Tomodensitométrie thoracique
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Description

Le scanner est actuellement l’examen de référence des pathologies thoraciques et le prolongement de la radiographie standard. Il permet une analyse en coupe du volume thoracique. D’importantes évolutions technologiques ont permis de réduire considérablement le temps d’examen par une diminution du temps d’acquisition et de reconstruction. L’amélioration de ses performances s’est accompagnée d’une augmentation du nombre d’examens prescrits et par conséquent de la dose d’irradiation de la population [9]. Le souci de contrôle de la dose doit plus que jamais être pris en compte dans les pratiques cliniques et est aujourd’hui une préoccupation constante du radiologue et des constructeurs [21].

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Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 2020
Nombre de lectures 1
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1250€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

1
Pneumologie
Chapitre S22-P01-C07 Tomodensitométrie thoracique
DAMIENBISSERET, MARIE-PIERREDEBRAY, LAURASAINT-VAL, S T B , S J P -Y B TÉPHANE RAN A ALMA EBRI ET IERRE VES RILLET
70 00
07 C  01 P 2 S2
Le scanner est actuellement l’examen de référence des pathologies thoraciques et le prolongement de la radiographie standard. Il permet une analyse en coupe du volume thoracique. D’importantes évolutions technologiques ont permis de réduire considérablement le temps d’examen par une diminution du temps d’acquisition et de reconstruc-tion. L’amélioration de ses performances s’est accompagnée d’une aug-mentation du nombre d’examens prescrits et par conséquent de la dose d’irradiation de la population [9]. Le souci de contrôle de la dose doit plus que jamais être pris en compte dans les pratiques cliniques et est aujourd’hui une préoccupation constante du radiologue et des constructeurs [21].
Principes et paramètres techniques
Principes et avancées
Le principe repose sur la mesure d’atténuation d’un faisceau de rayons X en rotation dans chaque voxel d’une matrice de 512512. Les multiples profils d’atténuation mesurés au cours de cette rotation permettent d’obtenir l’image d’une coupe de l’organisme. Les données brutes recueillies pendant l’acquisition sont traitées et optimisées en fonction des structures à étudier à l’aide de deux types de filtres de convolution : dur »filtre « , privilégiant les détails anatomiques, au prix d’une majoration du bruit. Il est utilisé pour étudier des structures à contraste naturel élevé, comme le poumon et l’os ; filtre « mou », privilégiant la résolution en contraste, au prix d’une dégradation de la résolution spatiale. Il est utilisé pour les structures à faible contraste naturel, comme le médiastin et l’étude vasculaire après injection de produit de contraste. À chaque pixel de l’image correspond une valeur d’atténuation ou de densité, exprimée en unités Hounsfield (UH) et représentée sur l’image par une certaine valeur dans l’échelle des gris. Par exemple, l’air a une densité de – 1 000 UH, la graisse pure de – 40 à – 140 UH, l’eau pure de 0 UH, l’os cortical de + 1 000 UH. La disproportion entre la grande étendue de l’échelle Hounsfield, pouvant séparer plus de 2 000 niveaux de densité, et les 16 niveaux de gris différentiables par l’œil humain impose le recours à une fenêtre de visualisation, adaptée aux structures que l’on veut étudier et définie par son centre et par sa largeur. Deux fenêtres sont habituellement utilisées pour le thorax : fenêtre dite médiastinale, pour l’étude du médiastin et des structures pleuropariétales (centre et largeur respectivement de 50 et 300 UH) ; fenêtre dite pulmonaire, pour l’étude du parenchyme pulmonaire (centre et largeur respectivement de – 600 et 1 600 UH).
Paramètres techniques
Le patient est habituellement installé en décubitus dorsal, bras relevés au-dessus de la tête. L’acquisition est effectuée en apnée inspiratoire.
S22P01C07
Une acquisition enmode hélicoïdal(acquisition des coupes et déplace-ment du lit simultanés) est effectuée dans la grande majorité des cas. Néanmoins, dans le cadre du suivi de pathologies diffuses, une acquisi-tion enmode incrémentalouséquentielen coupes millimétriques espa-cées tous les 10 mm est une alternative à l’acquisition hélicoïdale, dans un objectif de réduction de dose. Pour mémoire, le mode incrémental est le mode d’acquisition historique avec un déplacement de table entre chaque rotation du couple tube-détecteur et, pour le thorax, une reprise de la respiration entre l’acquisition de chaque coupe. Les paramètres techniques (charge, tension du tube à rayon X) sont optimisés et adaptés au poids, à la morphologie du patient. Dans un but de réduction de dose les constructeurs proposent des systèmes de modulation automatisée doseet unenouvelle technique de traitement d’image : lesreconstructions itératives[21].
Procubitus et expiration Des coupes enprocubitussont réalisées en cas : – d’hyperdensités périphériques en zones déclives afin de distinguer les images gravito-dépendantes non pathologiques et les hyperdensités patho-logiques persistantes des pneumopathies interstitielles débutantes [4] ; – d’image nodulaire intracavitaire afin de rechercher son caractère mobile orientant vers un mycétome. Des coupes enexpiration forcéesont réalisées en cas : – de zones hypodenses, afin d’en comprendre le mécanisme et d’orienter l’étiologie. Une majoration nette du gradient de densité entre les différents territoires pulmonaires en expiration témoigne d’un piégeage et oriente vers une maladie obstructive des voies aériennes ; – de syndrome obstructif ou de dyspnée inexpliquée à scanner en inspiration normale pour rechercher un piégeage [2]. Elles sont utiles au diagnostic de trachéobronchomalacie en montrant une réduction excessive de la surface trachéobronchique lors de l’expiration [3]. Les coupes en procubitus et en expiration sont souvent réalisées en mode incrémental ou en hélice faible dose dans le but de limiter l’irradiation.
Produit de contraste iodé L’injection de produit de contraste iodé est requise en pathologies vasculaires (embolie pulmonaire, pathologie aortique aiguë), tumo-rales et traumatiques. Elle n’est pas anodine et présente des risques qui, même s’ils sont exceptionnellement graves (décès estimés < 1 sur 100 000 injections), doivent être pris en considération. Des fiches sont disponibles sur le site de la société française de radiologie (fiches Cirtaci), et résument l’état actuel des connaissances et les bonnes pra-tiques lorsque l’injection est problématique [23] : insuffisance rénale, allergie, dysthyroïdie, grossesse, diabète, extravasation.
Posttraitement Les post-traitements correspondent à diverses techniques de visuali-sation ou de quantification des images natives. Les images qui en découlent ne contiennent pas d’information supplémentaire mais peuvent permettre d’extraire certaines informations non ou mal per-ceptibles par la simple analyse visuelle des images natives [20]. Il s’agit d’un outil diagnostique et également de communication vis-à-vis des cliniciens. Les plus couramment utilisés et disponibles en routine sont les suivants : – lereformatage multiplanaire(MPR) permet de présenter les images dans l’ensemble des plans de l’espace ;
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