Troubles psychiatriques et troubles somatiques
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Troubles psychiatriques et troubles somatiques , livre ebook

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Troubles psychiatriques secondaires à une pathologie somatique [9]Toutes les pathologies chroniques, surtout lorsqu’elles ont un retentissement sur le pronostic vital, fonctionnel ou esthétique, sont susceptibles de se compliquer d’un trouble psychiatrique, essentiellement d’un épisode dépressif majeur. Certaines associations plus fréquentes que d’autres sont tout de même à préciser.CardiologieInfarctus du myocarde [3]De nombreuses études ont montré qu’il existait une corrélation entre la dépression et l’infarctus du myocarde. Ainsi estime-t-on, d’une part, à 20 % la prévalence d’épisodes dépressifs majeurs (EDM) en post-infarctus du myocarde et, d’autre part, que lorsqu’il survient après un infarctus du myocarde, un EDM multiplierait la mortalité par un facteur de 1,5 à 2.Plus généralement, la dépression tend à augmenter le risque cardiovasculaire, par le biais de mécanismes biologiques (augmentation du rythme cardiaque, de la pression artérielle, des marqueurs d’inflammation et de l’agrégation plaquettaire, etc.) et par son impact sur le mode de vie (tabagisme, absence d’activité physique, difficulté à suivre un régime, stress social, etc.).

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Publié par
Date de parution 01 janvier 2019
Nombre de lectures 0
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1250€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Chapitre S16-P01-C07
Troubles psychiatriques et troubles somatiques
C V , C G M L AMILLE IDAL ANDICE ERMAIN ET ICHEL EJOYEUX
Troubles psychiatriques secondaires à une pathologie somatique[9]
10 0 0
C07 S16P01
Toutes les pathologies chroniques, surtout lorsqu’elles ont un reten-tissement sur le pronostic vital, fonctionnel ou esthétique, sont suscep-tibles de se compliquer d’un trouble psychiatrique, essentiellement d’un épisode dépressif majeur. Certaines associations plus fréquentes que d’autres sont tout de même à préciser.
Cardiologie Infarctus du myocarde[3] De nombreuses études ont montré qu’il existait une corrélation entre la dépression et l’infarctus du myocarde. Ainsi estime-t-on, d’une part, à 20 % la prévalence d’épisodes dépressifs majeurs (EDM) en post-infarctus du myocarde et, d’autre part, que lorsqu’il survient après un infarctus du myocarde, un EDM multiplierait la mortalité par un facteur de 1,5 à 2. Plus généralement, la dépression tend à augmenter le risque cardio-vasculaire, par le biais de mécanismes biologiques (augmentation du rythme cardiaque, de la pression artérielle, des marqueurs d’inflamma-tion et de l’agrégation plaquettaire, etc.) et par son impact sur le mode de vie (tabagisme, absence d’activité physique, difficulté à suivre un régime, stress social, etc.).
Insuffisance cardiaque[3] L’insuffisance cardiaque multiplie par deux le risque d’EDM. Ce risque est à prendre en compte, car la dépression est un facteur impor-tant de morbidité (2 fois plus de réhospitalisations à trois mois et 3 fois plus à un an) et de mortalité (16 % de décès à un an) indépendamment de l’étiologie.
Neurologie Accident vasculaire cérébral[1] Près d’un tiers des patients en post-accident vasculaire cérébral pré-sentent un épisode dépressif majeur. Le risque semble corrélé à la durée de la convalescence et à l’importance du handicap (score ADL élevé), surtout s’il existe une apraxie ou des troubles du langage. Des troubles anxieux peuvent apparaître dans les suites directes d’un accident vasculaire cérébral (25 %) et se chroniciser en l’absence de prise en charge.
Traumatisme crânien[8] En dehors des possibilités de modification de trait de personnalité, on note parfois l’apparition de conduites à risque et une augmentation des consommations de toxiques (alcool, etc.) et de psychotropes, parfois en lien avec un syndrome frontal (secondaire à celui-ci ou à sa régression).
S16P01C07  Troubles psychiatriques et troubles somatiques
Le syndrome subjectif des traumatismes crâniens complique 50 à 70 % des traumatismes et peut évoluer vers un syndrome dépressif en fonction du retentissement sur la qualité de vie et les interactions sociales. Des troubles délirants chroniques de mécanismes interprétatifs à thématique de préjudice ou/et de revendications, centrés sur le trau-matisme et ses conséquences, peuvent également apparaître.
Épilepsies[5, 7] Comparés à la population générale, les patients épileptiques pré-sentent globalement plus de troubles psychiatriques (près de 30 à 35 %), ceux-ci apparaissant le plus souvent au cours de la première année d’évolution. Parmi ces troubles, on note 5 à 7 fois plus d’épisodes dépressifs majeurs, du fait de modifications neurophysiologiques et chimiques au niveau des structures limbiques (essentiellement sérotoninergique et adrénergique) et de l’axe hypothalamo-hypophysaire. On constate un risque accru de schizophrénie (multiplié par 2,5), et on note une augmentation de ce risque lorsque la première crise sur-vient à un âge tardif ou lorsque les crises sont de type temporal partiel. Enfin, le risque suicidaire est multiplié jusqu’à 4 à 5 fois en fonction des études, du fait entre autres d’une augmentation de l’impulsivité. Les comorbidités addictives et les conduites à risques sont également plus fréquentes. On peut également observer, au cours des périodes intercritiques, des troubles transitoires pouvant durer de quelques heures à quelques jours, sous forme de fluctuation de l’humeur (surtout sur un versant dépressif, voire mélancolique) ou des symptômes psychotiques avec hallucinations et idées délirantes.
Démences Les troubles dégénératifs peuvent se compliquer de troubles psychia-triques essentiellement du registre dépressif. Le diagnostic différentiel entre les deux états étant parfois compliqué du fait de la présence de troubles cognitifs.
Réanimation[4]
Considéré un an après leur sortie de réanimation, près de 25 % des patients présentent un trouble psychiatrique, en particulier des troubles anxieux (12 à 47 %) ou un syndrome dépressif (10 à 30 %). À trois mois de la sortie, on observe jusqu’à 33 % d’état de stress post-traumatique (ESPT), cette proportion étant largement corrélée à des réminiscences de souvenirs reconstruits, eux-mêmes favorisés par une durée d’hospitalisation longue, une sédation importante et une amnésie inaugurale. Par ailleurs, chez des patients présentant des états anxieux sévères, en corrélation avec la durée de la ventilation, particulièrement lorsqu’elle excède cinq jours, on peut voir apparaître un syndrome délirant, de mécanisme essentiellement hallucinatoire, multisensoriel, à théma-tiques persécutrices, souvent vécu très intensément par le patient.
Maladie infectieuse
Infection par le VIH[6] L’annonce du diagnostic peut constituer en soit un moment trau-matique responsable de troubles anxieux, voire de véritables syn-dromes de stress post-traumatiques.
S16P01C07
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