Conflits et Démocratie
233 pages
Français

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Conflits et Démocratie , livre ebook

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Description

Distinguant conflit et violence, cet ouvrage redonne à la démocratie son sens d'espace public où la possibilité même du conflit doit être maintenue. Qu'ils prennent la forme de mobilisations en faveur des travailleurs pauvres, des immigrés clandestins, ou des minorités, les conflits au sein d'une démocratie ne disent pas ce que veut le peuple mais ce qu'il ne veut pas, à savoir sa disparition en tant que peuple. Ils témoignent alors des capacités de résistance à des formes d'oppression de classe, de race ou de genre.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 juin 2010
Nombre de lectures 152
EAN13 9782296698413
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0850€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Conflits et démocratie.
Quel nouvel espace public ?
Pouvoirs comparés

Collection dirigée par Michel Bergès
Professeur de Science politique


N ATHALIE B LANC -N OËL (sous la direction de)
La Baltique. Une nouvelle région en Europe
David C UMIN et Jean-Paul J OUBERT
Le Japon, puissance nucléaire ?
Dmitri Georges L AVROFF (sous la direction de)
La République décentralisée
Michel Louis M ARTIN (sous la direction de)
Les Militaires et le recours à la force armée. Faucons, colombes ?
Constanze V ILLAR
Le Discours diplomatique
Gérard D USSOUY
Les Théories géopolitiques. Traité de Relations internationales (I)
Les Théories de l’interétatique. Traité de Relations internationales (II)
Les Théories de la mondialité. Traité de Relations internationales (III)
André Y INDA Y INDA (Préface de Pierre Manent)
L’Art d’ordonner le monde. Usages de Machiavel
Dominique D ’A NTIN DE V AILLAC
L’Invention des Landes. L’État français et les territoires
Michel B ERGÈS (sous la direction de)
Penser les Relations internationales
Joseane Lucia S ILVA
« L’anthropophagisme » dans l’identité culturelle brésilienne
Arnaud M ARTIN (sous la direction de)
La Mémoire et le pardon. Les commissions de la vérité
et de la réconciliation en Amérique latine
Hourya Bentouhami, Christophe Miqueu
(Sous la direction de)
Préface de Christian Lazzeri


Conflits et démocratie.
Quel nouvel espace public ?


Pouvoirs comparés
© L’H ARMATTAN , 2010
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-296-11786-0
EAN : 9782296117860

Fabrication numérique : Actissia Services, 2012
P RÉFACE
L’ouvrage dirigé par Christophe Miqueu et Hourya Bentouhami sur les rapports entre démocratie et conflictualité politique pourrait trouver son point de départ dans la critique des théories délibératives contemporaines. Ces théories elles-mêmes comprises comme autant de critiques des pratiques de vote en tant que préférences préformées et soumises à une procédure d’agrégation exprimant un choix social collectif ont fait valoir leur intérêt pour la compréhension et la pratique de l’échange discursif Elles ont insisté sur la formation et la transformation des préférences des individus dans le cadre de processus argumentatif ; elles ont soutenu que les échanges argumentés réduisent les possibilités de conflits en imposant une légitimation qui écarte la mise en avant de simples préférences « brutes » ; elles ont mis en avant la valeur de l’intégration sociale des pratiques discursives par la transformation de l’antagonisme et du désaccord en accord de second degré sur les procédures de l’échange ; elles ont enfin souligné la qualité et la force du consensus résultant de l’engagement collectif dans les pratiques délibératives. Ce déplacement du paradigme du vote vers celui de la délibération vise, au moins chez les théoriciens, à promouvoir une démocratie orientée vers une réduction des tensions sociales et des conflits politiques.
Le présent livre, bien que ses auteurs ne contestent pas la nécessité des pratiques de démocratie délibérative, considérerait plutôt que leurs présupposés résident d’une part, dans une représentation négative des conflits et de l’autre, en la croyance dans la possibilité de les réduire. Les réponses qui courent au long des apports de cette œuvre collective, suggéreraient plutôt que les théories délibératives – même lorsqu’elles ont affaibli les standards de la rationalité délibérative défendue par Rawls ou Habermas-ne prennent pas toujours en compte de manière adéquate l’effet des mécanismes sociaux qui entravent les processus délibératifs. Mais elles suggèrent surtout que les conflits politiques ne sauraient être considérés comme des éléments antidémocratiques, même lorsqu’ils se produisent aux limites des procédures institutionnalisées de décision collective. Sauf à croire que l’extension des droits individuels et collectifs ou que la protection contre les différentes formes de domination sociale dépendent et ont toujours dépendu du respect des processus décisionnels institués. On oublierait alors que les conflits de non-domination ou de reconnaissances ont aussi pour objet l’existence de la délibération ou la modification des logiques délibératives. Cette valorisation des conflits comme « antinomies constitutives » ou principes de socialisation démocratique suppose cependant que l’on s’intéresse à leur nature et à leur enjeu.
C’est aussi ce que proposent les présentes contributions en mobilisant trois grands modèles de conflits portés tour à tour par les théories de la reconnaissance, les théories de la multitude et les théories néo-républicaines. Rien n’interdit cependant – bien au contraire – de croiser ces trois modèles théoriques dans l’étude des conflits pour en saisir la diversité, depuis la question classique du droit de résistance jusqu’au rejet de l’invisibilité sociale et aux différentes formes de radicalisme démocratique. Il est très prometteur que de jeunes chercheurs s’essaient à faire une place à ce type de préoccupation au sein de la philosophie sociale et politique contemporaine.


Christian Lazzeri
Professeur de philosophie politique et morale
à l’Université Paris X-Nanterre,
co-directeur du laboratoire SOPHIAPOL
P RÉSENTATION DES AUTEURS
Hourya B ENTOUHAMI est agrégée et docteur en philosophie, a été allocataire monitrice normalienne à l’Université Paris VII-Denis Diderot. Elle a publié « Gandhi et les Subaltern Studies. La désobéissance civile en question », in Histoire et subjectivation , Paris, Kimé, 2008 ; « Civil Disobedience from Thoreau to Transnational Mobilizations : the Global Challenge », in Essays in Philosophy , Arcata California, Humboldt State University Press , volume 8, n° 2, Juin 2007.

Laurent B OVE est professeur de philosophie à l’université d’Amiens et membre du C ERPHI . Il est l’auteur de La Stratégie du conatus. Affirmation et résistance chez Spinoza , Paris, Vrin, 1996 ; d’une édition de Spinoza, Traité politique, Paris, Livre de poche, 2002 ; Vauvenargues – Philosophie de la force active – Critique et Anthropologie , Paris, Honoré Champion, 2001 ; et a codirigé Le Philosophe, le sage et le politique. De Machiavel aux Lumières, Publications de l’université de Saint-Étienne, 2002 (avec C. Duflo) ; Qu’est-ce que les Lumières "radicales" ? Libertinage, athéisme et spinozisme dans le tournant philosophique de l’âge classique , Paris, Amsterdam, 2007 (avec C. Secrétan et T. Dagron) ; Pascal et Spinoza, Pensées du contraste : de la géométrie du hasard à la nécessité de la liberté, Paris, Amsterdam, 2007 (avec É. Méchoulan et G. Bras).

Gérard B RAS est professeur de philosophie en Khâgne au lycée Schweitzer au Raincy et ancien directeur de programme au C. I .Ph. Il est l’auteur de Hegel et l’art , Paris, P UF , 1994 ; Pascal. Figures de l’imagination , Paris, P UF , 1994 (avec J-P Cléro) ; Les Ambigüités du peuple , Nantes, Pleins Feux, 2007. Il a aussi participé à l’ouvrage collectif De la puissance du peuple , Paris, Le Temps des Cerises, 2000, 2003 et 2007.

Jean-Philippe D ERANTY est Senior Lecturer au département de philosophie de Macquarie University (Australie). Il a notamment publié Recognition, Work, Politics : New Directions in French Critical Theory , Leiden, Brill, 2007 (avec J. Rundell et R. Sinnerbrink) ; Critique Today , Leiden, Brill, 2006 (avec N. Smith et R Schmiedgen)

Luc F OISNEAU est directeur de recherche au CNRS ; il appartient au Centre de recherches politiques Raymon Aron de I’E HESS . Il est l’auteur de Hobbes et la toute-puissance de Dieu , Paris, P UF , 2000, et l’éditeur, en collaboration, de Leviathan after 350 years. Il est le général editor du Dictionary of Seventeenth-Century French Philosophers , Londres, Thoemmes-Continuum, 2008.

Roberto G ARGARELLA est professeur titulaire de droit constitutionnel de l’ Universidad Torcuato di Telia à Buenos Aires en Argentine. Il a écrit et codirigé de nombreux ouvrages sur la question du constitutionalisme et du républicanisme : Democratization and the Judiciary, Londres, Frank Cass, 2004 (avec S. Gloppen and E. Skaar) ; Crítica de la Constitución, Buenos Aires, Cecoopal, 2004 ; The Scepter of Reason, Dordrecht, Kluwer, 2000 ; Las teorías de la justicia después de Rawls, Barcelone, Paid&

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