Pathologie abarticulaire du membre supérieur
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Pathologie abarticulaire du membre supérieur , livre ebook

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Description

On rassemble sous le thème de pathologie abarticulaire les atteintes de structures périarticulaires : tendon, enthèse, aponévrose, capsule, mais également certains syndromes canalaires. Les pathologies mécaniques prédominent en fréquence, souvent favorisées par des mouvements répétitifs ou inhabituels, loin devant les rhumatismes inflammatoires et les atteintes infectieuses. Le diagnostic est essentiellement clinique, la radiographie et surtout l’échographie apportant une aide dans les cas douteux.Pour le membre supérieur, le traitement des formes mécaniques ou idiopathiques comporte en règle générale la mise au repos de la structure intéressée par une orthèse par exemple, et la correction de l’activité déclenchante. Selon la localisation, une injection locale d’un dérivé cortisoné non fluoré au pouvoir atrophiant faible est réalisée et/ou des techniques de rééducation et de physiothérapie sont associées [9].

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 2020
Nombre de lectures 0
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1250€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

PARTIE S23P04
1
Pathologie juxtaarticulaire
Chapitre S23P04C01 Pathologie abarticulaire du membre supérieur
S L OPHIE AHALLE
0010
01 C 04 P 3 2 S
On rassemble sous le thème de pathologie abarticulaire les atteintes de structures périarticulaires : tendon, enthèse, aponévrose, capsule, mais également certains syndromes canalaires. Les pathologies mécaniques prédominent en fréquence, souvent favorisées par des mouvements répé-titifs ou inhabituels, loin devant les rhumatismes inflammatoires et les atteintes infectieuses. Le diagnostic est essentiellement clinique, la radio-graphie et surtout l’échographie apportant une aide dans les cas douteux. Pour le membre supérieur, le traitement des formes mécaniques ou idiopathiques comporte en règle générale la mise au repos de la struc-ture intéressée par une orthèse par exemple, et la correction de l’activité déclenchante. Selon la localisation, une injection locale d’un dérivé cortisoné non fluoré au pouvoir atrophiant faible est réalisée et/ou des techniques de rééducation et de physiothérapie sont associées [9].
Coude
Épicondylite médiale
Il s’agit d’une douleur localisée à l’épicondyle médial irradiant à l’avant-bras, sans limitation du coude. La palpation de l’épicondyle médial e réveille la douleur de même que l’extension contrariée des 3 et e 4 doigts [10]. Les radiographies du coude sont le plus souvent normales, rarement elles révèlent une ostéophytose de l’épicondyle, une calcification ou une ossification juxta-épicondylienne. L’épicondylite trouve son ori-gine dans la pratique sportive (le classiquetennis elbow), les micro-traumatismes professionnels, mais peut également survenir sans cause apparente. Sa physiopathogénie reste discutée et impliquerait des déchi-rures partielles des tendons épicondyliens puis un défaut dans le processus de cicatrisation qui, avec la poursuite des activités favorisant de nouvelles déchirures et le raccourcissement tendineux, créeraient un véritable cercle vicieux [14]. L’épicondylite médiale s’associe volontiers aux atteintes compressives du nerf ulnaire au coude et à l’épicondylite latérale. Les infiltrations péri-épicondyliennes de dérivés cortisonés sont efficaces sur les douleurs, mais doivent être limitées en nombre car elles comportent un risque d’atrophie cutanée et de douleur en regard. On y associe volon-
tiers le port d’un manchon antébrachial, voire d’une attelle, limitant le coude ou flexion dorsale du poignet pour limiter la tension sur les épi-condyliens, les massages transverses profonds, les ondes de choc. Malgré un pronostic en grande majorité favorable même en absence de traite-ment, il existe des formes rebelles, voire prolongées de plus d’un an, pour lesquelles on propose l’immobilisation plâtrée, l’injection de toxine botu-lique ou une section chirurgicale des tendons épicondyliens.
Épicondylite latérale
Également nommée « épitrochléite », c’est une douleur de l’épicondyle latéral, reproduite à la palpation, qui peut être soulagée par une infiltration.
Souffrance du nerf ulnaire au coude
L’anatomie particulière du coude, le nerf ulnaire y traversant une série de défilés osseux et de structures fibreuses avec des zones relative-ment superficielles, expose le nerf ulnaire à des souffrances d’origine interne ou externe. Diabète, malnutrition et insuffisance rénale sont des facteurs favorisants souvent associés. Plusieurs mécanismes d’irritation du nerf sont possibles : le nerf peut être excessivement luxable, être l’objet d’une compression extrinsèque ou sous une arcade fibreuse, un ostéophyte, un cal osseux. L’hyper-sollicitation du coude, plié ou étiré, révèle souvent les symptômes. Le patient décrit une hypoesthésie remontant des derniers doigts jusqu’à la face médiale de l’avant-bras et le bord interne du coude. Lors de la palpation du nerf ulnaire dans sa gouttière, la reproduction des douleurs lors de la manœuvre de Tinel ou la mise en évidence de son caractère luxable sont évocatrices. Les signes douloureux peuvent être très discrets et souvent ignorés, l’atteinte ne se révélant alors que par un syndrome déficitaire moteur et sensitif sur le territoire ulnaire. L’électromyogramme apprécie la localisation de souffrance ulnaire. Il est indispensable en cas de déficit sensitif ou moteur pour apprécier la sévérité de l’atteinte axonale et guider la thérapeutique. La radiographie recherche un ostéophyte, une modification anato-mique acquise ou congénitale de l’épicondyle pouvant être compressive. Les autres diagnostics évoqués sont : une atteinte radiculaire C8D1, un syndrome du défilé thoracobrachial ou de la loge de Guyon. Le traitement dépend de l’ancienneté et de l’importance de la lésion nerveuse. Le traitement médical est tenté si les symptômes sont inter-mittents et lors des compressions posturales : il vise à minimiser les contraintes sur le coude et les situations d’appui direct sur le nerf. Le coude est immobilisé par une attelle en flexion à 30°. La chirurgie est indiquée en cas d’échec ou de symptômes permanents ou anciens.
S23P04C01
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