Séquelles des résections intestinales , livre ebook

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Les conséquences des résections intestinales dépendent avant tout du siège et de l’étendue de la résection, mais aussi du circuit digestif et de l’état de l’intestin restant. Leur spectre va de la résection jéjunale limitée et de la colectomie gauche, sans conséquences cliniques et fonctionnelles, aux résections étendues du grêle responsables d’une insuffisance intestinale ou à la procto-colectomie totale aux conséquences fonctionnelles sensibles. Après résection intestinale, la diarrhée (poids de selles supérieur à 300 g/j) (Tableau S12-P05-C19-I) constitue la gêne fonctionnelle principale : cette dernière dépend plus du nombre que du volume des selles. La diarrhée, parfois avec malabsorption, fréquente en période post-opératoire, notamment lors de la reprise de l’alimentation orale, peut disparaître ou diminuer dans les semaines ou mois post-opératoires. La confection d’une stomie d’évacuation digestive, transitoire ou définitive, colostomie ou iléostomie, est fréquente. Les incidents de ces stomies ne sont pas rares et le toucher stomial doit faire partie de l’examen clinique usuel. Les résections intestinales d’amont modifient le fonctionnement des stomies, car elles en augmentent le débit et le risque de complications, notamment cutanées, et de déshydratation. Le rétablissement de la continuité digestive, s’il est envisageable, doit être une des priorités thérapeutiques, car il s’agit d’un des facteurs majeurs d’adaptation. Il améliore aussi la qualité de vie. Dans cette contribution, les conséquences des courts-circuits digestifs (chirurgie bariatrique) utilisés pour le traitement de l’obésité morbide ne seront pas évoquées.
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Date de parution

01 janvier 2019

Nombre de lectures

2

Langue

Français

Poids de l'ouvrage

1 Mo

1
Gastro-entérologie
Chapitre S12-P05-C19 Séquelles des résections intestinales
P C ASCAL RENN
90 1 0 0
C19 5- P0 2- 1 S
Les conséquences des résections intestinales dépendent avant tout du siège et de l’étendue de la résection, mais aussi du circuit digestif et de l’état de l’intestin restant. Leur spectre va de la résection jéjunale limitée et de la colectomie gauche, sans conséquences cliniques et fonc-tionnelles, aux résections étendues du grêle responsables d’une insuffi-sance intestinale ou à la procto-colectomie totale aux conséquences fonctionnelles sensibles. Après résection intestinale, la diarrhée (poids de selles supérieur à 300 g/j) (Tableau S12-P05-C19-I) constitue la gêne fonctionnelle principale : cette dernière dépend plus du nombre que du volume des selles. La diarrhée, parfois avec malabsorption, fré-quente en période post-opératoire, notamment lors de la reprise de l’alimentation orale, peut disparaître ou diminuer dans les semaines ou mois post-opératoires. La confection d’une stomie d’évacuation diges-tive, transitoire ou définitive, colostomie ou iléostomie, est fréquente. Les incidents de ces stomies ne sont pas rares et le toucher stomial doit faire partie de l’examen clinique usuel. Les résections intestinales d’amont modifient le fonctionnement des stomies, car elles en aug-mentent le débit et le risque de complications, notamment cutanées, et de déshydratation. Le rétablissement de la continuité digestive, s’il est envisageable, doit être une des priorités thérapeutiques, car il s’agit d’un des facteurs majeurs d’adaptation. Il améliore aussi la qualité de vie. Dans cette contribution, les conséquences des courts-circuits digestifs (chirurgie bariatrique) utilisés pour le traitement de l’obésité morbide ne seront pas évoquées.
S12P05C19
Syndrome du grêle court et insuffisance intestinale
L’insuffisance intestinale chronique post-chirurgicale résulte de la réduction de la masse fonctionnelle intestinale au-dessous du niveau nécessaire à l’absorption des nutriments nécessaires au maintien de l’état nutritionnel. Elle s’intègre alors dans le cadre du syndrome du grêle court post-résection intestinale. La longueur de grêle restant est inférieure à 2 m mais plusieurs facteurs, et tout particulièrement le type de montage anatomique digestif, modulent ce chiffre. Sa gravité est variable, allant d’une adaptation permettant, au prix d’un suivi médical rigoureux, une vie quasi normale, à l’indication d’une nutri-tion parentérale prolongée voire définitive et, si cette dernière s’avère grevée de complications sévères, aux tentatives de chirurgies recons-tructrices intestinales, voire à la transplantation intestinale.
Rappels physiologiques
Le volume liquidien quotidien moyen entrant dans l’intestin grêle est de 9 litres : 2 litres d’ingesta, auxquels s’ajoutent en moyenne 7 litres des diverses sécrétions endogènes, salivaire (0,7 à 1 l), gastrique (1,5 à 3,5 l), biliaire (0,5 à 1 l) et pancréatique (1,5 à 3 l). Les mouvements d’eau suivent le transport des ions (sodium et anions associés essentiellement) et des nutriments (glucose, acides aminés et oligopeptides). Dans le grêle moyen, le débit liquidien est de 3 l/24 h, alors qu’il est d’environ 1 litre dans l’iléon terminal et inférieur à 0,3 litre au niveau de l’effluent fécal. À l’état physiologique, l’intestin fonctionne très en-deçà de ses capacités absorptives maximales : l’intestin grêle et le côlon peuvent réabsorber respectivement 12 et 6 litres de liquide isotonique au plasma. Il est clas-siquement admis que l’absorption des glucides, protéines et lipides est quasi complète au niveau du grêle moyen. Cela suggère la présence d’une masse fonctionnelle intestinale de réserve, qui est notamment sollicitée lors des résections intestinales avec intestin restant sain.
Tableau S12-P05-C19-IPrincipales caractéristiques de la diarrhée post-résection intestinale. Diarrhée hydro- Diarrhée de Volume (ml)/fréquence Type de résection électrolytique malabsorption des selles par 24 h Hémicolectomie droite+0 < 400/1 à 3 Hémicolectomie gauche±0 < 300/1 à 4 Colectomie totale (3) – et iléostomie terminale + 0 500 à 700 (3) – et anastomose iléorectale + 0 300 à 500/3 à 5 (3) – et anastomose iléo-anale + 0 400 à 600/4 à 8 (1) – et iléostomie préterminale ++ + 600 à 900 Résection jéjunale courte 0 0<300/1 à 2 (2) (3) Résection iléale courte (< 100 cm)±0 300 à 700/3 à7 Résection iléale longue (> 100 cm) ++ + 500 à 1 000/4 à 7 (4) ou plus (1) Résection de plus de 15 cm d’iléon terminal. (2) Sans traitement spécifique, ni résection colique associée en dehors de la valvule iléocæcale. (3) Une malabsorption des sels biliaires et de la vitamine B12 est possible. (4) Habituellement en cas de résection colique associée, le volume est supérieur à 1 000 ml/24 h et peut aller jusqu’à 8 à 12 000 ml/24 h en cas de jéjunostomie haute.
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