Sémiologie de l’audition
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Sémiologie de l’audition , livre ebook

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Description

L’oreille est un organe neurosensoriel à double fonction, assurant l’audition et jouant un rôle très important dans l’équilibre.Les troubles auditifs sont fréquents. L’examen clinique s’attache à différencier les situations pathologiques de celles liées au vieillissement physiologique. Un examen clinique complet permet de distinguer une surdité de transmission par atteinte de l’oreille externe ou moyenne (qui peut être améliorée le plus souvent par la chirurgie), d’une surdité neurosensorielle par atteinte de la cochlée, du nerf auditif ou des centres nerveux.

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Publié par
Date de parution 01 janvier 2019
Nombre de lectures 0
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1250€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

1
Neurologie
Chapitre S14-P01-C07 Sémiologie de l’audition
S P F T OIZIC ICHON ET RÉDÉRIC ANKÉRÉ
7 C0 - 1 0 -P 4 S1
07 C 1 0 P 4 S1
L’oreille est un organe neurosensoriel à double fonction, assurant l’audition et jouant un rôle très important dans l’équilibre. Les troubles auditifs sont fréquents. L’examen clinique s’attache à différencier les situations pathologiques de celles liées au vieillissement physiologique. Un examen clinique complet permet de distinguer une surdité de transmission par atteinte de l’oreille externe ou moyenne (qui peut être améliorée le plus souvent par la chirurgie), d’une surdité neurosensorielle par atteinte de la cochlée, du nerf auditif ou des centres nerveux.
Examen clinique
Principaux symptômes
Surdité Le diagnostic positif de surdité est facile à poser chez l’adulte. Chez l’enfant, la surdité se révèle par des signes indirects : il manque d’atten-tion, ne réagit pas aux sons, a tendance à crier ou peut présenter des troubles d’acquisition du langage ou des difficultés scolaires. L’anamnèse précise le côté de la surdité, les circonstances d’apparition, le profil évo-lutif, les traitements en cours, les antécédents familiaux de surdité.
Otorrhée L’otorrhée est l’écoulement de liquide par l’oreille. L’otorrhée purulente s’avère de loin la plus fréquente et est le signe d’une infection du conduit auditif externe ou de l’oreille moyenne. Seul l’examen otoscopique permet d’en préciser l’origine. Une otorrhée san-glante ou otorragie et l’otorrhée de liquide céphalorachidien (otoliquor-rhée) surviennent essentiellement dans un contexte traumatique.
Otalgie Les affections aiguës de l’oreille externe et de l’oreille moyenne sont particulièrement douloureuses. De même les troubles de la perméabi-lité tubaire au cours d’une modification brutale de pression ou de rhinopharyngite expliquent souvent les otalgies. En revanche, les affections chroniques de l’oreille externe ou de l’oreille moyenne sont habituellement indolores. L’apparition de dou-leurs au cours de l’évolution d’une otite chronique fait craindre une complication grave ou une tumeur maligne (carcinome épidermoïde principalement).
Acouphènes Il faut différencier les acouphènes objectifs (perçus par l’entourage ou l’examinateur) qui sont liés le plus souvent à des clonies musculaires (clonies du muscle tensor tympani ou des muscles du voile du palais) ou à des malformations vasculaires ou durales, des acouphènes subjectifs per-çus seulement par le patient (les plus fréquents). L’interrogatoire s’attache à en préciser la latéralité, la tonalité, l’intensité et la tolérance. Le caractère pulsatile d’un acouphène doit orienter vers une lésion vasculaire.
S14P01C07
Vertiges Le vertige le plus caractéristique donne une forte impression de rota-tion s’accompagnant d’un important déséquilibre, de nausées, voire de vomissements. Cependant, une atteinte vestibulaire peut engendrer une symptomatologie très atténuée ou différente telle qu’une impres-sion d’ébriété à la marche, de chute ou de déviation. En aucun cas un vertige ne s’accompagne d’une perte de connaissance.
Examen physique
Il permet d’orienter et souvent de poser le diagnostic étiologique et de guider les examens complémentaires à réaliser. L’examen débute par l’inspection des pavillons. Elle recherche une asymétrie de l’auricule, ou des anomalies morphologiques faisant suspecter une surdité de transmission congénitale (aplasie d’oreille). L’examen clef est l’otoscopieréalisée au mieux à l’aide d’un micro-scope binoculaire qui permet un examen précis du méat acoustique externe (otorrhée, lésion, malformation, sténose) et de l’ensemble de la membrane tympanique (rétraction, perforation, calcification). L’acoumétrie au diapasonest réalisée à l’aide d’un diapason 512 Hz. Le test deWeber acoumétriquepermet de déterminer si la surdité est de type transmissionnel ou de perception, lorsque les deux oreilles ont des atteintes très différentes ou mieux, lorsqu’une oreille est saine. Le son du diapason placé sur le front est perçu par l’oreille la plus sourde en cas de surdité de transmission et par la meilleure oreille en cas de surdité de perception. Le test de Weber acoumétrique est surtout inté-ressant dans les surdités unilatérales. Le test de Rinne acoumétrique permet la comparaison entre la conduction osseuse stimulant directement la voie auditive à partir de l’oreille interne (par l’intermédiaire d’un diapason 512 Hz en vibra-tion posé sur la mastoïde) et la conduction aérienne stimulant la tota-lité de la voie auditive de l’oreille externe au cortex temporal (en plaçant le diapason en vibration devant le méat acoustique externe). En cas d’audition normale ou de surdité de perception du côté testé, la conduction aérienne est supérieure à la conduction osseuse. En cas de surdité de transmission du côté testé, la conduction osseuse est supé-rieure à la conduction aérienne. Ces deux tests simples permettent, dans la majorité des cas, de diffé-rencier le type de surdité (transmission ou perception) avant la réalisa-tion de l’audiogramme.
Audiométrie tonale
L’audiométrie tonale explore les sons purs et doit être réalisée dans une cabine insonorisée (Figure S14-P01-C07-1). Elle permet la com-paraison de l’audition en conduction osseuse et aérienne, (comme pour le test de Rinne acoumétrique) mais sur différentes fréquences de 125 Hz à 8 kHz. En cas d’audition normale, les deux courbes sont superposables sur l’horizontale 0 dB. En cas de surdité de perception, les deux courbes de conduction sont abaissées tout en restant superposées. Les surdités de perception prédo-minent le plus souvent sur les fréquences aiguës (à partir de 2 kHz), comme dans la presbyacousie, mais peuvent prendre des aspects très variés en fonction de l’étiologie (congénitale, hydrops, surdité brusque, etc.). En fonction de l’importance de la dégradation auditive, la surdité peut s’associer à des distorsions sonores.
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