Peste
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Description

Le genre Yersinia comprend 11 espèces, dont 3 sont des pathogènes importants chez l’homme : Yersinia pestis, Yersinia enterocolitica et Yersinia pseudotuberculosis. Le bacille de la peste a été isolé par Alexandre Yersin en 1894 au cours de la troisième pandémie de peste. La peste est une zoonose murine dont le vecteur est la puce. Les humains sont des hôtes accidentels de la maladie. La maladie est principalement contractée après morsures de puces infectées et par contact (morsure, griffure, inhalation de sécrétions respiratoires) avec des animaux infectés. La transmission interhumaine par aérosol est possible et fait de Y. pestis un agent potentiel de bioterrorisme. Dans environ 14 % des cas, la source d’infection est inconnue [9].Environ 30 espèces de puces peuvent être des vecteurs de peste. Le vecteur le plus efficace est Xenopsylla cheopis, la puce du rat. Le pou de corps humain (Pediculus humanus) a été proposé comme vecteur possible de Y. pestis.

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Date de parution 01 janvier 2020
Nombre de lectures 0
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1250€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

1
Maladies infectieuses
Chapitre S32-P01-C25 Peste
Y C OANN RABOL
0 2 03 0
C25 P01 S32
Le genreYersiniacomprend 11 espèces, dont 3 sont des pathogènes importants chez l’homme :Yersinia pestis, Yersinia enterocolitica et Yersinia pseudotuberculosis. Le bacille de la peste a été isolé par Alexandre Yersin en 1894 au cours de la troisième pandémie de peste. La peste est une zoonose murine dont le vecteur est la puce. Les humains sont des hôtes accidentels de la maladie. La maladie est principalement contractée après morsures de puces infectées et par contact (morsure, griffure, inhalation de sécrétions respiratoires) avec des animaux infec-tés. La transmission interhumaine par aérosol est possible et fait deY. pestisagent potentiel de bioterrorisme. Dans environ 14 % un des cas, la source d’infection est inconnue [9]. Environ 30 espèces de puces peuvent être des vecteurs de peste. Le vec-teur le plus efficace estXenopsylla cheopis,puce du rat. Le pou de la corps humain (Pediculus humanus) a été proposé comme vecteur pos-sible deY. pestis.
Épidémiologie
De 2000 à 2009, 21 725 cas de peste ont été signalés dans le monde entier dans 16 pays avec un taux de létalité de 7 % ; 95 % des cas rap-portés proviennent d’Afrique [2]. Des foyers de 100 à plus de 1 000 cas de peste humaine ont été rapportés depuis 1992 au Zaïre, au Pérou, en Inde, et au Congo. La peste est réapparue au Malawi, au Mozambique, en Inde en 1994, en Algérie en 2003, et en Libye en 2009. Une augmentation des cas de peste bubonique a été notée en Ouganda en 2006, et plus de 1 000 cas ont été reconnus au Congo entre 2005 et 2010, à rapprocher du contexte de guerre civile et de foyers épidémiques chez les travailleurs de diamant. La grande majorité des cas humains aux États-Unis a eu lieu dans cinq États : Arizona, Californie, Colorado, Nouveau-Mexique et Texas.
Pathogénie
Y. pestiscolonise l’intestin, se multiplie et crée une occlusion intesti-nale chez la puce infectée après morsure d’un hôte bactériémique. La puce régurgite ensuite les bactéries lors des morsures suivantes [8].Y. pestis est acheminé via les vaisseaux lymphatiques aux ganglions lympha-tiques régionaux, se réplique au sein des macrophages, et déclenche une réaction inflammatoire intense, responsable du bubon puis, en cas de dysfonction immunitaire locale, d’une bactériémie dans environ 50 % des cas.
Manifestations cliniques
Il existe trois grands syndromes cliniques associés à la peste : la peste bubonique, la peste septicémique, et la peste pneumonique. La peste
S32P01C25
bubonique rend compte de 80 à 95 % des cas ; la peste septicémique représente 10 à 20 % des cas. La peste pneumonique est généralement rare. La mortalité est de 60 à 100 % dans la peste non traitée, contre moins de 15 % sous traitement [4].
Peste bubonique
Les lésions cutanées au site de la morsure de puce sont généralement méconnues, bien que des escarres, des pustules, voire des lésions nécro-tiques mimant un ecthyma gangrenosum aient été rapportées. Une mino-rité de patients développent un purpura symptomatique d’une coagulation intravasculaire disséminée. La peste bubonique se caractérise par l’apparition soudaine d’un tableau septique associant fièvre, frissons, asthénie et céphalées, suivi d’un gonflement très douloureux et érythémateux d’une région ganglionnaire (le bubon). La région inguinale est le site le plus fré-quemment atteint. Dans les cas de peste bubonique transmise par les griffures de chats, les régions axillaires, cervicales ou épitrochléaires peut être impliquées. En l’absence de traitement précoce, le stade bubonique initial peut se compliquer d’une septicémie chez environ 50 % des patients, avec localisations pulmonaires dans 10 % des cas, voire méningées secondaires et choc septique.
Peste septicémique
Définie par l’absence de bubon, la forme d’emblée septicémique de la peste est de diagnostic précoce plus difficile. Les signes digestifs en contexte septique à type de nausées, vomissements, diarrhée ou dou-leurs abdominales sont aspécifiques et évoluent vers un tableau de choc septique, avec coagulation intravasculaire disséminée, respon-sable de lésions cutanées initialement érythémateuses, puis violet foncé, ayant participé au surnom de «Black Death» donné à la maladie e lors de la pandémie européenne auXIVsiècle.
Peste pneumonique
La peste pneumonique peut être primaire ou secondaire. La peste pulmonaire primaire peut être acquise par inhalation d’aérosols de sécrétions respiratoires provenant d’animaux ou d’humains infectés, ou après exposition de laboratoire. La peste pulmonaire secondaire est plus fréquente et procède d’une dissémination hématogène à partir d’un bubon ou d’un autre foyer. La peste pulmonaire primaire a une courte période d’incubation, allant de quelques heures à quelques jours, contrastant avec l’incubation de 2 à 8 jours rapportée dans les autres formes. Les patients atteints présentent généralement une dyspnée d’apparition soudaine, une fièvre élevée, des douleurs thora-cique pleurétique, et une toux qui peut être accompagnée d’expectora-tions sanglantes caractéristiques. La peste pneumonique est rapidement fatale en l’absence de traitement précoce [10].
Autres manifestations cliniques
Des cas de méningite ont été rapportés au décours de bactériémie avérée ou occulte. Les symptômes sont indiscernables de ceux d’une autre méningite bactérienne. L’examen du liquide céphalorachidien (LCR) révèle généralement une pléocytose neutrophile avec hypo-glycorachie et hyperprotéinorachie.
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