Tumeurs gastriques malignes
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Tumeurs gastriques malignes , livre ebook

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Les tumeurs gastriques malignes ont un pronostic et une évolutivité variables en fonction de leur histologie. Les principales lésions gastriques sont les adénocarcinomes gastriques, les tumeurs neuro-endocrines et les tumeurs stromales gastro-intestinales. Dans ce chapitre, nous n’aborderons pas les tumeurs neuro-endocrines, qui font l’objet d’un chapitre distinct (voir Chapitre S22-P04-C09).Adénocarcinomes gastriquesJusqu’en 2008, le cancer de l’estomac était le cinquième cancer le plus fréquent dans le monde après les cancers du poumon, du sein, du côlon et du rectum et de la prostate. L’incidence est estimée à 952 000 nouveaux cas par an. En 1965, Lauren et al. ont mis en évidence deux types histologiques d’adénocarcinome gastrique : intestinal et diffus [7]. La variante intestinale résulte de lésions précancéreuses comme l’atrophie gastrique ou la métaplasie intestinale dans l’estomac ; elle s’avère la plus fréquente et correspond au type histologique dominant dans les régions où le cancer de l’estomac est endémique. La forme diffuse ne survient généralement qu’à partir de lésions précancéreuses reconnaissables. Elle est plus fréquente dans les régions à faible incidence, se produit un peu plus fréquemment chez les femmes et chez les patients plus jeunes, et est plus fréquemment associée avec les formes familiales.

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Publié par
Date de parution 01 janvier 2019
Nombre de lectures 0
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1250€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Chapitre S12-P05-C18
Tumeurs gastriques malignes
ROMAINCO RIAT
0180 0
8 1 C  5 0 P 2 S1
Les tumeurs gastriques malignes ont un pronostic et une évolutivité variables en fonction de leur histologie. Les principales lésions gastriques sont les adénocarcinomes gastriques, les tumeurs neuro-endocrines et les tumeurs stromales gastro-intestinales. Dans ce cha-pitre, nous n’aborderons pas les tumeurs neuro-endocrines, qui font l’objet d’un chapitre distinct (voirChapitre S22-P04-C09).
Adénocarcinomes gastriques
Jusqu’en 2008, le cancer de l’estomac était le cinquième cancer le plus fréquent dans le monde après les cancers du poumon, du sein, du côlon et du rectum et de la prostate. L’incidence est estimée à 952 000 nouveaux cas par an. En 1965, Lauren et al. ont mis en évi-dence deux types histologiques d’adénocarcinome gastrique : intestinal et diffus [7]. La variante intestinale résulte de lésions précancéreuses comme l’atrophie gastrique ou la métaplasie intestinale dans l’esto-mac ; elle s’avère la plus fréquente et correspond au type histologique dominant dans les régions où le cancer de l’estomac est endémique. La forme diffuse ne survient généralement qu’à partir de lésions précan-céreuses reconnaissables. Elle est plus fréquente dans les régions à faible incidence, se produit un peu plus fréquemment chez les femmes et chez les patients plus jeunes, et est plus fréquemment associée avec les formes familiales. Aux États-Unis, les taux d’incidence ont diminué de plus de 80 % depuis 1950. Les raisons de cette diminution globale de l’incidence et de la mortalité ne sont pas entièrement comprises, mais plusieurs hypothèses sont avancées : – l’augmentation de l’utilisation de la réfrigération menant à la dis-ponibilité accrue de fruits et légumes frais ; – la diminution de l’utilisation d’aliments salés et conservés ; – la réduction de l’infection chronique àHelicobacter pylorigrâce à une amélioration des mesures de santé publique ; – l’augmentation des activités de dépistage dans certains pays à haut risque ; – la réduction du tabagisme pourrait également avoir contribué à une diminution des taux de cancer de l’estomac dans les pays occiden-taux, notamment au Royaume-Uni et aux États-Unis. Plus de 70 % des cancers de l’estomac se produisent dans les pays en développement. Actuellement, les pays où l’incidence est la plus élevée sont la Chine, le Japon et la Corée. Le taux de cancer gastrique en inci-dence normalisée en fonction de l’âge est 2 fois plus élevé chez les hommes que chez les femmes. Les États-Unis, l’Afrique et la région de la Méditerranée orientale ont les taux d’incidence les plus faibles. Les variations régionales de l’incidence du cancer gastrique reflètent en par-tie des différences dans les habitudes alimentaires, la consommation de sel, et la prévalence de l’infection àHelicobacter pylori. Il a été estimé que la bactérieHelicobacter pyloriétait impliquée dans 60 % des cas de can-cer gastrique dans le monde. Bien que le cancer gastrique soit le cin-
S12P05C18  Tumeurs gastriques malignes
quième cancer le plus fréquent dans le monde, il représente la troisième cause de décès (723 000 décès par an). Les taux de mortalité les plus éle-vés se retrouvent en Asie de l’Est (24 pour 100 000 chez les hommes, 9,8 pour 100 000 chez les femmes) et les plus bas en Amérique du Nord (2,8 et 1,5 respectivement pour les hommes et les femmes). Au Japon, la survie à 5 ans pour le cancer gastrique a été de 40-60 % à comparer aux 27 % retrouvés aux États-Unis et aux 22 % en Europe. La meilleure survie globale au Japon est attribuée à une plus grande proportion de cancers de l’estomac diagnostiqués à un stade précoce. Si d’un côté, le taux d’incidence du cancer gastrique non localisé dans la région œsocardiale a diminué, l’incidence du cancer du cardia aux États-Unis et dans plusieurs pays européens a augmenté. Cette augmentation de l’incidence est liée à une augmentation du reflux gas-tro-œsophagien associée à l’augmentation de l’obésité qui atteint des proportions épidémiques dans ces pays. Compte tenu de l’incidence du cancer gastrique dans certains pays, des mesures de prévention ont été mises en place. Celles-ci peuvent être réalisées à trois niveaux : la pré-vention primaire, qui consiste à réduire l’exposition à des facteurs de risque (gestion de l’obésité, traitement du reflux gastro-œsophagien, éradication deHelicobacter pylori, modification de certaines conduites alimentaires à risque et arrêt du tabac). La prise en charge des adénocarcinomes gastriques a été modifiée ces dernières années et des stratégies médicochirurgicales ont été dévelop-pées en raison du risque élevé de récidive après une chirurgie curative. Ainsi, après un bilan complet endoscopique, écho-endoscopique et radiologique, on notera aux deux extrêmes de la maladie que le traite-ment sera exclusivement systémique dans les adénocarcinomes métas-tatiques et exclusivement endoscopique avec une résection curative endoscopique par dissection dans les adénocarcinomes in situ. La place de la chirurgie exclusive est restreinte aux adénocarcinomes gastriques limités à la sous-muqueuse et à la musculeuse. Au-delà, une stratégie médicochirurgicale est majoritairement envisagée avec une chimiothé-rapie péri-opératoire (chimiothérapie associant l’épirubicine, un sel de platine et du 5-fluoro-uracile pour trois cycles pré-opératoires et trois cycles post-opératoires) [2].
Tumeurs stromales gastrointestinales
Les tumeurs stromales gastro-intestinales (GIST) ont été initialement considérées comme des sarcomes abdominaux. La compréhension molé-culaire de cette entité à part a permis une meilleure identification de ces lésions, une meilleure compréhension de leur évolution et le développe-ment d’un traitement spécifique. L’incidence des GIST était largement sous-estimée avant l’an 2000, mais cette tumeur était estimée à environ 1 à 3 % de toutes les tumeurs malignes gastro-intestinales. L’incidence estimée des GIST a été révi-sée à la hausse et représenterait environ 5 000 nouveaux cas par an aux États-Unis [9]. Les GIST sont généralement diagnostiquées chez les adultes à un âge médian au diagnostic de 58 ans. L’incidence est légè-rement plus élevée chez les hommes que chez les femmes. La majorité des GIST (60 à 70 %) ont été signalées dans l’estomac, tandis que 20 à 30 % proviennent de l’intestin grêle, et moins de 10 % de l’œso-phage, du côlon et du rectum. Les GIST peuvent également être retrouvées au niveau de l’abdomen ou du pelvis : dans l’épiploon, le mésentère ou le rétropéritoine [4].
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