Sémiologie et étiologie des affections œsophagiennes
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Description

La sémiologie des affections œsophagiennes repose sur quatre principales plaintes fonctionnelles :– la dysphagie, éventuellement associée à une odynophagie, évoquant classiquement une sténose œsophagienne potentiellement organique, et constituant à ce titre un signe d’alarme pour le clinicien ;– le pyrosis, ou brûlure rétrosternale ascendante, favorisé par l’antéflexion du tronc, le port de vêtements serrés à la ceinture, ou le décubitus dorsal, la période postprandiale précoce, et calmé par la prise alimentaire. Ce symptôme est typiquement lié au reflux acide gastro-œsophagien ;– les régurgitations, ou perception d’un reflux de salive, de liquide acide ou d’aliments sur le trajet de l’œsophage, voire jusqu’à la bouche. Elles sont à différencier des vomissements par leur caractère spontané, sans effort. Les régurgitations peuvent être en rapport avec des pathologies œsophagiennes variées, de l’obstacle organique (sténose œsophagienne, notamment néoplasique ou post-opératoire) ou fonctionnel (achalasie du sphincter inférieur de l’œsophage), ou encore avec le reflux gastro-œsophagien ;– les douleurs thoraciques d’origine œsophagienne, mimant par leur caractère rétrosternal et constrictif les douleurs angineuses, cependant indépendantes de l’effort et de la présence de facteurs de risque cardiovasculaire.En marge de ces principaux éléments sémiologiques, des manifestations respiratoires peuvent être associées par divers mécanismes à certaines pathologies œsophagiennes, notamment le reflux gastro-œsophagien (RGO), l’œsophagite à éosinophiles, ou les fistules œsophagiennes.Si la première des investigations complémentaires de l’œsophage reste l’endoscopie œso-gastro-duodénale, une analyse sémiologique précise aidera tout d’abord l’endoscopiste à évaluer le degré d’urgence de l’examen et à choisir les sites à biopsier.Les affections de l’œsophage et de l’oropharynx sont nombreuses et ne peuvent pas être décrites dans le détail dans le cadre de ce chapitre. Nous nous limiterons donc pour l’essentiel à leur énumération, organisée en fonction de l’existence ou non d’une anomalie endoscopique, ou encore de leur mécanisme lésionnel, et renvoyons le lecteur aux chapitres correspondants du présent traité.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 2019
Nombre de lectures 2
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1250€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

1
PARTIE S12P02
1
Chapitre S12P02C01
Symptômes et syndromes
Sémiologie et étiologie des affections œsophagiennes
MAXIMILIENBARR T E
0010
1 0 -C 02 -P 12 S
La sémiologie des affections œsophagiennes repose sur quatre prin-cipales plaintes fonctionnelles : – ladysphagie, éventuellement associée à une odynophagie, évoquant classiquement une sténose œsophagienne potentiellement organique, et constituant à ce titre un signe d’alarme pour le clinicien ; – lepyrosis, ou brûlure rétrosternale ascendante, favorisé par l’anté-flexion du tronc, le port de vêtements serrés à la ceinture, ou le décu-bitus dorsal, la période postprandiale précoce, et calmé par la prise alimentaire. Ce symptôme est typiquement lié au reflux acide gastro-œsophagien ; – lesrégurgitations, ou perception d’un reflux de salive, de liquide acide ou d’aliments sur le trajet de l’œsophage, voire jusqu’à la bouche. Elles sont à différencier des vomissements par leur caractère spontané, sans effort. Les régurgitations peuvent être en rapport avec des patho-logies œsophagiennes variées, de l’obstacle organique (sténose œsopha-gienne, notamment néoplasique ou post-opératoire) ou fonctionnel (achalasie du sphincter inférieur de l’œsophage), ou encore avec le reflux gastro-œsophagien ; – lesdouleurs thoraciques d’origine œsophagienne, mimant par leur caractère rétrosternal et constrictif les douleurs angineuses, cependant indépendantes de l’effort et de la présence de facteurs de risque cardio-vasculaire. En marge de ces principaux éléments sémiologiques, des manifesta-tions respiratoires peuvent être associées par divers mécanismes à certaines pathologies œsophagiennes, notamment le reflux gastro-œso-phagien (RGO), l’œsophagite à éosinophiles, ou les fistules œsopha-giennes. Si la première des investigations complémentaires de l’œsophage reste l’endoscopie œso-gastro-duodénale, une analyse sémiologique précise aidera tout d’abord l’endoscopiste à évaluer le degré d’urgence de l’examen et à choisir les sites à biopsier. Les affections de l’œsophage et de l’oropharynx sont nombreuses et ne peuvent pas être décrites dans le détail dans le cadre de ce chapitre. Nous nous limiterons donc pour l’essentiel à leur énumération, orga-nisée en fonction de l’existence ou non d’une anomalie endoscopique,
S12-P02-C01
ou encore de leur mécanisme lésionnel, et renvoyons le lecteur aux cha-pitres correspondants du présent traité.
Dysphagie
La dysphagie se définit comme une gêne à la progression du bol ali-mentaire survenant au cours de la déglutition. On distingue habituel-lement la dysphagie oropharyngée, caractérisée par le défaut de propulsion du bol alimentaire au cours des deux premières phases buc-cales et pharyngées de la déglutition, et la dysphagie œsophagienne, correspondant à un trouble de la progression du bol alimentaire au niveau du corps de l’œsophage ou du sphincter inférieur de l’œsophage (SIO). Elle doit être distinguée dans tous les cas de l’anorexie et de la sen-sation de « boule dans la gorge » du sujet anxieux, indépendante de toute déglutition.
Dysphagie oropharyngée
La dysphagie oropharyngée se traduit par une difficulté à initier la déglutition et à propulser le bol alimentaire dans l’œsophage. Le diagnostic est aisé, car le patient localise parfaitement cette gêne ou sensation de blocage dans la région cervicale. D’autres symptômes accompagnent habituellement la dysphagie : certains sont la consé-quence de fausses routes alimentaires (régurgitations nasales, toux à la déglutition, épisodes d’inhalation) et peuvent engager le pronostic vital, d’autres sont en rapport avec des troubles neuro-musculaires (dysarthrie, dysphonie, voix nasonnée, faiblesse mus-culaire). L’association d’une dysphagie oropharyngée à une odynophagie ou des douleurs pharyngées ou encore une otalgie unilatérale doit faire éli-miner une néoplasie de la sphère ORL. La dysphagie oropharyngée ne pose habituellement pas de problème diagnostique, dans la mesure où elle n’est qu’une des manifestations d’un processus pathologique neurologique ou musculaire, ou d’une lésion organique de la sphère ORL. Sa prise en charge implique géné-ralement une collaboration entre ORL, gastro-entérologues, neuro-logues et internistes. Les étiologies en sont nombreuses et les principales sont présentées dans le tableau S12-P02-C01-I. En l’absence d’orientation clinique vers une pathologie neurolo-gique, en particulier centrale, ou une pathologie neuromusculaire, la démarche diagnostique requiert : – un examen ORL ; – radiocinéma de la déglutition ;
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