Pneumopathies aiguës communautaires
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Pneumopathies aiguës communautaires , livre ebook

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Description

La pneumopathie aiguë communautaire (PAC) est une infection aiguë du parenchyme pulmonaire. Le caractère communautaire est défini par une infection acquise en milieu extrahospitalier hospitalier ou survenant dans les 48 premières heures d’une hospitalisation.Incidence et morbi-mortalité des PACMalgré les progrès de la prise en charge médicale, de l’antibiothérapie, le développement de nouveaux outils diagnostiques, les PAC demeurent un problème de prise en charge du fait de leur morbi-mortalité élevée. L’incidence des PAC est variable selon les pays augmentant avec l’âge (incidence aux USA : 6,7 cas/100 000 habitants pour les 18-49 ans vs 63 cas/100 000 habitants pour les 65-79 ans) [1]. Le nombre de PAC est estimée à 600 000 par an (incidence 0,9 à 2,7 cas pour 1 000 habitants) dont 15 % hospitalisés. Les PAC représentent la 1re cause de décès par maladie infectieuse dans les pays occidentaux avec une mortalité de 0-5 % pour les pneumopathies ambulatoire et 10-20 % pour les pneumopathies hospitalisées.

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Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 2020
Nombre de lectures 5
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1250€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

1
Pneumologie
Chapitre S22P05C02
Pneumopathies aiguës communautaires
E B MMANUEL ERGOT
10 00
2 0 C 5 P0 2 2 S
La pneumopathie aiguë communautaire (PAC) est une infection aiguë du parenchyme pulmonaire. Le caractère communautaire est défini par une infection acquise en milieu extrahospitalier hospitalier ou survenant dans les 48 premières heures d’une hospitalisation.
Incidence et morbimortalité des PAC
Malgré les progrès de la prise en charge médicale, de l’antibiothéra-pie, le développement de nouveaux outils diagnostiques, les PAC demeurent un problème de prise en charge du fait de leur morbi-mortalité élevée. L’incidence des PAC est variable selon les pays aug-mentant avec l’âge (incidence aux USA : 6,7 cas/100 000 habitants pour les 18-49 ansvs63 cas/100 000 habitants pour les 65-79 ans) [1]. Le nombre de PAC est estimée à 600 000 par an (inci-dence 0,9 à 2,7 cas pour 1 000 habitants) dont 15 % hospitalisés. Les re PAC représentent la 1 cause de décès par maladie infectieuse dans les pays occidentaux avec une mortalité de 0-5 % pour les pneumopathies ambulatoire et 10-20 % pour les pneumopathies hospitalisées.
Épidémiologie des PAC
Les résultats des différentes études épidémiologiques sont à interpréter avec prudence du fait d’une population cible ou de méthodes diag-nostiques variables.Streptococcus pneumoniaereste la première cause bac-térienne des PAC et doit être traité systématiquement du fait de sa gravité potentielle dans la stratégie empirique de l’antibiothérapie. Les autres bactéries les plus fréquemment retrouvés, sontMycoplasma pneu moniae,Legionella sp,Chlamydia pneumoniae,Haeomphilus influenzae, Staphylococcus aureus, anaérobies, bacilles gram négatif (Klebsiella pneu moniae, entérobactéries). Leur imputabilité varie en fonction du terrain
S22P05C02
et de la sévérité des PAC. L’arrivée des nouvelles techniques moléculaires a modifié l’épidémiologie des PAC mettant en évidence la fréquence des infections virales (jusqu’à 40 %) [1, 2] et des co-infections bactériennes et virales dans 1/3 des cas. [1, 2]. Les virus à tropisme respiratoire impli-qués dans la survenue des PAC sont par ordre de fréquence les rhino-virus, les virusinfluenza, les métapneumovirus, le virus respiratoire syncitial, les virusparinfluenza, les adénovirus, les coronavirus. Des virus émergents (SRASS, virus H5-N1, Covid-19) ont été à l’origine d’épidé-mie ayant posé un problème de santé publique majeure. Les étiologies diffèrent en fonction de la sévérité de la PAC et du terrain (Tableau S22-P05-C02-II). La connaissance de ces variations épidémio-logiques est essentielle pour guider la prise en charge thérapeutique. La sensibilité des principaux germes responsable est présenté dans le tableau S22-P05-C02-III. Pour le pneumocoque, l’amoxicilline demeure le traitement de pre-mière intention (5% de souches résistantes à l’amoxicilline en 2017 (CMI2 mg/l). Les résistances aux C3G injectable sont quasi-nulle. Les C2G et les C3G orales ne doivent pas être utilisés du fait d’une bio-disponibilité insuffisante. 20 % des pneumocoques invasifs sont résis-tants aux macrolides, contre-indiquant cette classe d’antibiothérapie dans le traitement des PAC. Les résistances aux FQP restent stables (2,5 % des souches isolés des prélèvements respiratoires en 2017). En 2017, 21 % et 15 % des souches d’Haemophilus influenzae sont résistantes à l’amoxicilline, respectivement par production de B-lactamase (24,5 % des souches invasives) ou mutation de PLP (23,9 % des SI). La plupart des souches restant sensible à l’amoxicillineacide clavulanique (98 %), cet antibiotique reste recommandé en première intention dans les situations dans lesquellesH. influenzaeest impliqué (sujet âgé, comorbidités). Les germes intracellulaires (Legionella sp, Mycoplasma pneumoniae, Chlamydia pneumoniae) sont résistants aux-lactamines mais demeurent sensibles aux macrolides et aux fluoroquinolones. Des souches résistantes (9,8 % entre 2005 et 2007) deMycoplasma pneu moniaeont été rapportés pouvant expliquer certains échecs.
Diagnostic de PAC
Le diagnostic de PAC repose sur l’association de symptômes et de signes cliniques en rapport avec une infection respiratoire basse et la présence d’un infiltrat à la radiographie pulmonaire.
Tableau S22P05C02IRépartition par ordre de fréquence des micro-organismes en fonc-tion du lieu de prise en charge [2, 4].
Ambulatoire
Virus incluant lesinfuenza S. Pneumoniae Mycoplasma pneumoniae Chlamydia pneumoniae Haemophilus influenzae
Hospitalisation en secteur conventionnel S. Pneumoniae Haemophilus influenzae Bacille gram négatif Mycoplasma pneumoniae Legionella spVirus incluant lesinfluenza Chlamydia pneumoniae
Hospitalisation en réanimation ou soins intensifs S. Pneumoniae Staphylococcus aureus Haemophilus influenzae Bacille gram négatif VirusLegionella sp
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