Toxidermies
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Description

La peau est l’organe le plus fréquemment atteint au cours des manifestations allergiques médicamenteuses, que ce soit au cours des réactions d’hypersensibilité immédiate survenant dans l’heure qui suit l’administration d’un médicament (majoritairement médiée par les immunoglobulines E) ou au cours des hypersensibilités dites retardées (HSR) survenant plus d’une heure après l’administration d’un médicament. Ces réactions d’hypersensibilités retardées mettent principalement en jeu les cellules T spécifiques du médicament en cause dans la réaction. Elles correspondent aux types IV de la classification des hypersensibilités de Gell et Coombs modifiée par Pichler [10].En France ces réactions de type IV sont aussi connues sous le nom de toxidermies et regroupent des manifestations très différentes tant du point de vue clinique, biologique physiopathologique que thérapeutique. Les principaux tableaux cliniques de toxidermies sont nombreux et polymorphes ; des exanthèmes, des éruptions associées à une hyperéosinophilie avec atteintes multi-organes, des pustuloses, des lésions bulleuses ou pigmentées peuvent être retrouvées. Parfois ces toxidermies sont intriquées et difficilement individualisables ; on parle alors de toxidermies de chevauchement. Les toxidermies touchent environ 10 % des patients hospitalisés.

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Publié par
Date de parution 01 janvier 2019
Nombre de lectures 23
Langue Français
Poids de l'ouvrage 7 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1250€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

1
Allergologie
Chapitre S20-P01-C05 Toxidermies
ANGÈLESORIA ETCAMILLEFRANCÈS
0 05 0
C05 P01  0 2 S
La peau est l’organe le plus fréquemment atteint au cours des mani-festations allergiques médicamenteuses, que ce soit au cours des réac-tions d’hypersensibilité immédiate survenant dans l’heure qui suit l’administration d’un médicament (majoritairement médiée par les immunoglobulines E) ou au cours des hypersensibilités dites retardées (HSR) survenant plus d’une heure après l’administration d’un médi-cament. Ces réactions d’hypersensibilités retardées mettent principale-ment en jeu les cellules T spécifiques du médicament en cause dans la réaction. Elles correspondent aux types IV de la classification des hypersensibilités de Gell et Coombs modifiée par Pichler [15]. En France ces réactions de type IV sont aussi connues sous le nom de toxidermies et regroupent des manifestations très différentes tant du point de vue clinique, biologique physiopathologique que thérapeutique. Les principaux tableaux cliniques de toxidermies sont nombreux et polymor-phes ; des exanthèmes, des éruptions associées à une hyperéosinophilie avec atteintes multi-organes, des pustuloses, des lésions bulleuses ou pig-mentées peuvent être retrouvées. Parfois ces toxidermies sont intriquées et difficilement individualisables ; on parle alors de toxidermies de chevau-chement. Les toxidermies touchent environ 10 % des patients hospitalisés.
Les différentes toxidermies
Exanthèmes médicamenteux
Exanthème maculopapuleux médicamenteux Il est très fréquent et représente entre 50 et 95 % des toxidermies. Les médicaments les plus inducteurs sont les antibiotiques :β-lacta-mines, (en particulier les aminopénicillines) et les sulfamides, les anti-comitiaux, les anti-inflammatoires non stéroïdiens et l’allopurinol. Ce type d’éruption n’est absolument pas spécifique d’une éruption médicamenteuse, ce qui rend parfois difficile le diagnostic étiologique. L’exanthème maculopapuleux débute le plus souvent 5 à 21 jours (10 jours en moyenne) après l’initiation du médicament. Il se localise initialement sur le tronc ou à la racine des membres et peut s’étendre sur tout le tégument (Figures S20-P01-C05-1). Chez un même sujet, les lésions sont souvent polymorphes ; des macules isolées, des macules confluentes en nappes, des papules ou des plaques œdémateuses peuvent coexister. Le prurit est fréquent, parfois sévère. Une fièvre modérée est notée dans environ un tiers des cas. Il n’y a classiquement pas d’atteinte muqueuse. La biopsie cutanée n’est pas spécifique, elle retrouve des nécroses kératinocytaires. La durée d’évolution de l’exanthème maculopapuleux médicamen-teux est classiquement inférieure à une semaine, laissant parfois place à une fine desquamation ne laissant aucune cicatrice. Le traitement est symptomatique : application de dermocorticoïdes sur les zones atteintes prurigineuses à visée anti-inflammatoire. Les médicaments imputables doivent être arrêtés s’ils ne sont pas indispensables (en fonction du rap-port bénéfice/risque).
S20P01C05
La difficulté, devant ce type d’éruption, est souvent de différen-cier l’exanthème maculopapuleux médicamenteux d’un exanthème viral (primo-infections et réactivations virales) ou d’un exanthème d’autre origine (maladie auto-inflammatoire, autres infections bac-tériennes, parasitaires, etc.). D’autre part, au cours de certaines infections virales, il y a un risque accru d’exanthème maculopapu-leux médicamenteux. Cette association est connue depuis les années 1960 avec la description d’un exanthème maculopapuleux lors du traitement par pénicilline A au cours de la primo-infection au virus d’Epstein-Barr (EBV), et des éruptions secondaires à la ® prise de cotrimoxazole (Bactrim au cours de l’infection par le virus de l’immunodéficience humaine (VIH).
Figure S20P01C051Exanthème maculopapuleux survenant au cin-quième jour d’administration d’amoxicilline.
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