Quel avenir pour la cancérologie ?
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Description

Le cancer est la deuxième cause de mortalité en Europe, après les maladies cardio-vasculaires. Chaque année, près de 3 500 000 nouveaux cas de cancer sont diagnostiqués dans les pays de l’Union européenne et plus de 1 500 000 décès sont déplorés. Face à ce nombre substantiel, l’investissement dans la recherche clinique en cancérologie demeure essentiel.

C’est dans cet esprit que l’Organisation européenne pour la Recherche et le Traitement du Cancer (EORTC) fut fondée dès les années ’60 afin de proposer aux patients les meilleurs traitements. Aujourd’hui encore, l’organisation reste à la pointe de la recherche dans le domaine.

Expliquer la recherche clinique et fondamentale, ses défis, l’information au patient et ses droits, le rôle de l’EORTC et les perspectives de recherche, voilà autant de sujets auxquels ce petit volume dense tente d’en dresser la synthèse. En défintive, il s’adresse donc à tous ceux qui touchent de près ou de loin à cette grave maladie, patients, décideurs économiques et politiques, industriels pharmaceutiques et médecins, évidemment.

Françoise Meunier est l’une des meilleures spécialistes en cancérologie et, depuis 1991, responsable de la coordination des activités scientifiques et des stratégies de l’EORTC. Elle a été nommée maître de recherche au FNRS (1990) tout en étant Chef de la Clinique des maladies infectieuses et du Laboratoire de Microbiologie à l’Institut Jules Bordet, Bruxelles. Elle est également membre de l’Académie royale de Médecine de Belgique, de l’European Academy of Cancer Sciences et du Scientific Committee de IMI (Innovative Medicines Initiative) de l’Union Européenne.

Sujets

Informations

Publié par
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EAN13 9782803103874
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0030€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

QUEL AVENIR P OUR LA CANCÉROLOGIE ?
FRANÇOISEMEUNIER
Quel avenir pour la cancérologie ? Les défis de la recherche clinique en Europe
P J F RÉFACE DE ÁNOS RÜHLING
Académie royale de Belgique rue Ducale, 1 - 1000 Bruxelles, Belgique www.academieroyale.be
Informations concernant la version numérique ISBN : 978-2-8031-0387-4 © 2012, Académie royale de Belgique
Collection L’Académie en poche Sous la responsabilité académique de Véronique Dehant Volume 28
Diffusion Académie royale de Belgique www.academie-editions.be
Crédits Conception et réalisation : Grégory Van Aelbrouck, Laurent Hansen, Académie royale de Belgique
Illustration de couverture : Académie royale de Belgique
Publié en collaboration avec
Bebooks - Editions numériques Quai Bonaparte, 1 (boîte 11) - 4020 Liège (Belgique) info@bebooks.be www.bebooks.be
Informations concernant la version numérique ISBN 978-2-87569-124-8 A propos Bebooks est une maison d’édition contemporaine, intégrant l’ensemble des supports et canaux dans ses projets éditoriaux. Exclusivement numérique, elle propose des ouvrages pour la plupart des liseuses, ainsi que des versions imprimées à la demande.
Préface
L’ouvrage intituléQuel avenir pour la recherche clinique en cancérologie en Europe ? intéresse un public peut-être plus large que prévu, après une lecture rapide du titre. Ce petit volume dense et communiquant des données importantes avec les commentaires appropriés s’adresse à la communauté des cancérologues dans le sens le plus large de ce mot, ne comprenant pas seulement les soignants, mais aussi tous ceux qui touchent de près ou de loin à cette grave maladie. De plus, il faut y inclure les différents décideurs économiques et politiques – nationaux et européens – hautement placés, sans oublier l’industrie pharmaceutique.
Historiquement, l’EORTC, plaque tournante de la recherche clinique anticancéreuse européenne, fut fondée en 1962 par des visionnaires européens dont les Professeurs G. Mathé (Paris, France) et H. Tagnon (Bruxelles, Belgique). Au départ, leur initiative fut basée sur plusieurs principes :
amener l’Europe au même niveau d’intégration que celui qu’il y avait déjà aux États-Unis quant au traitement des maladies cancéreuses ; obtenir, en réunissant les malades de plusieurs pays européens de haute culture médicale, une masse critique de patients afin de pouvoir tirer des conclusions valables quant au traitement appliqué – ou à son échec ; accéder à une crédibilité scientifique générale pour la recherche cancérologique européenne, notamment par le niveau d’excellence des institutions collaborantes ; soumettre en permanence les résultats à une analyse statistique valable et de « haute résolution » afin d’être certain de la validité des renseignements obtenus ; comme finalité, le but clairement évoqué était celui de faire bénéficier les patients cancéreux européens de meilleurs traitements, assurant, dans le cadre d’une qualité de vie optimale, une guérison, ou d’obtenir des interventions permettant une survie prolongée ; entreprendre une action defund raisingpour garantir la pérennité de efficace l’EORTC et ainsi,in fine,le traitement optimal des malades et des futurs assurer patients potentiels.
Dès la fondation de l’association, les travaux furent centralisés en Belgique, notamment à l’Institut Bordet et, comme premiers pays, les Pays-Bas, la France, l’Italie, puis l’Allemagne, sont devenus les premiers piliers de l’édifice, fondateurs mis à part. Pour centraliser des données et pour l’organisation des premières études randomisées, undata centre fut mis sur pied au début sous la direction du Docteur M. Staquet. Le Professeur Françoise Meunier, Docteur en Médecine et agrégé de l’enseignement supérieur de l’ULB, a pris en main la direction de l’EORTC comme Directeur général en 1991, prédestinée pour ce poste par sa formation d’interniste oncologue et infectiologue clinicienne ainsi que de chercheur d’excellence en cancérologie, grâce à son poste de deux ans aux États-Unis. Pendant les vingt-trois ans écoulés depuis 1991, nous observons, après une réorganisation minutieuse, une modernisation continue des structures de l’EORTC, avec une évolution rigoureusement scientifique de la méthodologie appliquée et une amplification importante des cadres scientifiques collaborants. L’EORTC s’est enrichie par l’affiliation de nouvelles nations européennes ainsi que par la création de nouvelles branches scientifiques intéressant aussi bien les différentes pathologies organiques spécifiques que les disciplines diagnostiques et thérapeutiques incluses dans l’activité oncologique. Remarquons encore la collaboration scientifique croissante avec l’industrie pharmaceutique. Nous vivons actuellement dans une société en pleine transformation économique où la place des soins de santé et de toute activité médicale doit constamment être repensée en s’adaptant
aux données économiques fondamentales ne respectant la frontière ni des pays isolés, ni des continents. Ces changements permanents ont refoulé, depuis le début des années 1990, les références qui furent établies à l’issue de la Deuxième Guerre mondiale et qui ont régi également l’activité du corps médical, c’est-à-dire la solidarité, suivant, dans la plupart des pays, le modèle rhénan. Dans ce contexte, nous assistons à l’émergence, même dans les pays de l’Europe occidentale, d’une médecine à deux vitesses et, actuellement, au développement de la médecine personnalisée qui, tout en étant prometteur dans la lutte contre la maladie cancéreuse, pourra poser des problèmes économiques quasi insurmontables si l’on veut faire bénéficier tout le monde des meilleurs traitements de pointe. L’intervention, qui n’est pas toujours heureuse, de l’administration européenne dans la régulation de la recherche clinique appliquée constitue un précédent dangereux dont l’Europe pourra se débarrasser, nous l’espérons, après dix ans de luttes incessantes, menées avec poigne et habileté par le Professeur Françoise Meunier. Il reste malheureusement encore beaucoup de problèmes à résoudre quant au traitement des maladies oncologiques, notamment en ce qui concerne la liaison entre recherche clinique, assurances et relations avec l’industrie pharmaceutique. De plus, n’oublions pas que les protocoles ont été établis dans des circonstances scientifiques rigoureuses et que les résultats obtenus et validés par une méthodologie statistique infaillible doivent apporter leurs résultats pratiques et tangibles au niveau des patients dans le cadre d’un colloque singulier élargi où, indirectement, l’EORTC a joué un rôle décisif comme instrument scientifique et catalyseur. Le présent volume aidera chaque lecteur dans ce monde de recherche clinique appliquée complexe et sublime afin d’être aussi bien renseigné et guidé que possible et, en même temps, faire la connaissance de la saga fabuleuse et réussie des fondateurs de l’EORTC.
Professeur J. Frühling Secrétaire perpétuel honoraire de l’Académie royale de Médecine de Belgique
Introduction
D ONNÉES ÉPIDÉMIOLOGIQUES L . C , E CANCER EST UNE MALADIE ANCIENNE ONTRAIREMENT À CE QUE CERTAINS PEUVENT PENSER IL NE e ’ ’ 20 ! E , S AGIT PAS D UNE MALADIE APPARUE AU SIÈCLE N EFFET DES TUMEURS ONT ÉTÉ CONSTATÉES SUR DES CADAVRES TRÈS ANCIENS ET NOTAMMENT SUR DES MOMIES ÉGYPTIENNES ET SUR DES ANIMAUX . D 1800 1400 J.-C. ( ) PRÉHISTORIQUES ES CRÂNES IDENTIFIÉS ET DATÉS ENTRE ET AVANT ÂGE DU BRONZE  . P , H (460 377 ONT ÉGALEMENT PERMIS DE DÉCELER DES TUMEURS OSSEUSES AR AILLEURS IPPOCRATE À avant J.-C.) a très bien décrit le cancer du sein. A , E , CTUELLEMENT LE CANCER EST LA DEUXIÈME CAUSE DE MORTALITÉ EN UROPE APRÈS LES MALADIES cardio-vasculaires. Près de 3 500 000 nouveaux cas de cancer sont diagnostiqués dans les pays DEL’UNIONEUROPÉENNEETDONTONDÉPLORECHAQUEANNÉEPLUSDE1 500 000DÉCÈS. LEGRAPHIQUE ci-dessous [GRAPHIQUE 1]DÉCRITLAMORTALITÉEN EUROPEPOURTOUSLESTYPESDECANCERET l’évolution de cette mortalité (sur une population de 100 000 individus) entre 1970 et 2013.
C ’ , OMPTE TENU DES DONNÉES ÉPIDÉMIOLOGIQUES ET DES PRÉVISIONS EN MATIÈRE D INCIDENCE ’E , B , L UROPE Y COMPRIS LA ELGIQUE DOIT SE PRÉPARER À FAIRE FACE À UN NOMBRE DE PLUS EN PLUS  . E , ’ , ’ - - ’ ÉLEVÉ DE PATIENTS ATTEINTS DE CANCER N EFFET L INCIDENCE C EST À DIRE L APPARITION DE NOUVEAUX cas de cancer, va encore augmenter pour de multiples raisons :
’ ( , L AMÉLIORATION SPECTACULAIRE DES MOYENS DE DIAGNOSTIC PRÉCOCE MAMMOGRAPHIE colonoscopie, test PSA (Prostate Specific Antigen), etc.) ; le tabagisme, en particulier chez les femmes ; le vieillissement de la population.
e ILFAUTAUSSISOULIGNERQUELAMORTALITÉINFANTILEADIMINUÉCONSIDÉRABLEMENTAUCOURSDU1e9t e  20 , DU SIÈCLE AINSI QUE LE NOMBRE DE DÉCÈS LIÉS À UNE CAUSE AUTRE QUE LE CANCER COMME LES  , ( , , ), -ACCIDENTS DE LA ROUTE LES INFECTIONS PNEUMONIE TUBERCULOSE SEPTICÉMIE LES MALADIES CARDIO  . LESEN EUROPEEXPLIQUENT VASCULAIRES ET LE DIABÈTE ES MODIFICATIONS DE LA PYRAMIDE DES ÂG  . 60 % ÉGALEMENT LE NOMBRE DE PLUS EN PLUS ÉLEVÉ DE NOUVEAUX CAS DE CANCERS DÉCOUVERTS DE  65 . I CES CAS SONT IDENTIFIÉS CHEZ DES MALADES ÂGÉS DE PLUS DE ANS L FAUT ÉGALEMENT NOTER QUE LESPÉRANCEDEVIEDANSNOSPAYSAAUGMENTÉDEMANIÈRECONSIDÉRABLEPOURPASSERDE55ANSEN 1900 80 ’ . L ( À ANS AUJOURD HUI E DÉBUT PLUS TARDIF DU TABAGISME CHEZ LES FEMMES APRÈS LA DEUXIÈME GUERREMONDIALE)EXPLIQUEUNEÉLÉVATIONTRÈSIMPORTANTEDESCASDECERCAN DU  ’ , POUMON OBSERVÉS AUJOURD HUI CHEZ LES FEMMES ALORS QUE LA MORTALITÉ LIÉE À CE TYPE DE CANCER chez les hommes diminue suite à l’arrêt plus précoce du tabagisme chez eux.
GRAPHIQUE 2 Incidence et Mortalité en Europe (2012)
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