Sémiologie néphrologique
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Sémiologie néphrologique , livre ebook

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Description

La sémiologie néphrologique s’articule autour de symptômes cliniques en rapport avec des anomalies de l’appareil urinaire mais aussi de signes témoignant du retentissement systémique de ces anomalies ou de perturbations biologiques qui peuvent être mises en évidence par des tests semi-quantitatifs (bandelette urinaire) ou des analyses en laboratoire. Ces signes clinico-biologiques peuvent parfois être combinés pour donner des syndromes, révélant parfois les pathologies uronéphrologiques, mais s’intégrant aussi souvent dans un tableau clinique touchant d’autres appareils, évoquant une maladie systémique d’origine auto-immune, héréditaire, métabolique ou iatrogène.

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Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 2020
Nombre de lectures 9
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1250€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Chapitre S29-P01-C03 Sémiologie néphrologique
A K LEXANDRE ARRAS
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La sémiologie néphrologique s’articule autour de symptômes cli-niques en rapport avec des anomalies de l’appareil urinaire mais aussi de signes témoignant du retentissement systémique de ces anomalies ou de perturbations biologiques qui peuvent être mises en évidence par des tests semi-quantitatifs (bandelette urinaire) ou des analyses en laboratoire. Ces signes clinico-biologiques peuvent parfois être combi-nés pour donner des syndromes, révélant parfois les pathologies uroné-phrologiques, mais s’intégrant aussi souvent dans un tableau clinique touchant d’autres appareils, évoquant une maladie systémique d’ori-gine auto-immune, héréditaire, métabolique ou iatrogène.
Principaux symptômes cliniques
Anomalies du volume urinaire
La diurèse normale est estimée autour de 1 ml/kg/h, ce qui corres-pond grossièrement à une diurèse de 1,5 l/24 h pour un adulte de taille moyenne. La majoration ou la diminution de cette diurèse constitue un des principaux symptômes uronéphrologiques.
Oligurie et anurie Il s’agit d’une diminution du débit urinaire. On parle d’anurie lorsque la quantité d’urines émises est inférieure à 100 ml/24 h, d’oli-gurie lorsqu’elle est inférieure à 500 ml/24 h chez l’adulte. L’oligo-anurie peut être secondaire à une atteinte rénale (insuffisance rénale) ou à un obstacle sur les voies urinaires.
Polyurie Il s’agit là d’une augmentation du débit urinaire. La polyurie est définie par une quantité d’urines émises au-dessus de 3 000 ml/24 h chez l’adulte. Lorsqu’elle n’est pas secondaire à un apport excessif d’apports hydriques (potomanie), elle est liée soit à une hyperdiurèse osmotique (par exemple dans le diabète sucré), soit à un diabète insi-pide (déficit en hormone antidiurétique [ADH] ou insensibilité rénale à l’ADH), soit à un défaut de concentration des urines (prise de diuré-tiques, tubulopathie aiguë ou chronique).
Troubles mictionnels
Une miction normale, dont la finalité est la vidange vésicale, se caractérise par une émission d’urine volontaire, contrôlée, peu fré-quente, facile, indolore. L’altération de chacun de ces qualificatifs défi-nit un trouble mictionnel. La majorité de ces symptômes ne sont pas en rapport avec une pathologie rénale, mais plutôt avec des pathologies du bas appareil urinaire (infections, tumeurs, malformations, trauma-tismes) qui peuvent néanmoins parfois accompagner ou être à l’origine d’une néphropathie. Lapollakiurieest l’augmentation de fréquence des mictions (> 6 par jour et/ou > 1 par nuit), qui peuvent être soit réduites en volume, soit
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de volume normal (une des causes de pollakiurie étant la polyurie). Le meilleur moyen de poser le diagnostic de pollakiurie est d’établir un catalogue mictionnel où sont notés la fréquence et le volume miction-nel de chaque miction pendant 1 à 2 jours. Les principales causes (en dehors de la polyurie) sont une vidange vésicale incomplète diminuant la capacité fonctionnelle résiduelle, une irritation vésicale souvent d’origine infectieuse, une instabilité vésicale neurologique. Néan-moins, le bilan ne retrouve parfois aucune cause organique et on conclut alors à une pollakiurie psychogène, voire même simplement de précaution (en cas d’impériosité ou d’incontinence urinaire associées). Larétention aiguë d’urinesest l’impossibilité de vider la vessie par une miction. Le diagnostic est fait devant une douleur sus-pubienne vio-lente, intense, s’accompagnant d’une incapacité absolue d’uriner mal-gré tous les efforts. La palpation hypogastrique est douloureuse et la percussion retrouve un globe vésical. Elle aboutit à une oligo-anurie ou à une miction par rengorgement. Tous les obstacles cervicoprosta-tiques ou urétraux peuvent entraîner une rétention aiguë d’urine, mais les deux causes les plus souvent retrouvées sont la prostatite aiguë (fébrile) et l’adénome prostatique. Ladysurieest une difficulté, parfois douloureuse, à la miction. Les principales plaintes du patient sont les pauses mictionnelles (arrêt involontaire du jet pendant la miction), l’effort mictionnel (nécessité d’exercer une poussée abdominale), le retard mictionnel (attente de quelques minutes avant d’initier la miction), la lenteur mictionnelle (faible débit du jet urinaire ralentissant la miction). La dysurie peut être liée à un obstacle sous-vésical sur les voies urinaires ou à un trouble de la contractilité vésicale. Lamiction impérieuseest définie par la survenue d’un besoin d’uriner irrésistible, difficile à contrôler. Elle est assez souvent associée à la pol-lakiurie et partage souvent les mêmes causes ; lorsqu’elle est intense avec un délai mictionnel très court, elle peut s’accompagner d’une incontinence urinaire. La fuite urinaire,source de handicap non négligeable et souvent caché, recouvre de plusieurs mécanismes possibles : – l’incontinence urinaire est une perte involontaire d’urine par l’urètre due à l’incompétence du système sphinctérien vis-à-vis des pressions vésicales, que celles-ci soient augmentées en rapport avec une contraction anormale du muscle vésical ou qu’elles soient transmises lors d’efforts abdominaux importants ; – les fuites parregorgementd’une rétention chronique témoignent d’urines, symptôme tardif d’une dysurie négligée dont le diagnostic repose sur la découverte d’un globe vésical.
Douleur de la fosse lombaire
Les douleurs en regard des reins sont le plus souvent déclenchées par la distension des voies urinaires (colique néphrétique), par l’inflam-mation du tissu rénal (notamment lors des pyélonéphrites) ou périrénal (hématome), voire par une ischémie aiguë tissulaire (infarctus rénal). Plus rarement, une douleur/pesanteur lombaire peut être en rapport avec une volumineuse tumeur rénale ou un kyste de très grande taille. La douleur siège dans la fosse lombaire ou dans l’angle costolom-baire (à distinguer des douleurs rachidiennes, médianes, ou des dou-leurs lombosacrées, beaucoup plus basses), avec des irradiations diverses mais le plus souvent en direction des organes génitaux externes. Il est important de noter les caractéristiques de la douleur :
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