Troubles de la conscience, coma
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Description

Les troubles aigus de la conscience constituent un continuum allant de la simple confusion mentale jusqu’au coma qui en est la forme la plus grave. La plupart des pathologies altérant le fonctionnement cérébral peuvent entraîner un coma ; les causes sont ainsi nombreuses, et la démarche diagnostique doit être rigoureuse. La première étape de la prise en charge consiste en l’évaluation des fonctions vitales (classique « ABC » pour airway, breathing and circulation). L’évaluation initiale du degré d’altération de la conscience à l’aide d’un score est primordiale, car elle permettra de suivre son évolution et de guider les soins. Dans un second temps, le patient étant stabilisé, l’examen neurologique devra être précis et intégrer le recueil minutieux de l’anamnèse et des antécédents du patient afin de déterminer au mieux les explorations complémentaires utiles au diagnostic étiologique.

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Publié par
Date de parution 01 janvier 2018
Nombre de lectures 3
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,1250€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

1
PARTIE S07P04
1
Défaillance neurologique
Chapitre S07P04C01 Troubles de la conscience, coma
BJAMINROHAUT ETTAREKSHARSH EN AR
0010
1
Les troubles aigus de la conscience constituent un continuum allant de la simple confusion mentale jusqu’au coma qui en est la forme la plus grave. La plupart des pathologies altérant le fonction nement cérébral peuvent entraîner un coma ; les causes sont ainsi nombreuses, et la démarche diagnostique doit être rigoureuse. La première étape de la prise en charge consiste en l’évaluation des fonc tions vitales (classique « ABC » pourairway, breathing and circula tion). L’évaluation initiale du degré d’altération de la conscience à l’aide d’un score est primordiale, car elle permettra de suivre son évo lution et de guider les soins. Dans un second temps, le patient étant stabilisé, l’examen neurologique devra être précis et intégrer le recueil minutieux de l’anamnèse et des antécédents du patient afin de déter miner au mieux les explorations complémentaires utiles au diag nostic étiologique.
Définitions
Le coma est défini par la suppression de la vigilance et de la conscience. Cliniquement, cet état est caractérisé par une absence d’ouverture des yeux et de réaction adaptée à la stimulation doulou reuse. Il s’agit d’un état évolutif dont la gravité est en particulier attestée par le degré de réactivité motrice, l’atteinte des réflexes du tronc cérébral et des fonctions végétatives [6]. Nous avons à notre disposition des méthodes de mesure du niveau de conscience simples, objectives et reproductibles comme le score de Glasgow ou plus récemment le score FOUR (Full Outline of UnResponsiveness). Ces scores demeurent le meilleur moyen de détection et de suivi évo lutif du coma, mais l’examen neurologique ne doit cependant pas s’y limiter. La distinction clinique entre obnubilation, stupeur, somnolence ou léthargie n’a pas vraiment d’utilité en pratique clinique, car les défini tions de ces états sont imprécises et d’interprétations trop subjectives. Dans toutes ces situations sont observés, dans des proportions variables, les éléments classiques du syndrome confusionnel : • une altération globale des fonctions cognitives : langage, calcul, planification de tâches simples, accès aux connaissances, désorienta
S07P04C01
tion temporospatiale et plus rarement phénomènes hallucinatoires (visuels le plus souvent) ; • un trouble attentionnel : le patient est distractible et ne peut se concentrer longtemps sur une même tâche ; • une altération de la vigilance avec : – une baisse et une fluctuation anormale du niveau de vigilance : le patient est plus ou moins somnolent, plus ou moins réveillable pour des stimulations variables (de l’appel à la stimulation nociceptive) ; – une inversion du rythme nycthéméral : somnolence diurne/agita tion nocturne.
Physiopathologie
La conscience peut être définie comme la connaissance qu’a l’indi vidu de luimême et de son environnement. En fait, la conscience est longtemps restée une notion complexe et énigmatique, en lien non seulement avec la neuropsychologie, mais encore avec la philosophie et ce n’est que récemment que les neurosciences ont investi ce champ de recherche. En clinique, il est classique de diviser la conscience en deux grandes composantes : – l’éveil(ou vigilance ;wakefulnessouarousalen anglais) ; – lecontenu conscient(conscience de soi, de l’environnement ;awar enessen anglais, terme sans équivalent en français, traduit par « conscience de… », ce qui prête à confusion). Ces deux fonctions sont soustendues par deux systèmes distincts : – l’éveil est sous le contrôle de neurones situés dans le tronc cérébral. Il s’agit des noyaux de la substance réticulée activatrice ascendante (SRAA) situés dans la partie postérieure de la protubérance et du mésencéphale ainsi que la partie inféroantérieure du diencéphale (noyaux de Meynert oubasal forebrain). Ces neurones régulent le niveau de vigilance (éveil, sommeil lent, sommeil paradoxal) par des projections diffuses vers l’ensemble du cortex cérébral (directes ou relayées par les noyaux réticulaires du thalamus) ; – le « contenu conscient » est soustendu par un système organisé en réseau dont le substrat anatomique reste encore débattu, mais qui implique des neurones à connexion longue distance, situés en grande partie dans les régions associatives préfrontales et temporopariétales. Un trouble de la conscience peut résulter d’une atteinte structurelle ou fonctionnelle d’un de ces deux systèmes. Un processus focal tou chant spécifiquement la SRAA ou ses voies de projection peut provo quer un coma mais, dans 90 % des cas, il s’agit en fait d’un processus pathologique touchant l’ensemble de l’encéphale.
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