Traumatisme crânien bénin
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Le traumatisme crânien (TC) est un motif fréquent de consultation en structure d’urgences. Son incidence varie entre 100 et 450/100 000 habitants par an selon les pays, 235/100 000 en Europe. Les principales causes de traumatismes crâniens sont les chutes (52,5 %), les accidents de la voie publique (AVP) (26,3 %) et les agressions (14,2 %). Dans une forte proportion, ce sont des traumatismes crâniens dits bénins (ou légers) ayant, par définition, un score de Glasgow (GCS) entre 13 et 15. Le recueil des mécanismes lésionnels, des éléments anamnestiques et de la clinique est primordial pour classer et évaluer la gravité de ces traumatismes crâniens. De cette évaluation dépendront les indications d’imagerie puis d’hospitalisation.Définitions et classificationsPlusieurs classifications sont proposées afin d’évaluer la gravité et les risques de complications secondaires des traumatismes crâniens.

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Date de parution 01 janvier 2018
Nombre de lectures 5
Langue Français

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Extrait

1
Urgences médicales
Chapitre S08P01C04 Traumatisme crânien bénin
PIERREGÉRAUDCLARET, XAVIERBOBBIA, ROMAINGENREGRANDPIERRE, A M J E L C LEXANDRE OREAU ET EAN MMANUEL DE A OUSSAYE
40 0 0
04 C  01 P 8 S0
Le traumatisme crânien (TC) est un motif fréquent de consultation en structure d’urgences. Son incidence varie entre 100 et 450/ 100 000 habitants par an selon les pays, 235/100 000 en Europe. Les principales causes de traumatismes crâniens sont les chutes (52,5 %), les accidents de la voie publique (AVP) (26,3 %) et les agressions (14,2 %). Dans une forte proportion, ce sont des traumatismes crâ niens dits bénins (ou légers) ayant, par définition, un score de Glasgow (GCS) entre 13 et 15. Le recueil des mécanismes lésionnels, des élé ments anamnestiques et de la clinique est primordial pour classer et évaluer la gravité de ces traumatismes crâniens. De cette évaluation dépendront les indications d’imagerie puis d’hospitalisation.
Définitions et classifications
Plusieurs classifications sont proposées afin d’évaluer la gravité et les risques de complications secondaires des traumatismes crâniens.
Score de Glasgow
L’échelle de coma de Glasgow élaborée par Teasdale et Jennet en 1974 permet de classer les traumatismes crâniens selon l’état de conscience et la profondeur du coma. L’évaluation de ce score se fait après correction des défaillances respiratoires et hémodynamiques, c’estàdire lorsque la pression artérielle systolique est supérieure à 90 mmHg et la saturation en oxygène supérieure à 94 %. Elle doit être répétée dans le temps. C’est une cotation en trois parties, qui étudie des réponses cliniques à des stimuli. L’ouverture des yeux est cotée sur 4 points (Y), la réponse verbale sur 5 points (V) et la réponse motrice sur 6 points (M). Le score de Glasgow est égal à la somme des valeurs de Y, V et M. Chacune des cotations des trois parties doit être détail lée. Le sore minimal est de 3 points (Y1V1M1), le score maximal de 15 points (Y4V5M6) (Tableau S08P01C04I). Selon le score de Glasgow, le traumatisme crânien est qualifié de mineur si le score est supérieur ou égal à 13 (mild traumatic brain injury), de modéré si le score est compris entre 9 et 12 (moderate traumatic brain injury), de sévère si le score est inférieur ou égal à 8 (severe traumatic brain injury). Le taux de mortalité est de 80 % pour un score de Glasgow à 3. Il est inférieur à 10 % pour un score entre 7 et 13.
Scores de GlasgowLiège
L’échelle de Liège est une cotation décroissante de 5 à 1 qui explore les réflexes du tronc cérébral selon différents niveaux fonc tionnels du cortex au bulbe. Cette cotation permet d’évaluer un niveau de souffrance encéphalique. L’aggravation du coma corres pondrait à une souffrance axiale d’évolution rostrocaudale. Les scores de Glasgow et de Liège additionnés donnent une cotation sur vingt points qui complète l’évaluation clinique du traumatisme crânien. La
S08P01C04
Tableau S08P01C04I
Ouverture des yeux – spontanée – sur ordre – à la stimulation – absente Réponse verbale – cohérente – confuse
Score de Glasgow.
– inappropriée – incompréhensible – absente Réponse motrice – normale – orientée à la douleur – évitement – décortication – décérébration – absente
Tableau S08P01C04IIScore de GlasgowLiège. Réflexes du tronc cérébral Frontoorbiculaire Oculocéphalogyre vertical Photomoteur Oculocéphalogyre horizontal Cornéen
Points
4 3 2 1
5 4 3 2 1
6 5 4 3 2 1
Points 5 4 3 2 1
réalisation du score de Liège impose d’avoir dédouané une lésion potentielle du rachis cervical. De plus, un score de Liège inférieur à 5 exclut, par définition, un traumatisme crânien bénin (Tableau S08 P01C04II).
Classification de Master
La classification de Master définit trois groupes à risque croissant de complications intracrâniennes : le groupe 1 à risque faible, le groupe 2 à risque modéré et le groupe 3 à risque élevé (Tableau S08 P01C04III). Elle comporte des données anamnestiques, des constatations subjectives et des observations cliniques objectives. Elle vise à guider la nécessité ou non de réaliser des examens com plémentaires. Elle se fonde sur une étude prospective de 1987 qui a démontré que les patients du groupe 1 (traumatisme crânien avec score de Glasgow à 15, sans perte de connaissance et avec un examen neurologique normal), ne présentent aucune complication intra crânienne.
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