Sémiologie cardiovasculaire
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Description

C’est un temps de l’examen trop souvent négligé et pourtant fondamental. Il exige une grande attention et beaucoup de patience : il faut savoir reposer la même question sous une forme différente pour s’assurer qu’elle a été bien comprise et donc qu’elle a reçu la réponse adéquate. Chez un patient malentendant, l’interrogatoire est facilité en plaçant les embouts auriculaires du stéthoscope dans les oreilles et en parlant devant la membrane. D’une façon générale, le patient atteint de maladie grave fournit dès le début de l’entretien des renseignements pertinents tandis que celui qui n’a pas de maladie organique se plaint de symptômes multiples et discordants. On doit faire préciser :– l’âge (notion importante en cardiologie) ;– la profession (pour évaluer la tolérance à l’effort) ;– les antécédents familiaux sans omettre l’âge et la cause de la mort des parents et collatéraux ;– les antécédents personnels (rhumatisme articulaire aigu, angines, traumatismes du thorax, accidents thrombo-emboliques) ;– l’existence d’une maladie métabolique (diabète, hypothyroïdie ou hyperthyroïdie), d’une HTA, d’une hypercholestérolémie ;– les habitudes et le mode de vie (régime alimentaire, consommation d’alcool, sédentarité ou activité sportive régulière) ;– les thérapeutiques en cours (demander les ordonnances) ;– l’existence de tensions familiales ou de soucis professionnels : il est préférable de reporter à la fin de l’examen cette partie délicate de l’interrogatoire afin de ne l’aborder que lorsque le patient est bien mis en confiance ;– le symptôme dominant que l’on définira par ses sept caractères (encadré S5-P1-C1-1).À la fin de l’interrogatoire, on doit déjà avoir une idée assez précise de la maladie en cause. C’est seulement après cette étape essentielle que peut commencer l’examen physique.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 2018
Nombre de lectures 4
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,1250€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

PARTIE S05P01
1
Sémiologie cardiovasculaire et explorations
Chapitre S05P01C01 Sémiologie cardiovasculaire
J P B EAN IERRE OURDARIAS
Signes fonctionnels cardiaques
Interrogatoire
0 01 0
1 0 C  1 0 P 5 0 S
C’est un temps de l’examen trop souvent négligé et pourtant fon damental. Il exige une grande attention et beaucoup de patience : il faut savoir reposer la même question sous une forme différente pour s’assurer qu’elle a été bien comprise et donc qu’elle a reçu la réponse adéquate. Chez un patient malentendant, l’interrogatoire est facilité en plaçant les embouts auriculaires du stéthoscope dans les oreilles et en parlant devant la membrane. D’une façon générale, le patient atteint de maladie grave fournit dès le début de l’entretien des rensei gnements pertinents tandis que celui qui n’a pas de maladie orga nique se plaint de symptômes multiples et discordants. On doit faire préciser : – l’âge (notion importante en cardiologie) ; – la profession (pour évaluer la tolérance à l’effort) ; – les antécédents familiaux sans omettre l’âge et la cause de la mort des parents et collatéraux ; – les antécédents personnels (rhumatisme articulaire aigu, angines, traumatismes du thorax, accidents thromboemboliques) ; – l’existence d’une maladie métabolique (diabète, hypothyroïdie ou hyperthyroïdie), d’une HTA, d’une hypercholestérolémie ; – les habitudes et le mode de vie (régime alimentaire, consommation d’alcool, sédentarité ou activité sportive régulière) ; – les thérapeutiques en cours (demander les ordonnances) ; – l’existence de tensions familiales ou de soucis professionnels : il est préférable de reporter à la fin de l’examen cette partie délicate de l’interrogatoire afin de ne l’aborder que lorsque le patient est bien mis en confiance ; – le symptôme dominant que l’on définira par ses sept caractères (Encadré S05P01C011). À la fin de l’interrogatoire, on doit déjà avoir une idée assez précise de la maladie en cause. C’est seulement après cette étape essentielle que peut commencer l’examen physique.
Encadré S05P01C011Les sept caractères d’un symptôme. Lorsque l’on a identifié le symptôme dominant, il faut le définir par ses sept caractères (et cela est valable pour tous les symptômes, même non car diaques) : 1.Siège: zone du corps où le symptôme est ressenti et sa zone d’irradiation. 2.Qualité: en général définie par des comparaisons (brûlure, crampes...). 3.Quantité: l’intensité du symptôme et sa fréquence. 4.Horaire: diurne ou nocturne, pendant une activité: moment de survenue physique ou au repos, après un repas, pendant le sommeil (le symptôme réveille ou non le patient), sous l’influence d’une émotion... 5.Chronologie: début d’apparition du symptôme et son évolution ultérieure (répétition, périodes d’accalmie...) jusqu’au moment de l’examen. 6.Facteurs d’aggravationoude soulagement: préciser ce que le patient a fait pour obtenir un éventuel soulagement ; position adoptée, effets des mouve ments, de la respiration, des médicaments éventuellement absorbés. 7.Symptômes associés au symptôme principal: le patient doit préciser les symptômes qui ont précédé, accompagné ou suivi le symptôme dominant. En effet, l’association de plusieurs symptômes est souvent suffisamment caracté ristique pour porter le diagnostic. Prenons l’exemple de l’angine de poitrine d’effort : 1 : rétrosternale ; 2 : serre ment ; 3 : simple gêne ou étau ; 4 : à la marche, surtout le matin ; 5 : depuis un mois, plusieurs fois par semaine ; 6 : douleur lors de la marche après le repas, rue en pente, vent ; atténuation avec le ralentissement ; disparition rapide à l’arrêt ou après une dragée de nitroglycérine ; 7 : soulagement par des éructa tions ; palpitations fréquemment associées.
Douleurs thoraciques
C’est un symptôme extrêmement fréquent et dont les causes sont très variées. Exception faite des viscères du petit bassin, à peu près tous les organes du tronc peuvent donner une douleur thoracique, ne serait ce que par une irradiation [2]. Mais c’est le système cardiovasculaire qui est le plus souvent responsable et la maladie coronarienne généra lement en cause.
Angine de poitrine d’effort La douleur angineuse typique siège derrière le sternum, au milieu de la poitrine (le cœur est embryologiquement un viscère médian, avec une innervation bilatérale) dans plus de 75 % des cas. On a dit que la douleur angineuse pouvait irradier vers n’importe quel point du corps audessus du diaphragme. Bien que cela soit effectivement possible, elle a des localisations préférentielles : épaule gauche (ou les deux épaules), bras gauche le long du bord cubital de l’avantbras (ou les deux bras) jusqu’aux deux derniers doigts de la main, région inter scapulaire, maxillaire inférieur.
S05P01C01
1
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