher du 4 ventricule. Le noyau formé par les corps cel-lulaires des 7 000 motoneurones présente une distribution somatoto-pique, schématiquement divisé en quatre sous-noyaux : dorsomédial (pour les muscles auriculaires et occipitaux), ventromédial (pour le platysma), intermédiare (pour les muscles orbitaires, frontaux et zygo-matiques) et latéral (pour la musculature péribuccale). Le noyau facial reçoit de nombreuses afférences, notamment : – les fibres corticopontiques, issues du cortex moteur, contrôlant la motricité faciale volontaire. Ces fibres croisent la ligne médiane pour atteindre le noyau facial. Cependant, une partie des fibres du facial supérieur recroisent la ligne médiane, expliquant le relatif respect du tiers supérieur de la face en cas de lésion corticale précentrale ou la pré-sence de signes d’atteinte périphérique dans les muscles frontaux et orbiculaire du côté opposé à la paralysie faciale en cas d’atteinte nucléaire ; – les fibres extrapyramidales assurant le contrôle de la motricité spontanée et émotionnelle. Ces fibres expliquent la conservation d’une motricité automatique en cas de lésion du cortex moteur précentral et sa disparition dans l’atteinte des ganglions de la base ; – les fibres afférentes des réflexes impliquant le nerf facial (réflexes de clignement, stapédien et de succion). Les 7 000 fibres motrices contournent le noyau abducens puis émergent du tronc cérébral au niveau du sillon bulbopontique pour e constituer la VII paire crânienne. Le VII traverse ensuite l’angle pontocérébelleux, où il rejoint le nerf cochléovestibulaire (VIII) avant de pénétrer dans le méat acoustique interne. Le nerf facial pré-
S14P03C17
sente ensuite trois portions dans son trajet intrapétreux : le segment labyrinthique jusqu’au ganglion géniculé, le segment tympanique cheminant sur la paroi interne de la caisse du tympan et enfin le seg-ment mastoïdien jusqu’au foramen stylomastoïdien. Dans cet aque-duc de Fallope inextensible, le VII est en contact étroit avec un riche système vasculaire qui l’expose particulièrement aux phénomènes de congestion. Trois branches collatérales assurent une fonction motrice : – le nerf du muscle de l’étrier (à l’origine du réflexe stapédien) naît au niveau du segment mastoïdien ; – le rameau auriculaire postérieur naît dans la région rétroparoti-dienne, s’anastomose au nerf d’Arnold et innerve les muscles auricu-laires et occipital ; – le nerf des muscles stylohyoïdien, styloglosse et du ventre posté-rieur du digastrique naît en arrière ou dans la loge parotidienne. Les branches terminales du VII ont une fonction purement motrice. Elles se composent des branches temporofaciale et cervicofaciale qui naissent dans la loge parotidienne et assurent l’innervation de tous les muscles peauciers de la face et du cou. Lesfibres sécrétoires parasympathiquesprennent leur origine dans les noyaux parasympathiques préganglionnaires qui se répartissent en deux groupes : – le système mucolacrymonasal, formé de trois noyaux situés le long de la racine externe du VII dans le tronc cérébral. Les fibres préganglionnaires suivent le trajet des fibres motrices jusqu’au ganglion géniculé, puis empruntent le nerf grand pétreux superfi-ciel et se terminent au niveau du ganglion ptérygopalatin où sont localisés les neurones ganglionnaires dont les axones assurent l’innervation des glandes lacrymales et de la muqueuse nasale et palatine ; e – le noyau salivaire supérieur situé sous le plancher du IV ventri-cule. Les fibres préganglionnaires suivent à contre-courant le VIIbis jusqu’au ganglion géniculé puis empruntent le tronc du VII au niveau des segments tympaniques et mastoïdien, avant de suivre la corde du tympan qui s’anastomose avec le nerf lingual. Elles se terminent au niveau des ganglions sécrétoires des glandes submandibulaires et sublinguales. Lesfibres sensitivessont issues de neurones bipolaires dont les corps cellulaires se situent dans le ganglion géniculé. Les terminaisons de leurs prolongements périphériques se situent au niveau de la zone de Ramsey-Hunt (conque, partie postérieure du tympan et du méat acoustique externe) et vont constituer le rameau sensitif du méat acoustique externe qui rejoint le tronc du VII sous le foramen stylo-mastoïdien avant d’emprunter le nerf pour remonter jusqu’au ganglion géniculé. Les prolongements centraux des neurones bipo-laires constituent le VII bis et se terminent au niveau de la partie dor-sale du noyau spinotrigéminal. Lesfibres sensoriellessont également issues de neurones bipolaires dont les corps cellulaires se situent dans le ganglion géniculé. Les ter-minaisons des prolongements périphériques innervent les bourgeons du goût des deux tiers antérieurs de la langue, puis vont emprunter le trajet du nerf lingual et de la corde du tympan, rejoignant ainsi le tronc du nerf au niveau de son segment mastoïdien avant de remonter jusqu’au ganglion géniculé. Les prolongements centraux empruntent le trajet du VII bis et gagnent la partie supérieure du faisceau solitaire, puis l’aire gustative corticale.
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